Zehra Doğan aura 29 ans le 14 avril. Et elle est toujours incarcérée à Diyarbakır, en principe encore pour presque deux années, si aucune révision de sa peine n’intervient jusque là.
Le combat pour sa libération n’est donc pas un simple slogan. “Free Zehra Doğan”, qui s’affiche en ce moment encore à New York, en signature d’une oeuvre de Banksy, qui s’affiche à chacune des expositions de ses oeuvres originales ou de reproductions, qui est au fronton d’associations internationales comme le PEN ou Amnesty, n’est pas seulement une façon de parler de liberté d’expression bafouée : c’est une exigence pour celles et ceux qui lui écrivent, partagent à son sujet sur les réseaux sociaux, lisent et font lire ses textes également.
Nous ne pouvons accepter que Zehra fête ses trente ans en prison en 2019.
Il est temps de demander à ce que son nom soit cité lors de rencontres internationales avec la Turquie, de la part de responsables politiques, qu’à chaque rencontre internationale de journalistes au sein d’associations, de conférences, une demande de motion soit présentée pour demander sa libération et celle des 150 autres auprès des autorités de Turquie.
Zehra Doğan s’est vue attribuer en 2017 le prix de “la libre pensée” alors qu’elle était déjà emprisonnée… Que ses confrères lui en attribue d’autres, en soutien, comme les écrivains l’ont fait pour Aslı Erdoğan. Que les milieux artistiques fassent connaître ses oeuvres, et tout ce talent en devenir ! Banksy, Ai Weiwei ont ouvert le chemin.
Nous n’expliquerons jamais assez que sa parole est à ce point collective que parler de Zehra, en faire parler, ce n’est pas seulement protester contre une liberté d’expression bafoué, mais c’est aussi reconnaître la lutte qu’elle mène pour documenter les souffrances des Peuples de Mésopotamie, et principalement le sien, puisque kurde, ainsi que la lutte de toutes les femmes de la région.
Elle connaît en ce moment des retards dans la remise de ses courriers, et des privations de communication, parce qu’elle “n’obéit” pas et continue à ne pas courber l’échine, et à réfléchir, échanger, créer, écrire…
Elle est entourée de “déesses”, comme elle les appelle. Femmes, comme elle, incarcérées et condamnées parce que résistantes à l’ordre de la turcité. Elle fêtera son anniversaire en prison.
Alors, qu’attendons nous pour lui souhaiter de différentes manières ?
La plus simple, est celle du courrier, avec ce message simple à recopier, et votre signature, pour passer la censure :
Doğum günün özgür olsun Zehra!
(Libre anniversaire Zehra !)
Vous pouvez aussi partager le message sur vos réseaux sociaux, en l’inscrivant sur un papier en trois langues et en prenant un selfie ou juste une photo du message :
N’oubliez-pas de l’envoyer à la page qui lui est dédiée Free Zehra Doğan, sur Facebook, ou sur son twitter @zehradoganjinha. Ou encore par mail au freezehradogan@kedistan.net
Déjà, partager massivement cet article, c’est aussi une manière de lui faire envoyer des soutiens.
L’anniversaire de Zehra, c’est maintenant, et jusqu’au 15 avril !
ATTENTION : Une mesure d’éloignement forcé vient d’être prise par l’Etat turc contre Zehra Doğan. Le 23 octobre 2018, elle a été envoyée dans la sinistre prison de Tarsus (Tarse). LIRE : Turquie • Zehra Doğan déportée avec 20 prisonnières et partagez autour de vous comme sur les réseaux sociaux.
Toute correspondance vers l’ancienne adresse à la prison de Diyarbakır ne retrouvera pas Zehra. Nous communiquons sa nouvelle adresse :
Zehra Doğan C‑3
Tarsus Kadın Kapalı CİK
Alifakı Mahallesi Alifakı sokak
Tarsus – MERSİN
TURKEY
Mise à jour :
Un grand merci à touTEs celles et ceux qui ont envoyé des cartes postales d’anniversaire à Zehra. Malheureusement, l’administration de la prison a lui a imposé une sanction de communication de 3 mois. Elle ne pourra lire vos cartes qu’en juin… Soyez patientEs…
¡El cumpleaños de Zehra es ahora, ya! Haga clic para leer