Une information inquiétante : ce matin, 40 personnes auraient été tuées avec utilisation d’armes chimiques à Hakkari, Yüksekova (Gever), dans les quartiers sous bombardements intensifs depuis 7 jours.
Ces quarante victimes là, victimes de la terreur, vous n’en entendrez parler ni dans les médias européens, pourtant si bavards d’un coup sur Istanbul, ni dans une certaine presse papier, occupée à démêler le vrai du faux dans les informations du régime, encore moins en Turquie, où la terreur des forces armées ne peut être qu’exercée du bon côté.
Le député de Van du HDP Lezgin Botan, a annoncé qu’il avait reçu l’information par un de ses contacts sur place, au téléphone.
Selon le contact, les forces de l’Etat ont dispersé une sorte de gaz, entre 10h et 11h ce matin, dans les quartiers Cumhuriyet (Zagroz), Eski Kışla, Dize et Orman. 40 personnes sont mortes après la dispersion de ce gaz signalé comme « chimique ou empoisonné ».
Les journalistes de DIHA ont joint le témoin qui ne souhaite pas révéler son identité :
Ils portaient certaines choses dans leurs mains, mais je n’ai pas pu bien voir. Ils étaient équipés de masques à gaz et portaient des sacs à dos [oxygène?]. Le produit chimique qu’ils dispersaient était de couleur jaune. Ils l’envoyaient vers les endroits où les membres du YPS se trouvaient. Les corps des membres du YPS étaient comme fondus et gelés. Ils ont transféré et réuni environ 40 corps dans la même maison.
Pendant que le témoin disait aux journalistes du DIHA qu’il avait des photos et vidéos sur son portable, mais le réseau 3G ne marchant pas, il n’arrivait pas à les envoyer, le téléphone a été subitement coupé. Depuis il reste injoignable.
Le député Nihat Akdoğan lui, confirme cette thèse avec plusieurs appels qu’il a reçus de la part des habitants :
Nous n’arrivons pas respirer, les soldats ont des masques à gaz. Sauvez-nous. C’est un gaz différent.
Dès les premiers témoignages, le Préfet de Hakkari a été contacté, mais malgré de nombreux appels insistants, il ne répond pas au téléphone.
D’autres personnes dont des proches se trouvant dans ces quartiers ont également reçu des messages :
Appelez de l’aide en urgence. Nous nous battons avec la mort chimique. C’est notre dernier message. Prenez soin de vous.
Le fait qu’aucun affrontement n’est été constaté aujourd’hui dans ces quartiers qui ont vécu d’intensifs bombardement les derniers 7 jours, appuie ce témoignage d’une “liquidation” au gaz des résistants.
Trop de sources concordantes dénoncent ces faits pour qu’ils restent ignorés. Malgré l’état de siège, les faits réels finiront par être connus.