Un petit lex­ique des acronymes du Kur­dis­tan qui per­me­t­tra à ceux qui veu­lent s’ini­ti­er à la ques­tion kurde d’avoir des points de repère pour mieux com­pren­dre la com­plex­ité de la sit­u­a­tion et des dif­férents acteurs. Ce lex­ique sera régulière­ment actualisé.

Ce glos­saire est néces­saire­ment sché­ma­tique, et deman­derait pour chaque acronyme de plus longs développe­ments, cha­cun le com­pren­dra. Nous pour­rons l’en­richir égale­ment par toutes les con­tri­bu­tions que vous nous enverrez…

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A

Al-Sana­did : L’ar­mée Al-Sana­did, un regroupe­ment mil­i­taire de tribus arabes alliées aux YPG/YPJ. Leur dra­peau est rouge avec des let­tres imprimées couleur or en cal­ligra­phie arabe.

Asayîş : C’est le mot kurde pour ‘sécu­rité’, ce sont les forces armées internes du Rojava.

Abdul­lah Öcalan dit “Apo” : Apo sig­ni­fie “oncle” en kurde. Öcalan a été le prin­ci­pal leader du PKK et il est actuelle­ment con­sid­éré comme le prin­ci­pal leader du mou­ve­ment kurde depuis l’île-prison d’Im­rali. Enfer­mé illé­gale­ment dans les geôles turques depuis 1999, il n’a cessé de prôn­er la paix et une solu­tion poli­tique pour le Kur­dis­tan, cri­ti­quant par­fois dure­ment le passé du PKK.

AKP : Par­ti pour la Jus­tice et le Développe­ment. Par­ti au pou­voir depuis 2002, nation­al­iste, islamiste et néo-libéral. Recep Tayyip Erdoğan (prési­dent de Turquie) et Binali Yildirim (pre­mier ministre)

ASL : Armée syri­enne libre (FSA)


B

Bakûr : Kur­dis­tan Nord, situé en Turquie

Barzani : Leader absolu du PDK et maître du Kur­dis­tan autonome d’I­rak, Mas­soud Barzani a bâti son immense for­tune sur l’héritage de son père, (qui fut le général Moustafa Barazani, le général en chef de l’éphémère république kurde de Mahabad), et la con­fu­sion entre ses richess­es, celles des insti­tu­tions du Kur­dis­tan autonome d’I­rak et celles du PDK.

Burkan El-Firat : Force de l’Euphrate ou Vol­can de l’E­uphrate est un regroupe­ment pour faire des opéra­tions mil­i­taires con­jointes entre l’ASL et des YPG/YPJ pour com­bat­tre Daesh dans le can­ton de Kobanî.

Başur : Kur­dis­tan Sud, situé en Irak


C

CDKF : Con­seil démoc­ra­tique kurde en France

CDS : Con­seil Démoc­ra­tique Syrien, organe poli­tique des FDS. CNK : regroupe­ment de par­tis kur­des syriens, fondé à Erbil sous le par­rainage de Mas­soud Barzani, en oppo­si­tion au Con­seil Nation­al Syrien (prin­ci­pale for­ma­tion de l’opposition en exil).

CHP : Le Par­ti Répub­li­cain du Peu­ple est un par­ti turc, laïque et nation­al­iste dit de “cen­tre-gauche”. Kémal­iste, c’est à dire se con­sid­érant dans la droite lignée de Moustapha Kémal fon­da­teur de la république de Turquie, il fut l’un des grands garants de l’or­dre bour­geois et répub­li­cain à la sauce française épicée à la turque (les Kémal­istes se récla­mant de l’héritage de la révo­lu­tion française). Depuis le début de leur exis­tence poli­tique, les kémal­istes ont tou­jours été les garants d’une république une et indi­vis­i­ble très répres­sive envers les minorités. La “turcité” de l’E­tat, nation­al­isme par excel­lence et garant des “refoulés” géno­cidaires leur “appar­tient” au pre­mier chef.

CNK: (ENKS, KNC) Con­seil nation­al kurde (Syrie)


D

Daesh : Acronyme d’E­tat islamique en Irak et au Lev­ant. Daesh est con­sid­éré par les Kur­des comme une mil­ice fas­ciste et bar­bare soutenue par les ser­vices secrets turcs. Depuis des années de nom­breuses preuves s’accumulent sur les liens étroits que le MIT entre­tient avec Daesh dans le silence qua­si-total des médias occidentaux.

DBP : Par­ti Démoc­ra­tique des Régions. Par­ti kurde majori­taire, qui applique le mod­èle d’“autonomie démoc­ra­tique” à tra­vers ses 103 munic­i­pal­ités au Bakûr.

DTK : Con­grès pour une société démoc­ra­tique. C’est une plate-forme d’associations et de mou­ve­ments kur­des en Turquie qui développe depuis 2011 son mod­èle “d’autonomie démoc­ra­tique” en tant qu’organisation “faîtière” confédérale.

DÖKH : Mou­ve­ment démoc­ra­tique des femmes libres (Turquie)

DSA : Auto-admin­is­tra­tion démoc­ra­tique (Syrie)


E

ENKS : (CNK, KNC) Con­seil nation­al kurde (Syrie)


F

FDS : les Forces Démoc­ra­tiques Syri­ennes (désignées comme SDF ou QSD), fondées au milieu du mois d’octobre 2015, sont une alliance regroupant une quar­an­taine de groupes armés act­ifs dans le Roja­va et dans le nord de la Syrie. L’alliance est mul­ti-eth­nique (Kur­des, Arabes, Turk­mènes, Cir­cassiens,…) et anti-islamiste. Les prin­ci­paux groupes com­posants l’alliance sont les YPG/YPJ (revendi­quant 50.000 com­bat­tants) et le Jaysh al-Thuwar (Armée des Révo­lu­tion­naires, revendi­quant 5.000 combattants).

FETÖ : (PDY) Le mou­ve­ment, ou la con­frérie Gülen, ancien allié d’Er­do­gan a été rebap­tisé par le régime, après la ten­ta­tive de coup d’Etat, “organ­i­sa­tion ter­ror­iste FETÖ” et “PDY”, l’abréviation de l’appellation “Para­lel Devlet Yapısı”, en français “Struc­ture d’état par­al­lèle”. Cette abrévi­a­tion, soigneuse­ment choisie, provoque la con­fu­sion avec le “PYD” (Par­ti de l’Union Démoc­ra­tique, syrien) et offre une con­fu­sion lin­guis­tique aux pro­pos du régime, qui déclare à tout va que FETÖ/PDY, Daesh, PKK, KCK, PYD sont toutes des organ­i­sa­tions terroristes.

FIDH : Fédéra­tion inter­na­tionale des  ligues des droits de l’homme

FPA : Forces de pro­tec­tion autonomes (Syrie)

FSA : (ASL) Armée syri­enne libre, aujour­d’hui c’est un mor­celle­ment de groupes rebelles forte­ment islamisés.


G

GABB : Union des Munic­i­pal­ités de l’Anatolie du sud-est, créée en 1991, coor­donne la sol­i­dar­ité entre les villes Kur­des. (Turquie)

Goran : Par­ti Goran, Sou­vent appelé mou­ve­ment Goran ou mou­ve­ment pour le change­ment, c’est une mou­vance poli­tique qui s’appuie sur d’an­ciens cadres du PDK et de l’UPK sur la base d’un pro­gramme poli­tique anti-cor­rup­tion. Mou­ve­ment récent, il a gag­né de nom­breux sièges au par­lement autonome du Başur.

GRK : (KRG) Gou­verne­ment Région­al du Kur­dis­tan, semi-autonome dans une par­tie du Başur depuis la 1ère guerre du golfe, forte alliée des Etats-unis et de la Turquie. (Irak)


H

HBDH (Mou­ve­ment Révo­lu­tion­naire Uni des Peu­ples) : Con­fédéra­tion de forces armées. Devrim­ci Karargâh (QG Révo­lu­tion­naire), DKP (Par­ti de com­mu­nards révo­lu­tion­naires), MKP (Par­ti com­mu­niste maoiste), MLKP (Par­ti com­mu­niste marx­iste lénin­iste) pour com­bat­tre le fas­cisme turc au Kur­dis­tan.), THKP‑C/MLSPB ( Parti/Front com­mu­niste de Turquie/­marx­iste-lénin­iste, brigades armées de pro­pa­gande), PKK (Le Par­ti des tra­vailleurs du Kur­dis­tan), TİKB (L’union des com­mu­nistes Révo­lu­tion­naires de Turquie), TKEP‑L (Par­ti com­mu­niste de Tra­vail, lénin­iste), Diril­iş Hareketi (Mou­ve­ment de Résur­rec­tion). Détails ICI

HDP : Par­ti Démoc­ra­tique des Peu­ples. C’est un par­ti par­lemen­taire. Le HDP est un front regroupant le DBP et de nom­breuses organ­i­sa­tions révo­lu­tion­naires en Turquie, dont cer­taines ont des struc­tures clan­des­tines. Par­ti dans lequel sont coal­isés plusieurs par­tis de gauche, mais qui regroupe aus­si des indi­vidu-e‑s. Il est issu du mou­ve­ment poli­tique kurde, mais rassem­ble aus­si d’autres “minorités” et des turcs. (De fait, l’ap­pel­la­tion “par­ti pro-kurde” lap­idaire et sim­pliste, accolée chaque fois qu’il en est ques­tion dans les médias est une erreur. Lire plus) Celui-ci à mis un coup de semonce dans le paysage poli­tique turc en ren­trant au par­lement avec plus de 13% des voix en 2015. Il a gêné les ambi­tions d’hy­per-prési­den­tial­i­sa­tion de Recep Erdo­gan qui ne compte pas en rester là. Depuis, l’AKP d’Er­do­gan et la police mènent une répres­sion de grande enver­gure à son encon­tre. (Turquie)

HPC : Forces d’au­todéfense pop­u­laire (Syrie)

HPG : Force de défense du Peu­ple. C’est la prin­ci­pale branche armée du PKK. Organ­isée comme une guéril­la rurale, elle est active depuis sa pre­mière cam­pagne mil­i­taire vic­to­rieuse du 15 août 1984. Elle était la prin­ci­pale plaie de l’ar­mée turque dans ces com­bats con­tre la résis­tance armée kurde. Beau­coup de cadres des YPG/YPJ sont en réal­ité issus des HPG/YJA-STAR. (Turquie)

HDK : Con­grès Démoc­ra­tique des Peu­ples. Union de nom­breux mou­ve­ments poli­tiques de gauche, organ­i­sa­tions de société civile et par­tis en Turquie visant à trans­former fon­da­men­tale­ment la poli­tique turque et représen­ter les opprimés, pro­lé­taires, et les per­son­nes dis­crim­inées sur des bases eth­niques, religieuses ou de genre.

HRW : Human Rights Watch


I

IRKWN : Représen­ta­tion inter­na­tionale du mou­ve­ments des femmes kurdes


J

JITEM : Ser­vices de ren­seigne­ments et de lutte antiter­ror­iste de la gen­darmerie turque. Ouverts en 1987, cette organ­i­sa­tion clan­des­tine s’est ren­due coupable, dans les années 90, de plus de 1500 dis­pari­tions en garde à vue et 5000 exé­cu­tions extra-judi­ci­aires et offi­cielle­ment déclarés ‘fer­mées’ en 1990.


K

Kat­i­ba : Brigade rebelle syrienne.

KCDK‑E : Con­grès de la société démoc­ra­tique kurde en Europe

KCK : Koma Civakên Kur­dis­tan. Union des Com­mu­nautés du Kur­dis­tan. C’est l’organisation “faitière” du mou­ve­ment de libéra­tion kurde dans les qua­tre par­ties du Kur­dis­tan. L’U­nion des Com­mu­nautés du Kur­dis­tan est un organe impul­sé par le PKK, cen­sé être la représen­ta­tion du mou­ve­ment kurde. Celui-ci est tiré des con­cepts du “con­fédéral­isme démoc­ra­tique” où le mou­ve­ment kurde doit être représen­té dans des organ­i­sa­tions larges.

KDP : (PDK) Par­ti Démoc­ra­tique du Kur­dis­tan, adver­saire farouche du PKK, il est le par­ti au pou­voir au Kur­dis­tan irakien. Il main­tient son pou­voir grâce au sys­tème clanique et cor­rompu du Kur­dis­tan sud ain­si que par l’appui des prin­ci­pales puis­sances occi­den­tales. Puis­sances occi­den­tales qu’il a bien servies en jouant un rôle de ser­vice d’or­dre dans tout le nord de l’I­rak. Il con­trôle la majeure par­tie des Peshmergas.

KDP‑I : Par­ti Démoc­ra­tique du Rojhilat.(Iran)

KJA : Con­grès des Femmes Libres. L’organisation para­pluie démoc­ra­tique et con­fédérale des femmes con­tre l’Etat-nation uni­taire et cen­tral­isé de la moder­nité cap­i­tal­iste. L’ancien DÖKH (Mou­ve­ment Démoc­ra­tique de la Femme Libre) s’est restruc­turé en 2015 à l’image du DTK. (Turquie)

KJK : Com­mu­nauté des femmes du Kur­dis­tan (Turquie)

KKK : Union des peu­ples du Kur­dis­tan (Turquie)

KNC : (CNK, ENKS) Con­seil nation­al kurde (Irak)

KNK : le Con­grès Nation­al du Kur­dis­tan est une coali­tion d’organisations de la dias­po­ra kurde exilée en Europe (femmes et hommes poli­tiques, militant.e.s, avocat.e.s, intellectuel.le.s). Son siège est à Brux­elles et sa mis­sion prin­ci­pale est le lob­by­ing auprès de l’UE, l’ONU et les gouvernements.

Koma­la : Société des Tra­vailleurs Révo­lu­tion­naires du Rojhi­lat, basé à Slemani.

Kon­gra-Gel : (Kon­gra Gelê Kur­dis­tan, KONGRA GEL) Con­grès du peu­ple du Kur­dis­tan, est une organ­i­sa­tion poli­tique kurde qui a suc­cédé au KADEK (Con­grès pour la lib­erté et la démoc­ra­tie au Kur­dis­tan). Le KADEK était le résul­tat de l’a­ban­don de la lutte armée par le PKK en 2001, le Kon­gra-GEL entérine l’a­ban­don du lénin­isme en 2003 par le KADEK. Depuis 2005, Kon­gra-Gel est dev­enue l’or­gane exé­cu­tif du KKK, puis du KCK. L’or­gan­i­sa­tion est placée sur la liste offi­cielle des organ­i­sa­tions ter­ror­istes (États-Unis, UE, Turquie, Royaume-Uni).

Kon­gra Star : (anci­en­nement Yik­i­tiya Star) : organe de coor­di­na­tion du mou­ve­ment des femmes au Rojava.

KRG : (GRK) Gou­verne­ment Région­al du Kur­dis­tan, semi-autonome dans une par­tie du Başur depuis la 1ère guerre du golfe, forte alliée des Etats-unis et de la Turquie. (Irak)


M

MGRK : Con­seil pop­u­laire du Kur­dis­tan l’Ouest (Syrie)

MHP : Le Par­ti d’Ac­tion Nation­al­iste est un par­ti ultra-nation­al­iste, pan­turc et islamiste. Lié aux som­bres Loup gris, mou­ve­ment néo-fas­ciste et anti­com­mu­niste vis­céral, il a tou­jours été à la pointe de la répres­sion con­tre les mou­ve­ments révo­lu­tion­naires turcs. Lié aux ser­vices secrets turcs, il est soupçon­né d’avoir com­man­dité de nom­breux assas­si­nats comme celui-ci des trois femmes kur­des, dont une fon­da­trice du PKK, à Paris en 2013. (Turquie)

MIT : Organ­i­sa­tion du Ren­seigne­ment Nation­al qui sont les ser­vices secrets turcs. Cette organ­i­sa­tion est com­plexe et ses dif­férentes branch­es sont sous influ­ence de divers­es obé­di­ences poli­tiques. Actuelle­ment c’est prin­ci­pale­ment l’AKP qui le con­trôle. (Turquie)

MSD : (CDS) Con­seil Démoc­ra­tique Syrien, organe poli­tique des FDS. CNK : regroupe­ment de par­tis kur­des syriens, fondé à Erbil sous le par­rainage de Mas­soud Barzani, en oppo­si­tion au Con­seil Nation­al Syrien (prin­ci­pale for­ma­tion de l’opposition en exil).

MFS : Con­seil Mil­i­taire Syr­i­aque. Groupe Syriaque/Assyrien/Chrétien, proches des YPG/YPJ. Le Con­seil Mil­i­taire Syr­i­aque est un mou­ve­ment d’au­to-défense des chré­tiens syr­i­aques qui compterait 1500 com­bat­tants depuis début 2015. Il est l’un des plus fidèles alliés des YPG/YPJ dans leur lutte con­tre Daesh et les islamistes depuis sa fon­da­tion en 2013. Les syr­i­aques ont longtemps été divisés entre un sou­tien aux YPG/YPJ ou au régime. Mais aujour­d’hui avec la chute du régime dans les zones du Nord-Est syrien, les Syr­i­aques sem­blent avoir choisi leur camp en faveur des Kurdes.

MLKP : Par­ti com­mu­niste marx­iste-lénin­iste turc, pro-kurde. Il est inter­dit en Turquie. Il com­porte une branche armée clan­des­tine : le FESK.


N


O


P

PAJK : ‘Par­tiya Azadiya Jinên Kur­dis­tan’, Le Par­ti des femmes libres du Kur­dis­tan. (Turquie)

PCDK : Par­ti pour une solu­tion démoc­ra­tique au Kur­dis­tan (Irak)

PDK : (KDP) Par­ti Démoc­ra­tique du Kur­dis­tan, adver­saire farouche du PKK, il est le par­ti au pou­voir au Kur­dis­tan irakien. Il main­tient son pou­voir grâce au sys­tème clanique et cor­rompu du Kur­dis­tan sud ain­si que par l’appui des prin­ci­pales puis­sances occi­den­tales. Puis­sances occi­den­tales qu’il a bien servies en jouant un rôle de ser­vice d’or­dre dans tout le nord de l’I­rak. Il con­trôle la majeure par­tie des Peshmergas.

Pesh­mer­gas : armée régulière du GRK. Pesh­mer­ga sig­ni­fie en kurde “ceux qui bravent la mort”, c’est par ce nom qu’on désigne l’ar­mée du Kur­dis­tan autonome d’Irak.

PJAK : ‘Par­tiya Jiyana Azad a Kur­dis­tanê’, le Par­ti pour une Vie Libre au Kur­dis­tan est un groupe kurde iranien proche du PKK.

PKK : ‘Par­tiya Kark­erên Kur­dis­tan’, Par­ti des Tra­vailleurs du Kur­dis­tan. On par­le sou­vent indis­tincte­ment du PKK pour désign­er d’autres organ­i­sa­tions qui en sont proches ou qui n’en sont que des par­ties. Le PKK est aujourd’hui un mou­ve­ment, plus qu’un par­ti. Le Par­ti des Tra­vailleurs du Kur­dis­tan, fondé dans les années 1970, aux orig­ines d’obé­di­ence tiers-mondiste et maoïste, s’est recon­ver­ti en 2005, sous l’impulsion de son leader Abdul­lah Öcalan, dans le “con­fédéral­isme démoc­ra­tique” inspiré des idées du munic­i­pal­isme lib­er­taire Mur­ray Bookchin. Après des années noires, il est aujour­d’hui la force mon­tante du mou­ve­ment kurde qu’il influ­ence fortement.

PDY : (FETÖ) Le mou­ve­ment, ou la con­frérie Gülen, ancien allié d’Er­do­gan a été rebap­tisé par le régime, après la ten­ta­tive de coup d’Etat, “organ­i­sa­tion ter­ror­iste FETÖ” et “PDY”, l’abréviation de l’appellation “Para­lel Devlet Yapısı”, en français “Struc­ture d’état par­al­lèle”. Cette abrévi­a­tion, soigneuse­ment choisie, provoque la con­fu­sion avec le “PYD” (Par­ti de l’Union Démoc­ra­tique, syrien) et offre une con­fu­sion lin­guis­tique aux pro­pos du régime, qui déclare à tout va que FETÖ/PDY, Daesh, PKK, KCK, PYD sont toutes des organ­i­sa­tions terroristes.

Prison du “Type F” : Lire l’ar­ti­cle “Turquie • “Prison de type F”, qu’est-ce que c’est ?”

Proces­sus de réso­lu­tion : Ou “proces­sus de paix”. Début 2013 ouver­ture de négo­ci­a­tions directes entre le gou­verne­ment turc et le PKK pour trou­ver une solu­tion poli­tique à la ques­tion kurde; le proces­sus échouera à l’été 2015 après l’attentat de Suruç com­mis par Daesh, puis l’exécution en repré­sailles de deux policiers de la région soupçon­nés d’aider les groupes djihadistes.

PUK : Union Patri­o­tique du Kur­dis­tan, détient le pou­voir dans une par­tie du GRK.

PYD : Par­ti de l’Union Démoc­ra­tique, un des par­tis kur­des de Syrie. Il proclame l’autonomie du Roja­va en novem­bre 2013. Le Par­ti de l’U­nion Démoc­ra­tique, fondé 2003 est le prin­ci­pal par­ti pro-kurde de Syrie et par­ti frère du PKK. Il a pris le pou­voir dans les zones kur­des de Syrie et est aujour­d’hui qua­si­ment hégé­monique dans ces zones. Il a pris pour mod­èle le “con­fédéral­isme démoc­ra­tique” que prône Öcalan pour les peu­ples du Moyen-Ori­ent pour instau­r­er un sys­tème poli­tique à part au Roja­va basé les qua­tre piliers suiv­ant : “la démoc­ra­tie, le social­isme, l’é­colo­gie et le féminisme”.


Q

Qandil : “Le mont Qandil” situé dans les con­fins de l’I­rak, proche des fron­tières irani­enne et turque, il est le sanc­tu­aire du PKK. C’est depuis cette chaîne de mon­tagne que le PKK organ­ise sa stratégie et ses plans d’actions.


R

Roja­va : Kur­dis­tan Ouest, situé en Syrie. L’en­tité poli­tique née au Kur­dis­tan syrien à la suite de la révo­lu­tion kurde du 19 juil­let 2012. Il désigne en kurde la par­tie ouest du Kurdistan.

Rojhi­lat : Kur­dis­tan Est, situé en Iran.


S

SAA : L’Ar­mée Arabe Syri­enne, armée régulière du régime de Bachar El-Assad

Shen­gal : Région iraki­enne frontal­ière de la Syrie au nord de l’I­rak. Elle abrite une impor­tante com­mu­nauté Yézidi.

Sin­jar : Mont Sin­jar, situé dans le Shen­gal, il fut le refuge priv­ilégié des Yézidis lors de leurs nom­breuses per­sé­cu­tions subies à tra­vers les siè­cles passés. C’est là que les Yézidis ont fui par dizaines de mil­liers l’in­va­sion de Daesh, et que les forces mil­i­taires liées au PKK mirent un coup d’ar­rêt à la poli­tique géno­cidaire de Daesh. C’est aus­si là que les Yézidis se sont réor­gan­isés et ont fondé leur nou­velle mil­ice d’au­to-défense, les YBS.

Sutoro : Le nom de la police syriaque


T

TAK : “Teyrê Bazên Azadiya Kur­dis­tan”, Fau­cons de la lib­erté au Kur­dis­tan. Groupe armé, com­posé de dis­si­dents du PKK. Le groupe a revendiqué plusieurs atten­tats. (Reportage avec un mem­bre)

TEV-DEM : Mou­ve­ment pour une société démoc­ra­tique. Struc­ture (équiv­a­lent ‑au Roja­va- du DTK du Bakûr) englobant les mou­ve­ments et organ­i­sa­tions sociales, et les délégués des con­seils, qui par­ticipent au “con­fédéral­isme démocratique”.

TIKKO : Guéril­la urbaine, branche armée du Türkiye Komünist Par­tisi/­Mark­sist-Lenin­ist (TKP/ML)

TJA : “Tevgera Jinên Azad” Mou­ve­ment des femmes libres

TJK‑E :  Mou­ve­ment des femmes kur­des en Europe


U

UPK : Union Patri­o­tique du Kur­dis­tan est un par­ti affil­ié à l’Internationale social­iste. Il fut le prin­ci­pal con­cur­rent du PDK dans le Kur­dis­tan Sud. Pen­dant la guerre civile entre Kur­des qui avait frap­pé le Kur­dis­tan irakien entre 1994 et 1997, il s’é­tait allié au PKK dans l’e­spoir de chas­s­er Barzani et ses hommes. Il est aujour­d’hui affaib­li et en perte de vitesse face à la mon­tée en puis­sance du mou­ve­ment Goran.


V


X


Y

YBŞ : Unités de Défense de Shen­gal, combattant.e.s prin­ci­pale­ment Yézidi.e.s formé.e.s par les YPG/YPJ. L’U­nité de résis­tance du Sin­jar, mil­ice impul­sée par le PYD et le PKK pour assur­er l’au­to-défense des Yézidis s’est con­stru­ite sur le mod­èle des YPG.

YDG‑H : Mou­ve­ment de la jeunesse patri­o­tique révo­lu­tion­naire (Turquie)

Yézidis : Les Yézidis sont un peu­ple kur­do­phone qui pra­tique un culte dérivé du zoroas­trisme. Prin­ci­pale­ment basé dans le Shen­gal, ils furent vic­time d’un hor­ri­ble géno­cide par les dji­hadistes de Daesh, où les hommes étaient exé­cutés som­maire­ment et les femmes et les enfants réduits à l’esclavage sex­uel avant que les HPG/YJA-STAR et YPG/YPJ n’interviennent pour en sauver la majeure partie.

YJA-Star : Unités des Femmes Libres. Guéril­la des femmes du PKK. Branche mil­i­taire fémi­nine des HPG, con­stru­ite sur un mod­èle proche de celui des YPJ, bien qu’is­sue d’un proces­sus dif­férent du début des années 1990. (Turquie)

YPG : Unités de Pro­tec­tion du Peu­ple. “Guéril­la du PYD”. Les Unités de Défense du Peu­ple sont des mil­ices for­mées en 2012 dans l’es­sor du mou­ve­ment kurde de Syrie. Aujour­d’hui elles sont les prin­ci­pales mil­ices kur­des de Syrie et elles sont la pointe avancée des com­bats con­tre Daesh. Ses effec­tifs compteraient plus de 50 000 hommes et femmes à cette heure, de plus elles intè­grent une plus grande diver­sité eth­nique qu’a leurs débuts et incor­porent sous son com­man­de­ment de nom­breux Arabes avec l’ar­mée Al-Sana­did et Syr­i­aques, avec le Con­seil Nation­al Syr­i­aque. (Syrie)

YPJ : Unités de Pro­tec­tion des Femmes. “Guéril­la des femmes du PYD”. Les Unités de Défense des Femmes, sont la branche armée autonome des femmes au sein des YPG. Elles sont auto-organ­isées et leurs mem­bres sont inté­grés à la fois dans des unités non-mixtes et mixtes au sein de l’ar­mée du Roja­va. Les YPG, comme le reste des insti­tu­tions du Roja­va, pra­tiquent la co-prési­dence : le com­man­de­ment mil­i­taire est partagé à égal­ité entre hommes femmes comme à Kobanê où la co-com­man­dante a joué un rôle de pre­mier plan dans les com­bats con­tre Daesh. (Syrie)

YPS (anci­en­nement YDG‑H) : Unités de Pro­tec­tion Civile. Groupes locaux d’habitant.e.s armé.e.s pour l’autodéfense des quartiers.

YPS-Jin : Unités de Pro­tec­tion des Femmes.


Z

 


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