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Ley­la Güven députée du Par­ti démoc­ra­tique des Peu­ples (HDP), empris­on­née à Diyarbakır, est en grève de la faim depuis le 8 novem­bre 2018, pour attir­er l’at­ten­tion de l’opin­ion publique inter­na­tionale sur le régime d’isole­ment total imposé au leader kurde Öcalan.

Dans plusieurs pris­ons en Turquie, près de 240 pris­on­nierEs poli­tiques, et des kur­des de la dias­po­ra ont rejoint la grève de la faim de Ley­la dont l’é­tat de san­té est aujour­d’hui extrême­ment critique.

Nous relayons volon­tiers cet appel à la solidarité.
Vous pou­vez égale­ment soutenir Ley­la Güven et touTEs les grévistes en sig­nant cette péti­tion et lire ici la let­tre qu’elle a rédigée dans sa prison, let­tre lue par la députée Der­sim Dağ, le 19 jan­vi­er, lors d’un rassem­ble­ment à Amed (Diyarbakır).


MISE à JOUR — le 25 janvier 2019 :
Leyla Güven a été libérée.

Mais restent encore der­rière les bar­reaux des pris­ons turques, 9 députéEs du HDP, 58 maires, et des mil­liers d’électeurs, élec­tri­ces, mil­i­tantEs et opposantEs.…


BRISONS LES MURS !

SOYONS LA VOIX DE CELLES ET CEUX QUI RESISTENT DEPUIS LES PRISONS !

Ley­la Güven, députée du Par­ti démoc­ra­tique des Peu­ples (HDP) pour la province de Hakkari, Coprési­dente du Con­grès des Sociétés démoc­ra­tiques DTK et mem­bre du Con­grès des pou­voirs locaux et régionaux du Con­seil de l’Europe (CPLRE) est en grève de la faim depuis le 8 novem­bre, dans la prison de Diyarbakır en Turquie pour attir­er l’at­ten­tion de l’opin­ion publique inter­na­tionale sur le régime d’isole­ment imposé au Leader kurde Abdul­lah Öcalan, régime qui s’étend à tous les pris­on­niers poli­tiques en Turquie. Les motifs de la grève de la faim de Ley­la Guven sont clairs : l’isolement car­céral est inac­cept­able au niveau étique, humain et politique.

Cette sit­u­a­tion d’isolement total con­stitue une vio­la­tion de la Con­ven­tion des Nations Unies con­tre la tor­ture que la Turquie à rat­i­fiée en 1988. Elle est par ailleurs con­traire à la Con­ven­tion européenne des Droits de l’Homme (CEDH) rat­i­fiée par la Turquie en 1954.

Sous l’ombre de l’Etat d’urgence, plus de 20 000 pris­on­niers poli­tiques, dont des co-prési­dents du HDP, des élues, 16 députés, 93 maires, représentant.e.s de mou­ve­ments asso­ci­at­ifs, jour­nal­istes exilé.e.s, fémin­istes et activistes et env­i­ron 2800 enfants (entre 0 à 6 et 12 à 17 ans) sont incar­cérés, sou­vent sans procès ou avec des par­o­dies de “procès”. Le HDP a annon­cé que 226 pris­on­niers poli­tiques se trou­vaient actuelle­ment en grève de la faim dans les pris­ons turques. Ce sys­tème dic­ta­to­r­i­al s’est imposé à l’ensemble des pris­on­niers poli­tiques détenus en Turquie ain­si qu’à toute la société civile et les vio­lences de l’Etat Turc s’aggravent chaque jour.

Toutes les asso­ci­a­tions de femmes, maisons des femmes, agences de presse des femmes  JINHA et les coopéra­tives des femmes ont été fer­mées. Actuelle­ment, plus de 9000 femmes sont en prison, dont 3502 détenues dans un état de san­té grave. 57 détenues ont été assas­s­inées dans des crimes classés comme des suicides.

Selon le rap­port du 20 mars 2018 du HCDH, les con­di­tions de déten­tion dans les pris­ons turques com­pren­nent des “pri­va­tions et tortures”.

Le rap­port de l’ONG Human Right Watch fait état de nom­breux actes de tor­tures et de mau­vais traite­ments infligés aux pris­on­niers politiques.

Cette vio­la­tion inter­na­tionale des droits humains n’é­pargne pas le sort des enfants mineurs qui subis­sent le même sys­tème de déten­tion arbi­traire et de tor­ture. Le taux de décès d’en­fants imputable aux forces de l’E­tat a con­sid­érable­ment aug­men­té : les réc­its de vie d’en­fants assas­s­inés dans les pris­ons ont été recueil­lis par le biais d’en­tre­tien avec leurs familles.

Le sys­tème judi­ci­aire tente de légitimer tous les inci­dents relat­ifs à la vio­lence et au har­cèle­ment sex­uel sur les enfants au-delà de 12 ans. Les crimes sont déqual­i­fiés, les vio­lences décon­sid­érées sous pré­texte d’un pré­ten­du con­sen­te­ment des victimes.

Ley­la Güven représente la voix de la résis­tance et, par sa déter­mi­na­tion, brise les murs des pris­ons et devient une fig­ure impor­tante de la lutte con­tre la répres­sion et l’isole­ment arbi­traire de tous les pris­on­niers politiques.

Nous devons bris­er l’isolement d’Imralı et dénon­cer le sys­tème fas­ciste envers les détenu.e.s poli­tiques. Bris­er ce sys­tème est indis­pens­able pour assur­er le développe­ment de la lib­erté et de la démoc­ra­tie en Turquie, met­tre fin aux mas­sacres du régime d’Erdoğan au Kur­dis­tan, pro­mou­voir la lib­erté et l’égalité entre les peuples.

Nous exi­geons des Nations Unis, des insti­tu­tions Européennes, la Cour Européenne des droits de l’homme, Comité pour la Préven­tion de la tor­ture “CPT” qu’ils :

- exi­gent de la Turquie d’appliquer la con­ven­tion européenne des droits de l’homme

- garan­tis­sent et éval­u­ent le respect des droits fon­da­men­taux des pris­on­niers poli­tiques notam­ment dans la prison d’Imralı

- met­tent en place une délé­ga­tion inter­na­tionale indépen­dante pour une mis­sion d’observation afin de ren­dre vis­ite aux pris­on­niers politiques.

Nous appelons toutes les organ­i­sa­tions, per­son­nal­ités civiles et poli­tiques en par­ti­c­uliers les femmes, à apporter leur sou­tien dans cette lutte pour la lib­erté, l’égalité et la démocratie.

Les premières signataires :
Femmes Solidaires — Marche Mondiale des Femmes — Coordination pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF) — Réseau Féministe “Ruptures” — Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID — Annie SUGIER- Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) — Anne ZELENSKY- Présidente de la Ligue du Droit des Femmes — Le Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) — Union des Femmes Socialistes (SKB) — Inclusief en Democratisch Comité-Gent / Belgique — Féministes pour une Autre Europe (FAE/Italie) — Femme en Noir, Genève — Laurence Cohen- Sénatrice du Val de Marne et vice présidente de la délégation aux droits des femmes — Danielle Simonnet ‑Coordinatrice du Parti de Gauche — Hélène BIDARD-Adjointe à la Maire de Paris en charge de l’Egalité Femmes-Hommes — Christine POUPIN et Olivier BESANCENOT-porte parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) — Jean François PELLISSIER co-porte parole nationale “ENSEMBLE” — Jean-Marc TAGLIAFERRI-Membre du conseil staturaire d’EELV — Marie Noel LIENEMANN-sénatrice de Paris — Marie Pierre Vieu députée européenne PCF/GUE — Caroline FIAT-députée nationale de la France Insoumise — Laurence LYONNAIS, Ensemble Insoumis, candidate aux élections européennes — Clémentine AUTAIN-Députée de la France Insoumise — Manon Mathilde PANOT députée nationale France Insoumise — Corinne Morel Darleux, Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes — Nathalie Dinner- Vice-présidente du Conseil départemental du Val-de-Marne, Maire adjointe et Présidente de l’OPH de Villeneuve Saint-Georges — Halima MENHOUDJI- Adjointe au Maire en charge de la Coopération décentralisée, de la solidarité internationale de l’Europe et des populations migrantes — Fabienne LEFEBVRE- Membre du Comité exécutif du PCF, Conseillère municipale et territoriale de Vitry-sur-Seine — Le Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) — L’Association initiatives Dionysiennes — Gilles HOUDOIN-Conseiller régional de Normandie — Rose-Marie Lagrave, sociologue, directrice d’études à l’EHESS — Florence Cerbaï, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, EELV/rassemblement citoyen écologiste et solidaire (RCES) — Raphaëlle Primet Conseillère de Paris , Parti communiste français — Catherine PIAT- La présidente de l’association Résister Aujourd’hui — Laurence Pache ex conseillère régionale du Limousin — Janie Arnéguy Conseillère Municipale Nîmes — Laura Greaume militante de l’association de solidarité France-Kurdistan — Emmanuelle ESCAL, auteure-compositrice-interprète — Jaet BIEHL écrivaine — Johanna Bouchardeau- féministe — Rudy Chaulet-écrivain (Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité) — Pierre Lieutaghi écrivain — Marie Ducaté Artiste — Isabelle ATTARD-ex députée écologiste — Caroline Sakine Brac de la Perrière- historienne et psychologue de formation — Marguerite ROLLINDE-militante des droits humains…
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