Le livre d’Elie Guil­lou, L’homme tem­péré, est paru le 23 août dernier, aux édi­tions Marabout, dans la col­lec­tion “La belle étoile”.

En 2012, le jeune homme se rend en Turquie, dans le sud-est, à la ren­con­tre des deng­bêjs, les bardes kur­des qui font per­dur­er cette tra­di­tion musi­cale ances­trale, un des piliers de la cul­ture kurde, dont la trans­mis­sion est plutôt orale. Sur ces ter­res, une des qua­tre par­ties du Kur­dis­tan divisé et partagé tel un gâteau entre la Turquie, la Syrie, L’I­ran et l’I­rak, il ren­con­tr­era alors un des peu­ples his­toriques de la Mésopotamie, leurs richess­es cul­turelle, humaine, leur lutte pour l’ex­is­tence et d’i­den­tité, la répres­sion que les Kur­des subis­sent depuis la nuit des temps, leur per­sévérance et détermination.

C’est alors, par delà  la décou­verte lyrique, une vraie ren­con­tre…  Immer­sion inté­grale, aus­si bien à tra­vers des instants intimes, que des moments col­lec­tifs, par­fois de masse, s’ap­pro­pri­ant rues et places, qu’il observe, pose et se pose des ques­tions, essaie de com­pren­dre, et amasse des con­nais­sances, mais aus­si d’in­tens­es émotions.

Au retour, une envie, même un besoin de témoign­er… Avec L’homme tem­péré il nous emmène avec lui, nous invite à appren­dre et ques­tion­ner à notre tour. Les “notes”, sont filées comme des per­les, telles des nou­velles, cha­cune s’ou­vrant sur une vue dif­férente. Elles se chevauchent, se com­plè­tent. En plaçant chaque pièce indis­so­cia­ble du puz­zle, il dépeint devant nos yeux, une grande image cohérente, entrelacs de vérités, tis­sées de souf­france, de fierté, de la sincérité, des résis­tance et luttes.

Impos­si­ble de rester indifférent.es, ni de garder une dis­tance froide ‑même journalistique‑, nous sommes submergé.es par l’his­toire du peu­ple kurde.

Les phras­es suiv­antes, extraites de la qua­trième de cou­ver­ture, posent cette ques­tion : “Com­ment vivre sa paix, quand la guerre existe ?” Eh bien, lorsque on mon­tre un peu de curiosité, l’empathie s’en suit, et la réponse passe par la sol­i­dar­ité. Alors, L’homme tem­péré, est une excel­lente entrée en matière pour le lec­torat néophite, et, pour le pub­lic aver­ti, un livre incontournable.

En 2012, Elie Guil­lou se rend dans le sud-est de la Turquie afin d’y ren­con­tr­er les deng­be­js, des chanteurs tra­di­tion­nels. Il y décou­vre la con­di­tion des Kur­des, un peu­ple apa­tride dont la lutte est réprimée dans le sang. Saisi, il cherche sa place au milieu de cette his­toire brusque : dans les man­i­fes­ta­tions mas­sives, les camps de réfugiés, un stu­dio de dou­blage de dessins ani­més, sur la ligne de front syrienne…

Touriste, témoin, et puis après ? A son retour en France, il peine à ren­dre compte de cette urgence loin­taine. Com­ment témoign­er ? Et com­ment vivre sa paix quand la guerre existe ? 

Dans ce réc­it d’ap­pren­tis­sage, un jeune homme issu d’un milieu tem­péré s’éveille à la part trag­ique du monde. Il y racon­te la colère face à l’in­dif­férence, la honte face à l’im­puis­sance. Mais aus­si la douleur à l’épreuve de la douceur.

elie guillouL’homme tem­péré
Elie Guil­lou

23 août 2023
ISBN 978–2‑501–17184‑7
314 pages
Grand for­mat, broché
14,6 cm × 21,4 cm × 2,8 cm
20,90 €
eBook 14,99 €
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