Un petit lexique des acronymes du Kurdistan qui permettra à ceux qui veulent s’initier à la question kurde d’avoir des points de repère pour mieux comprendre la complexité de la situation et des différents acteurs. Ce lexique sera régulièrement actualisé.
Ce glossaire est nécessairement schématique, et demanderait pour chaque acronyme de plus longs développements, chacun le comprendra. Nous pourrons l’enrichir également par toutes les contributions que vous nous enverrez…
A
Al-Sanadid : L’armée Al-Sanadid, un regroupement militaire de tribus arabes alliées aux YPG/YPJ. Leur drapeau est rouge avec des lettres imprimées couleur or en calligraphie arabe.
Asayîş : C’est le mot kurde pour ‘sécurité’, ce sont les forces armées internes du Rojava.
Abdullah Öcalan dit “Apo” : Apo signifie “oncle” en kurde. Öcalan a été le principal leader du PKK et il est actuellement considéré comme le principal leader du mouvement kurde depuis l’île-prison d’Imrali. Enfermé illégalement dans les geôles turques depuis 1999, il n’a cessé de prôner la paix et une solution politique pour le Kurdistan, critiquant parfois durement le passé du PKK.
AKP : Parti pour la Justice et le Développement. Parti au pouvoir depuis 2002, nationaliste, islamiste et néo-libéral. Recep Tayyip Erdoğan (président de Turquie) et Binali Yildirim (premier ministre)
ASL : Armée syrienne libre (FSA)
B
Bakûr : Kurdistan Nord, situé en Turquie
Barzani : Leader absolu du PDK et maître du Kurdistan autonome d’Irak, Massoud Barzani a bâti son immense fortune sur l’héritage de son père, (qui fut le général Moustafa Barazani, le général en chef de l’éphémère république kurde de Mahabad), et la confusion entre ses richesses, celles des institutions du Kurdistan autonome d’Irak et celles du PDK.
Burkan El-Firat : Force de l’Euphrate ou Volcan de l’Euphrate est un regroupement pour faire des opérations militaires conjointes entre l’ASL et des YPG/YPJ pour combattre Daesh dans le canton de Kobanî.
Başur : Kurdistan Sud, situé en Irak
C
CDKF : Conseil démocratique kurde en France
CDS : Conseil Démocratique Syrien, organe politique des FDS. CNK : regroupement de partis kurdes syriens, fondé à Erbil sous le parrainage de Massoud Barzani, en opposition au Conseil National Syrien (principale formation de l’opposition en exil).
CHP : Le Parti Républicain du Peuple est un parti turc, laïque et nationaliste dit de “centre-gauche”. Kémaliste, c’est à dire se considérant dans la droite lignée de Moustapha Kémal fondateur de la république de Turquie, il fut l’un des grands garants de l’ordre bourgeois et républicain à la sauce française épicée à la turque (les Kémalistes se réclamant de l’héritage de la révolution française). Depuis le début de leur existence politique, les kémalistes ont toujours été les garants d’une république une et indivisible très répressive envers les minorités. La “turcité” de l’Etat, nationalisme par excellence et garant des “refoulés” génocidaires leur “appartient” au premier chef.
CNK: (ENKS, KNC) Conseil national kurde (Syrie)
D
Daesh : Acronyme d’Etat islamique en Irak et au Levant. Daesh est considéré par les Kurdes comme une milice fasciste et barbare soutenue par les services secrets turcs. Depuis des années de nombreuses preuves s’accumulent sur les liens étroits que le MIT entretient avec Daesh dans le silence quasi-total des médias occidentaux.
DBP : Parti Démocratique des Régions. Parti kurde majoritaire, qui applique le modèle d’“autonomie démocratique” à travers ses 103 municipalités au Bakûr.
DTK : Congrès pour une société démocratique. C’est une plate-forme d’associations et de mouvements kurdes en Turquie qui développe depuis 2011 son modèle “d’autonomie démocratique” en tant qu’organisation “faîtière” confédérale.
DÖKH : Mouvement démocratique des femmes libres (Turquie)
DSA : Auto-administration démocratique (Syrie)
E
ENKS : (CNK, KNC) Conseil national kurde (Syrie)
F
FDS : les Forces Démocratiques Syriennes (désignées comme SDF ou QSD), fondées au milieu du mois d’octobre 2015, sont une alliance regroupant une quarantaine de groupes armés actifs dans le Rojava et dans le nord de la Syrie. L’alliance est multi-ethnique (Kurdes, Arabes, Turkmènes, Circassiens,…) et anti-islamiste. Les principaux groupes composants l’alliance sont les YPG/YPJ (revendiquant 50.000 combattants) et le Jaysh al-Thuwar (Armée des Révolutionnaires, revendiquant 5.000 combattants).
FETÖ : (PDY) Le mouvement, ou la confrérie Gülen, ancien allié d’Erdogan a été rebaptisé par le régime, après la tentative de coup d’Etat, “organisation terroriste FETÖ” et “PDY”, l’abréviation de l’appellation “Paralel Devlet Yapısı”, en français “Structure d’état parallèle”. Cette abréviation, soigneusement choisie, provoque la confusion avec le “PYD” (Parti de l’Union Démocratique, syrien) et offre une confusion linguistique aux propos du régime, qui déclare à tout va que FETÖ/PDY, Daesh, PKK, KCK, PYD sont toutes des organisations terroristes.
FIDH : Fédération internationale des ligues des droits de l’homme
FPA : Forces de protection autonomes (Syrie)
FSA : (ASL) Armée syrienne libre, aujourd’hui c’est un morcellement de groupes rebelles fortement islamisés.
G
GABB : Union des Municipalités de l’Anatolie du sud-est, créée en 1991, coordonne la solidarité entre les villes Kurdes. (Turquie)
Goran : Parti Goran, Souvent appelé mouvement Goran ou mouvement pour le changement, c’est une mouvance politique qui s’appuie sur d’anciens cadres du PDK et de l’UPK sur la base d’un programme politique anti-corruption. Mouvement récent, il a gagné de nombreux sièges au parlement autonome du Başur.
GRK : (KRG) Gouvernement Régional du Kurdistan, semi-autonome dans une partie du Başur depuis la 1ère guerre du golfe, forte alliée des Etats-unis et de la Turquie. (Irak)
H
HBDH (Mouvement Révolutionnaire Uni des Peuples) : Confédération de forces armées. Devrimci Karargâh (QG Révolutionnaire), DKP (Parti de communards révolutionnaires), MKP (Parti communiste maoiste), MLKP (Parti communiste marxiste léniniste) pour combattre le fascisme turc au Kurdistan.), THKP‑C/MLSPB ( Parti/Front communiste de Turquie/marxiste-léniniste, brigades armées de propagande), PKK (Le Parti des travailleurs du Kurdistan), TİKB (L’union des communistes Révolutionnaires de Turquie), TKEP‑L (Parti communiste de Travail, léniniste), Diriliş Hareketi (Mouvement de Résurrection). Détails ICI
HDP : Parti Démocratique des Peuples. C’est un parti parlementaire. Le HDP est un front regroupant le DBP et de nombreuses organisations révolutionnaires en Turquie, dont certaines ont des structures clandestines. Parti dans lequel sont coalisés plusieurs partis de gauche, mais qui regroupe aussi des individu-e‑s. Il est issu du mouvement politique kurde, mais rassemble aussi d’autres “minorités” et des turcs. (De fait, l’appellation “parti pro-kurde” lapidaire et simpliste, accolée chaque fois qu’il en est question dans les médias est une erreur. Lire plus) Celui-ci à mis un coup de semonce dans le paysage politique turc en rentrant au parlement avec plus de 13% des voix en 2015. Il a gêné les ambitions d’hyper-présidentialisation de Recep Erdogan qui ne compte pas en rester là. Depuis, l’AKP d’Erdogan et la police mènent une répression de grande envergure à son encontre. (Turquie)
HPC : Forces d’autodéfense populaire (Syrie)
HPG : Force de défense du Peuple. C’est la principale branche armée du PKK. Organisée comme une guérilla rurale, elle est active depuis sa première campagne militaire victorieuse du 15 août 1984. Elle était la principale plaie de l’armée turque dans ces combats contre la résistance armée kurde. Beaucoup de cadres des YPG/YPJ sont en réalité issus des HPG/YJA-STAR. (Turquie)
HDK : Congrès Démocratique des Peuples. Union de nombreux mouvements politiques de gauche, organisations de société civile et partis en Turquie visant à transformer fondamentalement la politique turque et représenter les opprimés, prolétaires, et les personnes discriminées sur des bases ethniques, religieuses ou de genre.
HRW : Human Rights Watch
I
IRKWN : Représentation internationale du mouvements des femmes kurdes
J
JITEM : Services de renseignements et de lutte antiterroriste de la gendarmerie turque. Ouverts en 1987, cette organisation clandestine s’est rendue coupable, dans les années 90, de plus de 1500 disparitions en garde à vue et 5000 exécutions extra-judiciaires et officiellement déclarés ‘fermées’ en 1990.
K
Katiba : Brigade rebelle syrienne.
KCDK‑E : Congrès de la société démocratique kurde en Europe
KCK : Koma Civakên Kurdistan. Union des Communautés du Kurdistan. C’est l’organisation “faitière” du mouvement de libération kurde dans les quatre parties du Kurdistan. L’Union des Communautés du Kurdistan est un organe impulsé par le PKK, censé être la représentation du mouvement kurde. Celui-ci est tiré des concepts du “confédéralisme démocratique” où le mouvement kurde doit être représenté dans des organisations larges.
KDP : (PDK) Parti Démocratique du Kurdistan, adversaire farouche du PKK, il est le parti au pouvoir au Kurdistan irakien. Il maintient son pouvoir grâce au système clanique et corrompu du Kurdistan sud ainsi que par l’appui des principales puissances occidentales. Puissances occidentales qu’il a bien servies en jouant un rôle de service d’ordre dans tout le nord de l’Irak. Il contrôle la majeure partie des Peshmergas.
KDP‑I : Parti Démocratique du Rojhilat.(Iran)
KJA : Congrès des Femmes Libres. L’organisation parapluie démocratique et confédérale des femmes contre l’Etat-nation unitaire et centralisé de la modernité capitaliste. L’ancien DÖKH (Mouvement Démocratique de la Femme Libre) s’est restructuré en 2015 à l’image du DTK. (Turquie)
KJK : Communauté des femmes du Kurdistan (Turquie)
KKK : Union des peuples du Kurdistan (Turquie)
KNC : (CNK, ENKS) Conseil national kurde (Irak)
KNK : le Congrès National du Kurdistan est une coalition d’organisations de la diaspora kurde exilée en Europe (femmes et hommes politiques, militant.e.s, avocat.e.s, intellectuel.le.s). Son siège est à Bruxelles et sa mission principale est le lobbying auprès de l’UE, l’ONU et les gouvernements.
Komala : Société des Travailleurs Révolutionnaires du Rojhilat, basé à Slemani.
Kongra-Gel : (Kongra Gelê Kurdistan, KONGRA GEL) Congrès du peuple du Kurdistan, est une organisation politique kurde qui a succédé au KADEK (Congrès pour la liberté et la démocratie au Kurdistan). Le KADEK était le résultat de l’abandon de la lutte armée par le PKK en 2001, le Kongra-GEL entérine l’abandon du léninisme en 2003 par le KADEK. Depuis 2005, Kongra-Gel est devenue l’organe exécutif du KKK, puis du KCK. L’organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes (États-Unis, UE, Turquie, Royaume-Uni).
Kongra Star : (anciennement Yikitiya Star) : organe de coordination du mouvement des femmes au Rojava.
KRG : (GRK) Gouvernement Régional du Kurdistan, semi-autonome dans une partie du Başur depuis la 1ère guerre du golfe, forte alliée des Etats-unis et de la Turquie. (Irak)
M
MGRK : Conseil populaire du Kurdistan l’Ouest (Syrie)
MHP : Le Parti d’Action Nationaliste est un parti ultra-nationaliste, panturc et islamiste. Lié aux sombres Loup gris, mouvement néo-fasciste et anticommuniste viscéral, il a toujours été à la pointe de la répression contre les mouvements révolutionnaires turcs. Lié aux services secrets turcs, il est soupçonné d’avoir commandité de nombreux assassinats comme celui-ci des trois femmes kurdes, dont une fondatrice du PKK, à Paris en 2013. (Turquie)
MIT : Organisation du Renseignement National qui sont les services secrets turcs. Cette organisation est complexe et ses différentes branches sont sous influence de diverses obédiences politiques. Actuellement c’est principalement l’AKP qui le contrôle. (Turquie)
MSD : (CDS) Conseil Démocratique Syrien, organe politique des FDS. CNK : regroupement de partis kurdes syriens, fondé à Erbil sous le parrainage de Massoud Barzani, en opposition au Conseil National Syrien (principale formation de l’opposition en exil).
MFS : Conseil Militaire Syriaque. Groupe Syriaque/Assyrien/Chrétien, proches des YPG/YPJ. Le Conseil Militaire Syriaque est un mouvement d’auto-défense des chrétiens syriaques qui compterait 1500 combattants depuis début 2015. Il est l’un des plus fidèles alliés des YPG/YPJ dans leur lutte contre Daesh et les islamistes depuis sa fondation en 2013. Les syriaques ont longtemps été divisés entre un soutien aux YPG/YPJ ou au régime. Mais aujourd’hui avec la chute du régime dans les zones du Nord-Est syrien, les Syriaques semblent avoir choisi leur camp en faveur des Kurdes.
MLKP : Parti communiste marxiste-léniniste turc, pro-kurde. Il est interdit en Turquie. Il comporte une branche armée clandestine : le FESK.
N
O
P
PAJK : ‘Partiya Azadiya Jinên Kurdistan’, Le Parti des femmes libres du Kurdistan. (Turquie)
PCDK : Parti pour une solution démocratique au Kurdistan (Irak)
PDK : (KDP) Parti Démocratique du Kurdistan, adversaire farouche du PKK, il est le parti au pouvoir au Kurdistan irakien. Il maintient son pouvoir grâce au système clanique et corrompu du Kurdistan sud ainsi que par l’appui des principales puissances occidentales. Puissances occidentales qu’il a bien servies en jouant un rôle de service d’ordre dans tout le nord de l’Irak. Il contrôle la majeure partie des Peshmergas.
Peshmergas : armée régulière du GRK. Peshmerga signifie en kurde “ceux qui bravent la mort”, c’est par ce nom qu’on désigne l’armée du Kurdistan autonome d’Irak.
PJAK : ‘Partiya Jiyana Azad a Kurdistanê’, le Parti pour une Vie Libre au Kurdistan est un groupe kurde iranien proche du PKK.
PKK : ‘Partiya Karkerên Kurdistan’, Parti des Travailleurs du Kurdistan. On parle souvent indistinctement du PKK pour désigner d’autres organisations qui en sont proches ou qui n’en sont que des parties. Le PKK est aujourd’hui un mouvement, plus qu’un parti. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan, fondé dans les années 1970, aux origines d’obédience tiers-mondiste et maoïste, s’est reconverti en 2005, sous l’impulsion de son leader Abdullah Öcalan, dans le “confédéralisme démocratique” inspiré des idées du municipalisme libertaire Murray Bookchin. Après des années noires, il est aujourd’hui la force montante du mouvement kurde qu’il influence fortement.
PDY : (FETÖ) Le mouvement, ou la confrérie Gülen, ancien allié d’Erdogan a été rebaptisé par le régime, après la tentative de coup d’Etat, “organisation terroriste FETÖ” et “PDY”, l’abréviation de l’appellation “Paralel Devlet Yapısı”, en français “Structure d’état parallèle”. Cette abréviation, soigneusement choisie, provoque la confusion avec le “PYD” (Parti de l’Union Démocratique, syrien) et offre une confusion linguistique aux propos du régime, qui déclare à tout va que FETÖ/PDY, Daesh, PKK, KCK, PYD sont toutes des organisations terroristes.
Prison du “Type F” : Lire l’article “Turquie • “Prison de type F”, qu’est-ce que c’est ?”
Processus de résolution : Ou “processus de paix”. Début 2013 ouverture de négociations directes entre le gouvernement turc et le PKK pour trouver une solution politique à la question kurde; le processus échouera à l’été 2015 après l’attentat de Suruç commis par Daesh, puis l’exécution en représailles de deux policiers de la région soupçonnés d’aider les groupes djihadistes.
PUK : Union Patriotique du Kurdistan, détient le pouvoir dans une partie du GRK.
PYD : Parti de l’Union Démocratique, un des partis kurdes de Syrie. Il proclame l’autonomie du Rojava en novembre 2013. Le Parti de l’Union Démocratique, fondé 2003 est le principal parti pro-kurde de Syrie et parti frère du PKK. Il a pris le pouvoir dans les zones kurdes de Syrie et est aujourd’hui quasiment hégémonique dans ces zones. Il a pris pour modèle le “confédéralisme démocratique” que prône Öcalan pour les peuples du Moyen-Orient pour instaurer un système politique à part au Rojava basé les quatre piliers suivant : “la démocratie, le socialisme, l’écologie et le féminisme”.
Q
Qandil : “Le mont Qandil” situé dans les confins de l’Irak, proche des frontières iranienne et turque, il est le sanctuaire du PKK. C’est depuis cette chaîne de montagne que le PKK organise sa stratégie et ses plans d’actions.
R
Rojava : Kurdistan Ouest, situé en Syrie. L’entité politique née au Kurdistan syrien à la suite de la révolution kurde du 19 juillet 2012. Il désigne en kurde la partie ouest du Kurdistan.
Rojhilat : Kurdistan Est, situé en Iran.
S
SAA : L’Armée Arabe Syrienne, armée régulière du régime de Bachar El-Assad
Shengal : Région irakienne frontalière de la Syrie au nord de l’Irak. Elle abrite une importante communauté Yézidi.
Sinjar : Mont Sinjar, situé dans le Shengal, il fut le refuge privilégié des Yézidis lors de leurs nombreuses persécutions subies à travers les siècles passés. C’est là que les Yézidis ont fui par dizaines de milliers l’invasion de Daesh, et que les forces militaires liées au PKK mirent un coup d’arrêt à la politique génocidaire de Daesh. C’est aussi là que les Yézidis se sont réorganisés et ont fondé leur nouvelle milice d’auto-défense, les YBS.
Sutoro : Le nom de la police syriaque
T
TAK : “Teyrê Bazên Azadiya Kurdistan”, Faucons de la liberté au Kurdistan. Groupe armé, composé de dissidents du PKK. Le groupe a revendiqué plusieurs attentats. (Reportage avec un membre)
TEV-DEM : Mouvement pour une société démocratique. Structure (équivalent ‑au Rojava- du DTK du Bakûr) englobant les mouvements et organisations sociales, et les délégués des conseils, qui participent au “confédéralisme démocratique”.
TIKKO : Guérilla urbaine, branche armée du Türkiye Komünist Partisi/Marksist-Leninist (TKP/ML)
TJA : “Tevgera Jinên Azad” Mouvement des femmes libres
TJK‑E : Mouvement des femmes kurdes en Europe
U
UPK : Union Patriotique du Kurdistan est un parti affilié à l’Internationale socialiste. Il fut le principal concurrent du PDK dans le Kurdistan Sud. Pendant la guerre civile entre Kurdes qui avait frappé le Kurdistan irakien entre 1994 et 1997, il s’était allié au PKK dans l’espoir de chasser Barzani et ses hommes. Il est aujourd’hui affaibli et en perte de vitesse face à la montée en puissance du mouvement Goran.
V
X
Y
YBŞ : Unités de Défense de Shengal, combattant.e.s principalement Yézidi.e.s formé.e.s par les YPG/YPJ. L’Unité de résistance du Sinjar, milice impulsée par le PYD et le PKK pour assurer l’auto-défense des Yézidis s’est construite sur le modèle des YPG.
YDG‑H : Mouvement de la jeunesse patriotique révolutionnaire (Turquie)
Yézidis : Les Yézidis sont un peuple kurdophone qui pratique un culte dérivé du zoroastrisme. Principalement basé dans le Shengal, ils furent victime d’un horrible génocide par les djihadistes de Daesh, où les hommes étaient exécutés sommairement et les femmes et les enfants réduits à l’esclavage sexuel avant que les HPG/YJA-STAR et YPG/YPJ n’interviennent pour en sauver la majeure partie.
YJA-Star : Unités des Femmes Libres. Guérilla des femmes du PKK. Branche militaire féminine des HPG, construite sur un modèle proche de celui des YPJ, bien qu’issue d’un processus différent du début des années 1990. (Turquie)
YPG : Unités de Protection du Peuple. “Guérilla du PYD”. Les Unités de Défense du Peuple sont des milices formées en 2012 dans l’essor du mouvement kurde de Syrie. Aujourd’hui elles sont les principales milices kurdes de Syrie et elles sont la pointe avancée des combats contre Daesh. Ses effectifs compteraient plus de 50 000 hommes et femmes à cette heure, de plus elles intègrent une plus grande diversité ethnique qu’a leurs débuts et incorporent sous son commandement de nombreux Arabes avec l’armée Al-Sanadid et Syriaques, avec le Conseil National Syriaque. (Syrie)
YPJ : Unités de Protection des Femmes. “Guérilla des femmes du PYD”. Les Unités de Défense des Femmes, sont la branche armée autonome des femmes au sein des YPG. Elles sont auto-organisées et leurs membres sont intégrés à la fois dans des unités non-mixtes et mixtes au sein de l’armée du Rojava. Les YPG, comme le reste des institutions du Rojava, pratiquent la co-présidence : le commandement militaire est partagé à égalité entre hommes femmes comme à Kobanê où la co-commandante a joué un rôle de premier plan dans les combats contre Daesh. (Syrie)
YPS (anciennement YDG‑H) : Unités de Protection Civile. Groupes locaux d’habitant.e.s armé.e.s pour l’autodéfense des quartiers.
YPS-Jin : Unités de Protection des Femmes.
Z