Un arti­cle très doc­u­men­té d’Er­wan Keriv­el, qui paraitra égale­ment dans la revue Europe/Orient n°21.
Il per­met de don­ner un con­texte foi­son­nant pour retrac­er les orig­ines de l’at­ten­tat d’Ankara et com­pren­dre les pro­jets de son “cal­ife”.

Erdogan et les filières djihadistes turques

4 morts et 400 blessés à Diyarbakir le 05 juin, 33 morts et 100 blessés à Suruç le 20 juil­let, 128 morts et 500 blessés à Ankara le 10 octo­bre 2015…toujours les mêmes cibles kur­des, alévies, arméni­ennes, syn­di­cal­istes, démoc­rates et révo­lu­tion­naires turcs de gauche, rassem­blées pour un change­ment rad­i­cal de pou­voir en Turquie, dans des rassem­ble­ments de sou­tien au Par­ti Démoc­ra­tique des Peu­ples (HDP) et pour que cesse la sale guerre con­tre les Kurdes.

A chaque fois, les exé­cu­teurs des bass­es œuvres sont des jeunes kamikazes issus de la

Café “Islam çay ocagi” à Adiyaman (juillet 2015)

Café “Islam çay oca­gi” à Adiya­man (juil­let 2015)

jeunesse pau­vre des zones kur­des à l’a­ban­don, de Bingöl, de Malatya, d’Adiya­man surtout, tous recrutés par l’E­tat Islamique (Daech) en Turquie. Quant aux com­man­di­taires, il s’ag­it tou­jours des mêmes égale­ment, ceux qui pensent que Daech n’est pas une organ­i­sa­tion ter­ror­iste (Davu­toğlu), ceux qui dis­ent que le PKK est plus dan­gereux que Daech (Erdoğan), ceux qui bom­bar­dent ce même PKK mas­sive­ment depuis juil­let dernier tout en dis­ant faire la guerre à l’E­tat Islamique en Syrie et en Irak : l’AKP et son sys­tème mafieux islamo-fasciste.

Le sys­tème politi­co-mafieux de l’AKP, épaulé pour la cir­con­stance par les élé­ments les plus vir­u­lents de l’ex­trême-droite turque, des Foy­ers Nation­al­istes et des Loups Gris est respon­s­able depuis sa défaite élec­torale du 7 juin 2015 de cen­taines de pogroms, de provo­ca­tions, d’in­cendies de locaux du HDP avec pour but de favoris­er chez les électeurs réac­tion­naires une frénésie anti-kurde et l’émer­gence d’une hys­térie nation­al­iste nauséabonde.

Erdoğan à Stras­bourg le 04 octo­bre dernier ne déclarait-il pas que ceux qui se met­traient en tra­vers de sa route le paieraient très cher ?!

Les Kur­des de Syrie, les jour­nal­istes de gauche turcs, les autorités syri­ennes accusent depuis de longs mois, preuves à l’ap­pui, la col­lu­sion exis­tant entre l’État Turc et les com­posantes les plus sauvages et bar­bares de l’is­lamisme armé, Daech et le Front Al-Nos­ra (branche d’Al-Qaë­da en Syrie). Le MIT (Organ­i­sa­tion du Ren­seigne­ment Nation­al) est à chaque fois pointé du doigt dans son aide logis­tique aux djihadistes.

Qu’en est-il de ces fil­ières dji­hadistes en Turquie ? Quels groupes sont con­cernés ? Quelle his­toire com­mune et quels liens avec Erdoğan  ?

Pour répon­dre à ces ques­tions il faut plonger dans une nébuleuse anci­enne et habituée à la vio­lence poli­tique, une nébuleuse qui mal­gré ses dif­férentes fac­tions sem­ble aujour­d’hui unifiée dans les dossiers syrien et kurde qui sont l’a­gen­da cen­tral de l’AKP.

Une réunion à Istanbul

Depuis le début de la crise syri­enne, la Turquie a servi de base arrière à l’état-major des dif­férents groupes armés lut­tant en Syrie con­tre Bashar el Assad. En par­ti­c­uli­er, l’« Armée Syri­enne Libre » (ASL) qui a trans­for­mé la région frontal­ière de Hatay (Anti­oche) en base de repli et de com­man­de­ment, et Istan­bul en plaque tour­nante des juteuses trans­ac­tions finan­cières avec les salafistes d’Ara­bie Saou­dite et du Golfe qui sont ses sou­tiens les plus act­ifs. Mais Istan­bul sert aus­si de base arrière à la nébuleuse dji­hadiste regroupée der­rière plusieurs appel­la­tion comme « Armée de l’Is­lam », « Armée de la Con­quête », « Front Islamique » etc… C’est d’ailleurs dans cette ville que tous ces groupes ont lancé un appel pub­lic à la guerre sainte con­tre les Russ­es au moment de son engage­ment mil­i­taire en Syrie.1

Il est dif­fi­cile pour Erdoğan et sa clique d’u­tilis­er directe­ment ces groupes pour des bass­es œuvres, car la « main de l’é­tranger » pour­rait le desservir auprès d’une pop­u­la­tion gavée de nation­al­isme turc depuis des décen­nies. Il suf­fit d’établir une jonc­tion avec les islamistes rad­i­caux turcs et le tour est joué. Ces islamistes rad­i­caux mal­gré leurs dif­férences idéologiques ont un point com­mun, celui de fédér­er dans une frange de la pop­u­la­tion la plus rétro­grade le sou­tien à l’État Islamique (Daech) et aux autres dji­hadistes armés en Syrie. Cette frange de la pop­u­la­tion n’est pas min­ime car comme le dit le jour­nal­iste Burak Bekdil : « si 11,3% de la pop­u­la­tion turque voit avec sym­pa­thie Daech, cela sig­ni­fie que poten­tielle­ment 9 mil­lions de Turcs ont des sym­pa­thies dji­hadistes et que si 10% seule­ment de ceux-ci déci­dent de soutenir le dji­had, on peut s’at­ten­dre à compter 900 000 dji­hadistes turcs, 450 000 si on prend une fourchette basse de 5% ».2

Passée rel­a­tive­ment inaperçue, une réu­nion s’est tenue dans les locaux de la revue « Adim­lar » à Istan­bul le 7 octo­bre 2014, réu­nis­sant les trois com­posantes de la nébuleuse islamiste de sou­tien à Daech en Turquie. Cette réu­nion était tenue par le rédac­teur en chef de la revue, Ali Osman Zor mem­bre influ­ent du Front des Com­bat­tants du Grand Ori­ent Islamique (IBDA‑C), se présen­tant comme un com­bat­tant de Daech. Y par­tic­i­paient le Par­ti de la Cause Libre (HÜDA-PAR) et le Par­ti d’Ac­tion Nation­al­iste (MHP) des tris­te­ment célèbres Loups Gris. A l’is­sue de cette réu­nion fût prise la déci­sion de com­bat­tre les Kur­des, le HDP et de soutenir les dji­hadistes en Syrie, en par­ti­c­uli­er le Front Al-Nos­ra (Al Qaë­da) et l’État Islamique.3

Les Combattants du Grand Orient

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Protes­ta­tion du IBDA‑C en 2012, devant la prison de Bolu où était incar­céré son leader Sal­ih Mirz­abe­yo­glu, con­damné à la per­pé­tu­ité. Il a été libéré en 2014.

En juil­let 2014, le leader du Front des Com­bat­tants du Grand Ori­ent Islamique (IBDA‑C), Sal­ih Mirz­abe­yo­glu est libéré de prison par Erdoğan. Il y était enfer­mé depuis 1998 pour des atten­tats sanglants (une cen­taine d’at­ten­tats en 1994). Fondé dans les années 70, ce groupe se veut par­ti­c­ulière­ment hos­tile aux Alévis, aux Arméniens et aux Juifs et vise l’étab­lisse­ment d’une république islamique sun­nite en Turquie. Fort d’en­v­i­ron 600 com­bat­tants avant l’ar­resta­tion de son leader, le groupe recrute mas­sive­ment chez les jeunes islamistes con­va­in­cus de la doc­trine du « Grand Ori­ent » qui prône « la restau­ra­tion d’un cal­i­fat uni­versel pour tous les musul­mans » et « un retour aux valeurs pures de l’is­lam ». Son idéo­logue est le poète islamiste Necip Fazil Kisakürek dont Erdoğan aime à citer les poèmes lors de ses dis­cours. Le jour­nal Star proche du clan Erdoğan attribue même un prix lit­téraire annuel qui porte le nom du poète. L’an dernier Erdoğan, à la remise du prix avait déclaré : « Aujour­d’hui encore, Necip Fazil est une richesse pour la Turquie, pour les jeunes généra­tions et pour la lutte ».

L’IBDA‑C est à la tête d’un groupe de presse pro­lifique de plusieurs dizaines de titres qui ne cachent pas leurs sym­pa­thies pour l’État Islamique (Daech). L’un de ces titres « Baran » est dif­fusé en sup­plé­ment par le jour­nal Star et la société qui le dis­tribue est la propriété…du pro­pre gen­dre d’Erdoğan.4 « Baran » légitime la vio­lence islamiste et par ses mots d’or­dre sim­plistes s’adressent directe­ment aux jeunes paumés qui pour­raient être ten­tés par le djihad.

Sa pro­pa­gande vio­lem­ment dirigée con­tre les Kur­des et les Alévis en Turquie, con­tre les Chi­ites et les Alaouites en Syrie lui a per­mis d’or­gan­is­er des jeunes dji­hadistes turcs dans la struc­ture « Jeunesse Musul­mane Ana­toli­enne » (MAG) qui ont con­sti­tué les bases de deux brigades de com­bat­tants à Lat­taki­ah et à Idlib en Syrie, brigades au noms évo­ca­teurs : « Brigade Sul­tan Selim » et « Brigade Sul­tan Abdul­hamid ».5 Deux des sul­tans ottomans les plus san­guinaires, Selim con­tre les Alévis, Abdul­hamid con­tre les Arméniens. Il est bien évi­dent que la con­sti­tu­tion de brigades dji­hadistes armées sur le sol turc et leur envoi ensuite sur le sol syrien ne peut être pos­si­ble sans l’aide des ser­vices de ren­seigne­ments, le MIT, déjà forte­ment impliqué dans l’aide aux islamistes armés. L’IBDA‑C et le MIT se sont égale­ment con­certés pour faire entr­er sur le sol syrien la « Brigade Sul­tan Murad » com­posée de Turk­mènes et qui a pris place sur le ter­ri­toire de la fameuse « Zone tam­pon » voulue par les Turcs pour bris­er la con­ti­nu­ité géo­graphique des can­tons kur­des en Syrie.

Foyers Ottomans et Foyers Nationalistes

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Les Loups Gris, man­i­fes­ta­tion anti Kobanê à Antep (2014)

Le Par­ti d’Ac­tion Nation­al­iste (MHP) et sa mil­ice des Loups Gris n’est pas en reste dans l’aide aux dji­hadistes. Bien que l’ad­hé­sion à l’is­lam rad­i­cal n’é­tait pas une com­posante pri­mor­diale de son idéolo­gie de départ, sous l’im­pul­sion de son chef Alparslan Türkeş, ce par­ti a fait « du corps de sa poli­tique le nation­al­isme turc, et de son âme l’is­lam ». Ce nation­al­isme « islamo-turc » lui a ouvert les portes d’une par­tie de l’Ana­tolie où il con­tin­ue à avoir des bases élec­torales fortes et où il est capa­ble de met­tre en bran­le des foules de par­ti­sans dans ses pogroms anti-kur­des comme à Bingöl ou Erzu­rum. Il fonc­tionne à tra­vers le pays autour des Foy­ers Nation­al­istes, organ­i­sa­tion de masse du par­ti. Durant la guerre du Karabagh (1992–93) et la guerre de Bosnie (1992–95), les Foy­ers Nation­al­istes envoyèrent des com­bat­tants auprès des Azéris et des Bosni­aques et désor­mais, les jeunes généra­tions veu­lent aus­si « leur » guerre. On retrou­ve depuis env­i­ron un an, en Syrie, des respon­s­ables des Foy­ers Nation­al­istes auprès des groupes dji­hadistes à Lat­taki­ah et à Kessab. Comme l’ex­plique sur les réseaux soci­aux un mem­bre du MHP d’Is­tan­bul : « je vais en Syrie pour bris­er les têtes des Alaouites et des Arméniens ».6 Loin d’être un phénomène mineur, on note la présence des Loups Gris aus­si bien dans les brigades dji­hadistes turk­mènes, qu’auprès d’Al-Nos­ra, ou de l’ « Armée Syri­enne Libre » (ASL).

A ces Foy­ers Nation­al­istes, vien­nent désor­mais depuis quelques mois s’as­soci­er les Foy­ers Ottomans, organ­i­sa­tion aux con­tours encore flous mais qui éma­nent directe­ment de l’en­tourage d’Er­doğan et sont financés par une par­tie de la mafia fas­cisante du par­rain Sedat Peker, ancien proche du MHP et lié à ce qu’on appelle l’E­tat Pro­fond en Turquie. Ce même Sedat Peker qui déclarait quelques jours avant l’at­ten­tat du 10 octo­bre 2015 à Ankara: « nous allons faire couler des riv­ières de sang ».

Les Foy­ers Ottomans qui se définis­sent comme « les sol­dats d’Er­doğan » ne cachent pas par ailleurs leur sym­pa­thie pour l’État Islamique (Daech) : ils félic­itèrent publique­ment le kamikaze respon­s­able de l’at­ten­tat de Suruç où 33 jeunes de gauche périrent.7 Il sem­ble cepen­dant que cette organ­i­sa­tion soit pour l’in­stant can­ton­née au ter­ri­toire turc sans impli­ca­tion directe en Syrie.

Hüda Par/ « Hizbullah » kurde

 

Meeting de

Meet­ing de Hüda-Par (2014)

On l’ou­blie sou­vent mais une grande part des Kur­des de Turquie ne sou­ti­en­nent pas le PKK et défend­ent un islam très rig­oriste d’é­cole Chaafite.8 Un par­ti, le Par­ti de la Cause Libre (Hüda-Par), encadre les élé­ments islamistes rad­i­caux kur­des. Son orig­ine est un réseau d’as­so­ci­a­tions car­i­ta­tives islamistes con­nues sous le nom de « Sol­i­dar­ité avec les Opprimés » (Mus­tazaf Der) qui regroupaient tous les anciens com­bat­tants du « Hizbul­lah » kurde, à ne pas con­fon­dre avec le Hezbol­lah chi­ite libanais.

Fondé par un libraire islamiste, Hüseyin Velioğlu, le « Hizbul­lah » kurde s’est illus­tré de manière sanglante entre 1990 et 2000, en assas­si­nant des cen­taines de mem­bres du PKK et en par­tic­i­pant à la sale guerre con­tre les indépen­dan­tistes kur­des. Très vite, l’État Pro­fond turc a util­isé le « Hizbul­lah » kurde dans sa lutte con­tre le PKK, four­nissant camp d’entraînement mil­i­taire près de la ville de Bat­man et sou­tien logis­tique. Lors de plusieurs atten­tats à la bombe, les mem­bres du « Hizbul­lah » arrêtés étaient en pos­ses­sion de cartes d’i­den­tité des ser­vices de ren­seigne­ments (MIT). Après une enquête par­lemen­taire, il fût établi que le « Hizbul­lah » kurde avait été con­stru­it sur le mod­èle des « Con­tras » du Nicaragua sur ordre des plus hautes instances de l’État turc.

Les anciens com­bat­tants du « Hizbul­lah » kurde sont aujour­d’hui à la tête du Hüda-Par et d’une myr­i­ade d’as­so­ci­a­tions regroupées sous le nom des « Amoureux du Prophète » (Peygam­ber Sev­dalıları) dans le but de con­tr­er le Par­ti Démoc­ra­tique des Peu­ples (HDP) et son influ­ence élec­torale crois­sante. Sur le dossier syrien, le Hüda-Par ne cache pas ses sym­pa­thies pour les dji­hadistes d’Al-Nos­ra et de l’État Islamique.

Il est prob­a­ble que c’est dans les franges jeunes de ses sym­pa­thisants que Daech a pu recruter directe­ment de jeunes kur­des pour le dji­had en Syrie ou des atten­tats kamikazes en Turquie. En tout cas c’est ce qui ressort des enquêtes de ter­rain menées par des jour­nal­istes turcs et français. Près de 600 kur­des de Bingöl, une place forte du « Hizbul­lah » kurde se bat­traient dans les rangs de Daech.9

« Près de 10% des 3000 Turcs par­tis se bat­tre dans les rangs de l’État Islamique seraient orig­i­naires de la même ville : Adiya­man, où les soupçons de col­lu­sion entre l’État turc et les dji­hadistes sont de plus en plus forts ».10 Adiya­man est une ville kurde de Turquie.

Par ailleurs, l’État Islamique a été plusieurs fois mis en cause dans le recrute­ment direct à Istan­bul, Konya, Urfa et Gaziantep dans les milieux salafistes. A tra­vers un tis­su d’as­so­ci­a­tions écrans « d’aide à la Syrie », il n’est pas rare de voir au grand jour dans ces villes, le dra­peau noir de Daech arboré sur des stands, des locaux religieux etc… Preuve que les recru­teurs ren­con­trent du suc­cès, la pub­li­ca­tion en juin 2015 du pre­mier numéro de « Kon­stan­ti­niyye » (Con­stan­tino­ple) organe en langue turque de l’État Islamique. Ce pre­mier numéro appelle claire­ment les musul­mans de Turquie ain­si que les musul­mans kur­des d’I­rak et d’I­ran à rejoin­dre le « Cal­i­fat », com­pren­dre le djihad.

L’édi­to­ri­al­iste Hik­met Dur­gun affirme lui que selon des sources de con­fi­ance en Syrie : « L’État Islamique a envoyé en Turquie une cen­taine d’in­struc­teurs mil­i­taires et 9 « émirs » pour diriger l’en­traine­ment mil­i­taire de mil­i­tants turcs. Les instruc­teurs ont été envoyés à İst­anb­ul, Adıya­man, İzmir, Ankara, Konya, Diyarbakır, Urfa, Antep, Kilis et Adana ».11

La nébuleuse islamo-fas­ciste de Turquie que nous venons de décrire et ses ram­i­fi­ca­tions avec cer­taines strates de l’« état pro­fond » et du clan Erdoğan sont actuelle­ment un dan­ger crois­sant pour les forces démoc­ra­tiques en Turquie et au Kur­dis­tan. Leur impli­ca­tion dans les atten­tats récents sur le sol turc et leur par­tic­i­pa­tion au dji­had en Syrie sont des signes inquié­tants de leur renforcement.

Erdoğan tra­vaille à devenir cal­ife à la place du calife.

Le 12 octo­bre 2015
erwan-kerviel-3Erwan Keriv­el

Ecrivain et chercheur sur l’Alévisme, auteur de « La Vérité est dans l’Homme, les Alévis de Turquie » et de « Les Fils du Soleil, Arméniens et Alévis du Dersim »


1 Iler­i­haber, 01/10/2015 | source
2 Burak Bekdil, Gate­stone­in­sti­tute, 11/04/2015 | source
3 Siyasi Haber, 30/11/2014 | source
4 Emre Uslu, Today Zaman, 10/07/2015
5 Haber Sol, 13/06/2015 | source 
6 Haber On2, 21/09/2015 | source
7 Ertu­grul Erbas, Nok­ta, 24/08/2015 | source
8 École de droit musul­man sun­nite fondée par Al-Shafi’i (768–820)
9 Mah­mut Bozarslan, 25/06/2015, Al Mon­i­tor | source 
10 Guil­laume Per­ri­er, Dans le nid turc de Daech, mag­a­zine Soci­ety n°16, octo­bre 2015
11 Sput­nik News | source

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