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L’Ad­min­is­tra­tion Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a annon­cé le 26 jan­vi­er, qu’après une lutte de plus de six jours con­tre l’at­taque de groupes de Daesh visant à favoris­er une mutiner­ie et prin­ci­pale­ment des éva­sions de détenus ter­ror­istes de la prison de Has­saké, la sit­u­a­tion était désor­mais sous contrôle.

Cette annonce de la vic­toire con­tre la ten­ta­tive de Daesh cor­re­spond jour pour jour à celle de la reprise de Kobanê, qui avait mar­qué le début d’un dif­fi­cile com­bat à mort con­tre l’E­tat islamique, jusque dans ses derniers retranchements.

L’oc­ci­dent sem­ble déjà avoir tourné la page, et a en quelque sorte délégué depuis, à la Russie, l’I­ran et la Turquie, la lib­erté de “régler les prob­lèmes”, avec le régime syrien en appui, devenu presque “fréquentable”.

Les accords dits d’As­tana et le retrait améri­cain, hors quelques forces spé­ciales et une mai­gre présence pour garder un oeil sur les ressources fos­siles, ont fini de livr­er la région autonome à toutes les ambi­tions géopoli­tiques. Enten­dons nous bien, il ne s’ag­it pas de déplor­er l’ab­sence d’une présence mil­i­taire occu­pante, mais celle de la recon­nais­sance inter­na­tionale de l’en­tité autonome, de son exis­tence pleine et entière, de sa com­pé­tence à par­ticiper à la mise en oeu­vre de la recon­struc­tion à terme d’une Syrie débar­rassée de ses fau­teurs de guerre civile et recon­nais­sant des autonomies con­fédérées en son sein. Et, pour cela, l’ur­gence est celle d’un main­tien de la paix, imposée aux bel­ligérants de la région. Ces accords n’en mon­trent pas le chemin, et le désen­gage­ment de la coali­tion encore moins.

Daesh, dont tout le monde van­tait la dis­pari­tion en tant qu’E­tat islamique, n’a jamais dis­paru pour autant de la région et pour cause : même après l’élim­i­na­tion physique de leur chef his­torique, des groupes dji­hadistes ont spo­radique­ment sig­nalé leur exis­tence par des attaques et surtout, des dizaines de mil­liers d’ex-combattant.e.s de l’EI sont détenus dans dif­férentes pris­ons et camps. Par­mi eux, plus de cinquante nation­al­ités de mer­ce­naires dji­hadistes venus du monde entier, dont qua­si aucun pays ne veut le retour sur leur sol.

Ain­si, on assiste aux refoule­ments des réfugiés d’I­rak et de Syrie en Europe, alors qu’ils ont fui cette guerre ou ses con­séquences, et, dans le même temps, les ressor­tis­sants européens ayant com­bat­tu aux côtés de l’E­tat islamique ne sont pas non plus réclamés pour être jugés. Le tra­vail accom­pli au prix de fortes pertes humaines con­tre Daesh ne trou­ve aucune valeur aux yeux d’un Occi­dent que ces pop­u­la­tions ont pour­tant pro­tégé de l’ex­ten­sion d’une peste dont on com­mé­more les atten­tats à inter­valles réguliers.

Cha­cun chez soi et les dji­hadistes seront bien gardés. Et bien juste­ment, c’est là le prob­lème qui vient d’être porté au grand jour.

Est-il de la seule respon­s­abil­ité de l’AANES que de pren­dre en charge indéfin­i­ment des prisonnier.e.s non jugés, des pop­u­la­tions réfugiées par cen­taine de mil­liers, avec les moyens faibles d’une économie qui con­naît d’énormes dif­fi­cultés, du fait du blo­cus à la fois du régime syrien, de la Turquie, et de l’en­tité kurde iraki­enne voi­sine ? La per­fu­sion de l’aide human­i­taire étant soumise aux inces­santes négo­ci­a­tions autour de ce blo­cus, il est com­préhen­si­ble que ce sujet soit une énorme épine dans le talon du Rojava.

C’est donc à cette faib­lesse que s’est attaqué durant ces jours une coali­tion d’in­térêts très divers, ayant pour point com­mun la volon­té de voir dis­paraître l’ex­péri­ence démoc­ra­tique menée au Nord Est syrien, l’e­spoir frag­ile don­né par le Roja­va, dans cette région convoitée.

Avec un bilan humain lourd, morts et blessés côté Forces démoc­ra­tiques syri­ennes et forces de sécu­rité intérieure (Asay­ish), civils pris dans les com­bats du pre­mier jour, gar­di­ens et otages, pour cer­tains tués et, côté pris­on­niers et assail­lants de Daesh les dji­hadistes nom­breux qui y ont lais­sé leur vie, on peut affirmer que pour ses insti­ga­teurs, cette attaque aura rem­pli ses objec­tifs : per­me­t­tre la fuite de respon­s­ables et mem­bres des gangs de l’E­tat islamique, et surtout rôder des échanges de ser­vices entre toutes les par­ties qui veu­lent détru­ire l’en­tité autonome du Nord Est Syrien, cha­cun pour leurs intérêts propres.

Ces derniers jours, le régime syrien s’est com­porté en qua­si allié de Daesh et de la Turquie, en reti­rant ses con­trôles de zones néces­saires à la cir­cu­la­tion, per­me­t­tant la fuite. La Turquie a à nou­veau bom­bardé dif­férents points stratégiques, y com­pris sur l’axe indis­pens­able pour achem­iner des ren­forts pour les FDS à Has­saké. L’en­tité kurde iraki­enne n’a pas levé son blo­cus de son côté.

Sur le ter­rain même, les forces spé­ciales anglais­es et améri­caines furent les seules à veiller à ce que les FDS soient à même d’u­tilis­er des moyens mil­i­taires con­tre l’at­taque et les mutiner­ies. On peut penser qu’il y a eu davan­tage une sol­i­dar­ité mil­i­taire logique anti Daesh, que de déci­sions poli­tiques pris­es en haut lieu. Le peu qu’il reste de la coali­tion n’au­rait pu expli­quer au monde entier une iner­tie totale face à l’attaque.

Que dire de la façon dont ces événe­ments ont été relayés dans le monde entier ?
Cela a fait l’ob­jet d’un com­mu­niqué que je vous laisse lire.

Tra­duc­tion sur le site Roja­va-Résis­tance :

Avec le début de l’at­taque de l’é­tat islamique con­tre un grand cen­tre de déten­tion à Hasakah, nous, en tant que YPG Inter­na­tion­al (inter­na­tion­al­istes du monde entier) sommes impliqués sur le ter­rain et suiv­ons les médias du monde entier. A l’heure où une délé­ga­tion de l’or­gan­i­sa­tion jihadiste tal­ibane est reçue en Norvège pour des entre­tiens avec l’UE et est reprise mot qual­i­fiée par les médias de “démoc­ra­ti­sa­tion” nous sommes sur­pris par le por­trait médi­a­tique du Nord Est Syrien et des Forces Démoc­ra­tiques Syriennes.

Les FDS dom­inées par les Kur­des” France 24

Les FDS dirigées par les Kur­des” Al Jazeera

L’a­gres­sion s’est pro­duite dans un étab­lisse­ment con­trôlé par les Kur­des” Le Monde

Des com­bat­tants de l’é­tat islamique ont ten­té de s’é­vad­er d’une prison Kurde” BBC News

La plu­part des détenus Arabes ont été détenus sans incul­pa­tion ni procès, ali­men­tant le ressen­ti­ment des mem­bres trib­aux qui accusent les Kur­des de dis­crim­i­na­tion raciale, accu­sa­tion démen­tie par les forces dirigées par les Kur­des” NBC News.

De nom­breux médias occi­den­taux ont cou­vert la sit­u­a­tion et la ten­ta­tive d’é­va­sion de l’é­tat islamique à Hasakah et tous sem­blent suiv­re un sché­ma sim­i­laire de dés­in­for­ma­tion et d’omis­sion pointue. La simil­i­tude entre les erreurs com­mis­es dans ces arti­cles et les men­songes délibérés dif­fusés par l’é­tat islamique rend la sit­u­a­tion d’au­tant plus inquiétante.

Ces arti­cles ne tien­nent pas compte du fait que la majorité de la pop­u­la­tion qui com­pose l’Au­to Admin­is­tra­tion du Nord Est Syrien est elle même Arabe. Dans un expli­catif pub­lié par le Roja­va Infor­ma­tion Cen­ter pub­lié en Mai 2020 il a été men­tion­né que les FDS sont com­posées à plus de 50% d’Arabes. De même, les Arabes par­ticipent à tout les niveaux de l’Au­to Admin­is­tra­tion. Lorsque nous avons nous même rejoint la lutte con­tre cette ten­ta­tive d’é­va­sion nous avons par­lé avec de nom­breux com­bat­tants engagés dans l’opéra­tion. Sans sur­prise beau­coup d’en­tre eux sont Arabes. Ceci n’est pas éton­nant puisque les Arabes ont subis les mêmes blessures que leur com­pa­tri­otes Kur­des durant les années de la tyran­nie de daesh. Ils sont donc tout aus­si pro­fondé­ment motivé dans la pro­tec­tion de leur terre.

Ces rap­ports sont le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux pro­pa­gan­distes de l’é­tat islamique qui ont tou­jours ten­té de racon­ter la fable de la divi­sion raciale entre les peu­ples qui, ensem­ble, ont subi les ter­ri­bles con­séquences de l’a­vancée de l’é­tat islamique et les ont expul­sé de leur foy­er au prix de nom­breux mar­tyrs. Présen­ter les FDS comme des forces Kur­des n’est pas seule­ment une offense impar­donnable fait à ces Arabes, Assyriens, et Arméniens qui ont don­né et con­tin­u­ent à don­ner leur vie dans la lutte, c’est aus­si un argu­ment de pro­pa­gande pour l’é­tat islamique.

La prison d’Hasakah elle même, opérant sous l’embargo extrême­ment sévère imposé au Nord Est Syrien, n’est pas à même de répon­dre aux normes de sécu­rité d’une prison mod­erne. Elle n’a pas été conçue pour cela mais sim­ple­ment mod­ernisée pour accueil­lir 5000 pris­on­niers de l’é­tat islamique, une solu­tion que les FDS ont décrite à plusieurs repris­es à la coali­tion inter­na­tionale comme inadap­tée à long terme. Le rôle et la respon­s­abil­ité ultime des forces inter­na­tionale sont extrême­ment per­ti­nents car encore une fois, con­traire­ment aux représen­ta­tions médi­a­tiques occi­den­tales, la pop­u­la­tion de la prison est en fait com­posée de 2000 détenus étrangers des pays occi­den­taux. Pour nous, YPG Inter­na­tion­al, le refus des nations occi­den­tales d’as­sumer la respon­s­abil­ité de leurs crim­inels qui ont causé dans de dom­mages n’est tout sim­ple­ment pas acceptable.

De plus, nous pen­sons qu’il est plus qu’im­por­tant de sig­naler ce que la presse occi­den­tale refuse de men­tion­ner. Pen­dant cette ten­ta­tive d’é­va­sion, les ren­forts envoyés à Hasakah ont été ciblés par des frappes de drones turcs. Dans le même temps, les prin­ci­pales vic­times de l’é­tat islamique, les Yasidis de Sin­jar, ont été bom­bardés une fois de plus par la Turquie, mem­bre de l’OTAN, lors d’une frappe aéri­enne le même jour.

Nous souhaitons que les agences de presse occi­den­tales soient plus pru­dentes et respon­s­ables dans leur cou­ver­ture des événe­ments de la région. Présen­ter la réal­ité du ter­rain aiderait à sur­mon­ter les préjugés exis­tants dans la région et aiderait à trou­ver une solu­tion pour l’ensem­ble de la Syrie.

Pour qui a suivi sur les réseaux soci­aux, et Twit­ter en par­ti­c­uli­er, toute la com­mu­ni­ca­tion autour de l’at­taque depuis une semaine, il est aisé de con­stater que de nom­breuses pris­es de posi­tions ten­dant à accréditer l’idée que “les Kur­des com­met­taient des atteintes aux droits humains” ont vu le jour, tant sur des comptes de pseu­dos organ­i­sa­tions de sur­veil­lance des droits de l’homme, qui relayaient “de l’in­térieur”, images et pro­pos des mutins, que de “com­men­ta­teurs avisés” qui soulig­naient le “chaos de la riposte kurde”. On a même vu à cette occa­sion un “jour­nal­iste français” utilis­er des vidéos pour affich­er tel ou tel, inter­na­tion­al­iste com­bat­tant auprès des FDS, alors que l’on con­naît la façon dont, et Daesh et les ser­vices occi­den­taux ten­tent de les repér­er. D’autres ont dénon­cé “des enfants détenus men­acés par les tirs kur­des”, omet­tant de pré­cis­er qu’ils étaient util­isés comme boucliers humains par les mutins armés, comme cer­tains civils enlevés aupar­a­vant, d’autres, pris­on­niers mal­gré eux, per­son­ne ne voulant les rap­a­tri­er, on ne le sait qu’assez.

A croire que soudain, bon nom­bre de rédac­tions ont repris “spon­tané­ment” la pro­pa­gande dis­til­lée par le régime turc à l’en­con­tre du Roja­va depuis tou­jours. A moins que ce ne soit une façon de ren­voy­er la ques­tion sur “un con­flit inter­minable au Moyen-Ori­ent”, si loin qu’il ne nous con­cern­erait plus.

J’ai eu sous les yeux un sujet bâclé par une rédac­tion de France Info sur un jour­nal du soir, mon­tage sans cohérence, d’im­ages tron­quées dont l’ac­cu­mu­la­tion lais­sait croire à des affron­te­ments con­tre des civils, et à une mal­trai­tance de pris­on­niers, par “les Kur­des”, l’at­taque de Daesh devenant qua­si anec­do­tique en arrière plan.

Je veux bien croire que la majorité des rédac­tions de chaînes dites d’in­fo, qui en per­ma­nence délèguent à des “spé­cial­istes” qui ont des livres à ven­dre, ne paient plus de vrais correspondant.e.s jour­nal­istes désor­mais, mais là, une odeur d’idéolo­gie peu favor­able au Roja­va devait flot­ter dans les couloirs. Tous et toutes avaient un zem­mour sur le feu.

Et, dès le début de l’at­taque, le fait que cette pho­togra­phie ait immé­di­ate­ment cir­culé dans tous les réseaux d’in­for­ma­tion, avec, le plus sou­vent, une con­no­ta­tion péjo­ra­tive sur les “mau­vais traite­ments”, n’a rien arrangé. Cette image anonyme ayant été partagée des dizaines de mil­liers de fois, il est dif­fi­cile d’en iden­ti­fi­er la pre­mière source. Mais elle a con­tribué à la mau­vaise iden­ti­fi­ca­tion de ce qui se déroulait réelle­ment et surtout per­mis la dés­in­for­ma­tion voulue par certains.

Hassaké

Il n’y a pas eu non plus de com­men­taires sur l’ex­trême réac­tiv­ité des FDS, pom­piers et forces de sécu­rité intérieure, alors que ce fut décisif dans la défaite de Daesh. Ces forces, réor­gan­isées au plus près dans une péri­ode récente, ont fait pencher le cours des choses. Il n’est pas évi­dent qu’une force mil­i­taire pyra­mi­dale clas­sique et bureau­cratisée ait eu autant de réac­tiv­ité et de capac­ité à pro­téger les pop­u­la­tions. Encore une ques­tion à débat­tre, pour qui est libertaire.

On peut cepen­dant dire que Daesh, bien que vain­cue mil­i­taire­ment, a rem­pli les objec­tifs qu’ils s’é­taient fixés.

Ils ont rôdé des com­plic­ités pour achem­iner hommes et matériel à prox­im­ité de la prison, des coopéra­tions entre ren­seigne­ments, et véri­fié les con­ver­gences d’in­térêts avec les régimes syriens et turcs. Ces mêmes régimes, à l’in­verse, con­sta­tent que cet “allié de cir­con­stance” peut leur être utile.

On ne con­naît pas encore les chiffres, ni les per­son­nal­ités des évadés. Mais là aus­si, pour Daesh, c’est un mes­sage envoyé.

Alors, bien sûr, là encore, les bonnes âmes vont en Occi­dent dire qu’il ne s’ag­it que d’un soubre­saut et que tout est sous con­trôle. Les esprits sont ailleurs, en Ukraine ou en cam­pagne élec­torale, et donc, que “ces Kur­des se débrouil­lent sans nous”.

Sur le plan inter­na­tion­al, on ne peut que remar­quer que l’habi­tude est prise de ne pas pren­dre en con­sid­éra­tion la réal­ité de l’AANES et de la région autonome. On en a la preuve écla­tante. Encore moins dans sa diver­sité, au delà d’un peu­ple­ment kurde désigné comme voulant domin­er le proces­sus. “Les ter­ror­istes YPG” désignés par le régime nation­al­iste turc, et même dans les rangs du par­ti barzaniste kurdo-irakien.

Dans le même temps, la jus­tice anglaise vient de con­damn­er des activistes pour avoir bran­di en man­i­fes­ta­tion des insignes jugés “ter­ror­istes”, créant une pos­si­ble jurispru­dence, alors que ces insignes et dra­peaux sont présents logique­ment dans toutes les ini­tia­tives de sol­i­dar­ité avec le Rojava.

Si les pop­u­la­tions au Roja­va fêtaient la vic­toire de Kobanê, tout en célébrant celle des FDS à Has­saké, ce mer­cre­di, il n’empêche que cette attaque visait aus­si à dis­soci­er les pop­u­la­tions entre elles, à par­tir du “sen­ti­ment d’in­sécu­rité”, déjà exis­tant du fait des bom­barde­ments de drones turcs et des annonces per­ma­nentes d’at­taques immi­nentes sur tel ou tel point du ter­ri­toire. Si on ajoute la façon dont l’Eu­rope forter­esse a réa­gi à l’ar­rivée des migrants manip­ulés par la Biélorussie, et le bouche à oreille de dés­espoir dif­fusé dans les pop­u­la­tions, on peut penser que l’im­pact pour­rait être plus fort encore qu’e­spéré par Daesh.

Après la guerre de l’eau, les blo­cus, et même la pandémie, l’AANES a devant elle une tâche poli­tique lourde, pour laque­lle les sou­tiens sont rares. Des choix poli­tiques pour­raient s’im­pos­er, et remet­tre en cause les équili­bres frag­iles, forte­ment impactés par l’isole­ment préju­di­cia­ble aux populations.

Aus­si devient-il urgent de relancer une sol­i­dar­ité autour du Roja­va, non sur la forme, mais sur le fond de ce que cette expéri­ence poli­tique en marche con­stitue, et pourquoi il faut la défendre, sans non plus taire la cri­tique. Aér­er des dra­peaux ne suf­fi­ra pas face à la défer­lante des sou­verain­ismes de tous poils qui ren­voient les per­spec­tives transna­tionales aux oubli­ettes et attisent les haines et replis nationalistes.

De façon urgente, soutenir ici la demande de l’AANES pour que cette ques­tion des détenus de Daesh, leurs rap­a­triements et celle de leur juge­ment soit reprise au plus haut niveau inter­na­tion­al est pri­mor­dial. Cela passe de fait aus­si à min­i­ma par une recon­nais­sance de l’in­sti­tu­tion autonome et sa présence dans toutes les négociations.


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Daniel Fleury
REDACTION | Auteur
Let­tres mod­ernes à l’Université de Tours. Gros mots poli­tiques… Coups d’oeil politiques…