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Ren­con­tre avec Rebe­ca Lane au sujet de la décoloni­sa­tion du fémin­isme, du ter­ri­toire et de la communauté.

L’art est le véhicule de la mémoire des peuples. Créer de l’art, c’est fabriquer de la mémoire historique”.

(Par­tie 1 — Par­tie 2)

Nous nous ren­con­trons à Guaté­mala City au début de sep­tem­bre, sous une pluie trop­i­cale chez-elle dans le jardin, où réson­nent ses paroles fer­mes et passionnées.

À tra­vers bien des rues de par le monde, ain­si que dans les ini­tia­tives inter­na­tionales et sud-améri­caines du Mou­ve­ment des Femmes du Kur­dis­tan, son art, sa musique et sa poésie nous accom­pa­g­nent, ain­si que les rêves partagés dans la lutte.

Rebe­ca Eunice Var­gas Tamay­ac, con­nue sous le nom de Rebe­ca Lane, est une artiste engagée. Ses chan­sons ont obtenu une recon­nais­sance inter­na­tionale à tra­vers son éton­nante évo­lu­tion artis­tique au cours des dix dernières années. Rebe­ca a pris le nom de sa tante, poète et guéril­la que l’armée du Guatemala a fait dis­paraître dans les années ’80.

Durant cette entre­vue, elle partage avec nous son immense sen­si­bil­ité et ses vues cri­tiques sur la lutte sociale con­tre la dis­pari­tion, le pou­voir d’accompagnement et de guéri­son de la musique, sur le hip-hop en tant que mou­ve­ment poli­tique au Guaté­mala, sur l’importance de la trans­mis­sion bien­veil­lante du savoir entre les femmes, et sur la néces­sité de reli­er les luttes entre elles, entre inter­na­tion­al­isme et décolonisation.

Moins d’un mois après cette entre­vue, le 1er octo­bre, Rebe­ca don­nait nais­sance à sa fille, Valenti­na. Pen­dant l’entrevue, nous avons aus­si dis­cuté sur des façons libérées et con­scientes de vivre la mater­nité, selon les mots de Rebe­ca: “Il y a une absence de préoc­cu­pa­tion pour la vie qui découle du cap­i­tal­isme. Il faut que nous par­lions de ces ques­tions. Les pro­grès sont très encour­ageants depuis quelques années, brisant des tabous et abor­dant la grossesse sous d’autres per­spec­tives radicales.”

En fin d’entrevue, Rebe­ca a joint sa voix à toutes celles appelant pour la libéra­tion de notre soeur Nûdem Durak, une chanteuse kurde, empris­on­née depuis 2015 sous la dic­tature actuelle en Turquie, pour avoir enseigné et com­posé des chan­sons dans sa langue maternelle.

Par Alessia Dro


Alessia Dro est une militante en Amérique latine pour le Mouvement des Femmes du Kurdistan. Depuis plus de trois ans, elle voyage sur ce continent à créer des ponts à partir d’une position dissidente, féministe, anti-capitaliste et anti-raciste de solidarité transnationale. Elle partage des paroles collectives depuis la communauté sans frontière du Mouvement des Femmes du Kurdistan, épousant sa portée internationale.

Rebeca Lane

Rebe­ca Lane (Pho­to AD)

Alessia • Dans la chan­son “Kix­ampe” tu chantes avec Sara Cur­ruchich : “Nous sommes le feu que brûle l’histoire” et “nos fils tis­sent la mémoire”. D’après ton expéri­ence artis­tique et per­son­nelle, quel est le lien entre l’art et la mémoire ? Au Kur­dis­tan, il existe une anci­enne forme d’improvisation : la pra­tique vocale du “deng­bêj”, par laque­lle se trans­met­tent les légen­des et les réc­its de résis­tance de généra­tions en généra­tions. Comme le rap, l’art kurde du “deng­bêj” per­dure en tant que forme impor­tante de trans­mis­sion de la mémoire au 21e siècle.

Je crois que l’art a agi comme véhicule pour la mémoire des peu­ples. Si, par exem­ple, nous voulons savoir ce qui s’est passé durant la guerre civile en Espagne, nous con­sul­tons les livres, les témoignages, mais si nous voulons explor­er les émo­tions du peu­ple et ce qu’il pen­sait à l’époque, nous irons plutôt regarder le Guer­ni­ca de Pablo Picas­so : l’art a une façon de rassem­bler des péri­odes et des moments his­toriques qui échap­pent à l’histoire offi­cielle, parce que, sou­vent, ce qui tra­verse l’histoire offi­cielle, c’est l’histoire des vain­queurs, ce à quoi il faut créer une con­tre-nar­ra­tion — celle de ceux qui ont été les plus opprimés, les plus affec­tés. Et l’art a ce pou­voir, parce qu’en tant qu’artiste, tu es en lien avec les caus­es et avec ta com­mu­nauté. Il nous faut con­sid­ér­er la ques­tion du silence en art, car le silence aus­si est par­lant. Par exem­ple, il y a une chan­son par le com­pos­i­teur argentin Char­ly Gar­cia qui dit “les dinosaures peu­vent dis­paraître…” il s’agit de la dic­tature en Argen­tine et des dis­pari­tions, sans men­tion­ner quoi que ce soit de poli­tique, cette chan­son est issue du con­texte d’une Argen­tine vivant sous une dic­tature où se sont pro­duites de nom­breuses dis­pari­tions. Les gens ne peu­vent pas être explicites dans tous les con­textes. En fait, Sara Cur­ruchich et moi appartenons à une généra­tion qui peut s’exprimer artis­tique­ment par­lant, mais ici au Guaté­mala dans les années 60, 70, 80 et même dans les années 90 on ne pou­vait pas le faire sans être exilé ou assas­s­iné, ou disparaître.

Rebe­ca Lane et Sara Cur­ruchi avec Lore­na Kab­nal de Net­work of Ances­tral Heal­ers (Réseau des Guéris­seurs ances­traux, l’une des inter­venantes sur le video clip de “Kix­ampe” (Pho­to: Pren­sa Libre)

Alors je crois que, dans tous les con­textes, l’art racon­te les fils de la mémoire qui échap­pent aux livres, aux réc­its offi­ciels et même aux non-offi­ciels. Parce que ce que fait l’artiste en lien avec la com­mu­nauté, c’est d’absorber ce qui s’y passe. Dans la chan­son de Kix­ampe, avec Sara Cur­ruchich, ce que nous analy­sions c’était le fait qu’il s’est pro­duit plusieurs insur­rec­tions pop­u­laires à tra­vers l’Amérique latine ces dernières années, sous des gou­verne­ments de droite et de gauche, et dans les deux cas, dans des con­textes répressifs.

Il y a des gou­verne­ments, même dits gauchistes, qui con­tin­u­ent de repro­duire les dynamiques d’extraction du cap­i­tal­isme néolibéral, il n’y a tou­jours aucun respect accordé aux peu­ples indigènes.

Le seul change­ment est celui de l’empire parce qu’ici, les gou­verne­ments de droite sont liés à l’empire améri­cain, alors que les gou­verne­ments de gauche se vendent à la Chine qui vient tou­jours extraire ses min­erais ici.

Ces gou­verne­ments de gauche n’ont pas trans­for­mé les mod­èles économiques soutenus par le cap­i­tal­isme, en con­séquence, mal­gré qu’ils s’impliquent dans les poli­tiques sociales, ils con­tin­u­ent tout autant à servir les intérêts de la droite. Alors, voy­ant ces insur­rec­tions pop­u­laires, nous prenons ces émo­tions et ces sen­ti­ments et nous les traduisons en chan­son. En tant qu’artistes, nous ne sommes pas dans une tour d’ivoire à écrire, isolées du monde, nous sommes au milieu des luttes, où se déroulent les événe­ments et nous en faisons par­tie; nous les tra­ver­sons, nous les défions et alors, nous les trans­for­mons en autre chose. Je crois que l’art, c’est fab­ri­quer de la mémoire historique.

Dans 25 ans, si quelqu’un écoute ces chan­sons, il saura com­ment nous pen­sions, com­ment nous nous sen­tions, com­ment nous nous exprim­ions poli­tique­ment, quel slo­gan réson­nait dans les rues, comme cela nous arrive lorsque nous enten­dons de l’art créé il y a de cela des années déjà.

Alessia • D’un côté, ce que tu me dis est forte­ment lié au tra­vail d’artistes et de mil­i­tantes telles que Zehra Doğan et Nûdem Durak, ce qu’elles expri­ment au sujet du Kur­dis­tan, où l’art et la musique souhait­ent abat­tre les murs imposés par la cen­sure et la dic­tature. Zehra Doğan est pein­tre, une anci­enne pris­on­nière et Nûdem Durak est tou­jours en prison en Turquie pour le seul motif d’avoir chanter ses com­po­si­tions de résis­tance dans sa langue mater­nelle, le kurde. Mais tu me par­les aus­si de la lutte pour la mémoire dans ton pays. Quel est son histoire ?

La guerre au Guaté­mala s’est ter­minée en 1996 avec la sig­na­ture des accords de paix. Deux ans plus tard, divers­es com­mis­sions d’enquête ont com­mencé à pro­duire des rap­ports con­cer­nant les vio­la­tions des droits humains pen­dant la guerre. Pen­dant deux autres années, jusqu’en 1998, il rég­nait tou­jours une dan­gereux cli­mat de per­sé­cu­tion? Par exem­ple, Mon­seigneur Ger­ar­di qui dirigeait l’une des com­mis­sions d’enquête, fut assas­s­iné en 1998, quelques jours après avoir présen­té l’un des rap­ports mémoriels.

Nûdem par Lau­re
Une de nom­breuses oeu­vres réal­isées dans le con­texte de la cam­pagne #FreeNudem­Du­rak

Puis en 1996, le con­flit armé ouvert entre les forces de la guéril­la et l’Etat du Guaté­mala s’est ter­miné, mais cela ne veut pas dire que la guerre était finie au Guaté­mala. Je crois qu’il est impor­tant de le dire: les groupes de gauche sont démo­bil­isés offi­cielle­ment mais l’Etat n’a jamais déman­telé sa stratégie anti-insur­rec­tion­nelle. Tous les accords de paix con­clus ont été réal­isés, oui, afin de désarmer la pop­u­la­tion en armes. Les gens qui s’insurgeaient ont été démo­bil­isés et ce que nous avons vu se pro­duire, on le voit aus­si en Colom­bie, quand les négo­ci­a­tions ont débuté: lorsque la pop­u­la­tion com­mence à être désar­mée, alors les firmes privées de sécu­rité entrent en action en com­plic­ité avec l’armée et la police nationale, pour qu’elles puis­sent pénétr­er pro­fondé­ment dans les ter­ri­toires, sans ren­con­tr­er de résistance.

Pour cette rai­son, d’après moi, la guerre au Guaté­mala ne s’est jamais ter­minée parce que l’Etat n’a jamais cessé ces pra­tiques répres­sives. Mais cer­taines choses ont indu­bitable­ment changé après les accords de paix. Entre autres, la pos­si­bil­ité d’exprimer des opin­ions libre­ment par l’art et de façon générale est très mar­quée par rap­port à ceux qui le fai­saient en temps de guerre. Comme je l’ai dit plus tôt, il est très évi­dent qu’en péri­ode de guerre, l’art même et les dis­cours qui s’armaient à tra­vers l’art étaient jugés sub­ver­sifs et donc, les artistes étaient con­sid­érés comme des enne­mis intérieurs et ils étaient traités de la même façon que les autres élé­ments de la pop­u­la­tion en armes, on les fai­sait dis­paraître, on les assas­si­nait, on les exilait.

 

 


Cam­pagne internationale
“Free Nûdem Durak”
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Alessia • Dans ce con­texte et dans celui du hip-hop en tant que mou­ve­ment cul­turelle et artis­tique au Guaté­mala comme il appa­rait dans vos chan­sons, les dif­férences et le pou­voir, la dis­crim­i­na­tion et les priv­ilèges, le colo­nial­isme, sont remis en ques­tion non pas de façon sta­tique mais en fonc­tion d’histoires et d’expériences qui nous lient.

Durant les années 90, plusieurs artistes se sont exprimés non seule­ment en ter­mes artis­tiques mais en s’organisant poli­tique­ment, rai­son pour laque­lle ils était dan­gereux puisqu’ils ne se con­tentaient pas de pronon­cer des dis­cours, c’était des gens regroupés en col­lec­tifs et organ­isant des activ­ités en plus de ce qu’ils pou­vaient mon­tr­er par leur art. Je par­le de la ville d’où je viens et de celle que je con­nais le mieux — parce que j’avais 12, 13 ans à l’époque — et déjà j’étais con­sciente de ce qui se pas­sait, sans le com­pren­dre com­plète­ment mais je fus témoin du change­ment généra­tionnel. La pre­mière chose qu’on com­mence à remar­quer dans la ville ce sont des groupes musi­caux dans lesquels le thème de la paix appa­raît, pas celui de la jus­tice. C’était peut-être des mots qui venaient d’un secteur priv­ilégié de la classe moyenne. Mais mal­gré le fait que ces paroles n’allaient guère en pro­fondeur, il y eut des moments de répres­sion lors de ce type de concerts.

Dans les quartiers de la ville, on vit l’apparition de théâtre com­mu­nau­taire et de hip-hop: des jeunes qui, jusqu’alors ne pou­vaient pas s’organiser car iles étaient perçus comme des enne­mis de l’état. La plu­part des jeunes dans ces quartiers avaient été démo­bil­isés de leurs com­mu­nautés à cause de la guerre ou à cause tu trem­ble­ment de terre très vio­lent qui s’est pro­duit ici en 76, et aus­si parce qu’il n’y avait pas de tra­vail: la guerre a causé une très grande pau­vreté. Ici dans la ville, un nom­bre impres­sion­nant de per­son­nes en sont venus à devoir aban­don­ner leur iden­tité: ils ne pou­vaient pas dire d’où ils venaient, quel était leur nom de famille ou leur langue, parce que les Mayas par­tis les indigènes étaient perçus comme des enne­mis intérieurs.

C’est de cette façon que naît la pos­si­bil­ité de s’exprimer au tra­vers de man­i­fes­ta­tions artis­tiques et qu’un sen­ti­ment de com­mu­nauté et d’identité com­mence à naître à même le déracin­e­ment, et le hip-hop appar­tient à ces cul­tures. Le hip-hop est une cul­ture qui se met à appa­raître dans ces quartiers et qui offre aux jeunes la pos­si­bil­ité de s’exprimer, de racon­ter leur his­toire et d’où ils viennent.

Pour moi, le hip-hop est la voix d’une généra­tion des jeunes de quartiers qui se met­tent à utilis­er l’art pour exprimer les effets de la guerre sur leurs vies, et au cours des années, petit à petit, ces expres­sions artis­tiques issues d’un envi­ron­nement de plaisir s’articulent davan­tage autour des prob­lèmes. C’est alors que le hip-hop devient une voix pour par­lers des injus­tices et alors, il se met à s’articuler en mou­ve­ment poli­tique bien que la plu­part des jeunes appar­tenant au mou­ve­ment hip-hop n’ont pas une con­science poli­tique con­cer­nant les raisons struc­turelles expli­quant la pau­vreté ou les autres sit­u­a­tions qu’ils doivent vivre, mais ils l’expriment et ce faisant, ils créent un acte poli­tique à mon avis, parce qu’ils ne sont plus silen­cieux. Ils déci­dent: “je veux racon­ter mon his­toire.” Le hip-hop est un mou­ve­ment politique.

Alessia • Ton tra­vail artis­tique intè­gre une mise en voix du recou­vre­ment de la mémoire dans ton pays. Au Kur­dis­tan, il s’agit là d’une ques­tion très impor­tante, je pense aux Mères du Same­di lesquelles, tout comme les Mères de la Plaza de Mayo en Argen­tine, con­tin­u­ent de s’opposer aux dis­pari­tions for­cées de leurs filles et de leurs fils, se bat­tant chaque jour sans relâche.

Cette année, il y a quelques jours de cela, dans le con­texte de la Journée inter­na­tionale des vic­times de dis­pari­tion for­cée, tu as par­ticipé à la créa­tion de “I will search this way” (Alors je chercherai de cette façon), dis­tribuée récem­ment. Com­ment cette chan­son est-elle née ?

Il y a à peu près 4 mois de cela, on m’a présen­té une chan­son des années 70 qui avaient été adap­tée à par­tir de phras­es de familles recher­chant leurs dis­parus a Gua­na­ju­a­to au Mexique.

La recherche des dis­parus au Guaté­mala s’est pro­duite dans le con­texte de la guerre. Pour moi, voir des groupes au Mex­ique en recherche active de mem­bres de leur famille, c’est comme de revenir aux années de guerre. Bien des gens qui sont recher­chés ont été assas­s­inés au Mex­ique, les familles doivent fouiller des cimetières clan­des­tins, les gens doivent creuser eux-mêmes à la recherche de l’ADN de ceux qui leur sont appar­en­tés, c’est un tra­vail très cru­el. La même chose s’est pro­duite ici au Guaté­mala. Les pre­mières per­son­nes à réclamer qu’on recherche leurs dis­parus, comme dans le cas de Nineth Mon­tene­gro, la pre­mière à entr­er en résis­tance civile — elle s’était enchaînée à l’extérieur du con­grès guaté­maltèque et dût être amenée de force — demandaient sans cesse: où sont-ils ? Où sont-ils ?

Où sont-ils ?” A.D. Sur les murs de Guatemala City, 31 Août 2021.

Pour la vidéo Kix­ampe, nous avons choisi un endroit céré­mo­ni­al au Guaté­mala, pro­tégé par CONAVIGUA, qui agit à titre de coor­don­na­teur nation­al pour les veuves du Guaté­mala. Il s’agit d’un ancien cou­vent mil­i­taire con­ver­tis en espace céré­mo­ni­al, où l’on a exhumé de nom­breux squelettes. Cer­tains ont été iden­ti­fiés, d’autres non, mais le tout s’est fait de façon digne et c’est la rai­son pour laque­lle l’espace est devenu cérémonial.

Mais de voir cette recherche cru­elle se pro­duire main­tenant au Mex­ique c’est très puis­sant, de con­stater com­ment cette lutte cru­elle se pour­suit. Les familles ne devraient pas en être à fouiller des cimetières clan­des­tins, cela ne devrait pas avoir lieu. Je crois que, pré­cisé­ment à cause de mon expéri­ence famil­iale et de l’expérience de mon pays, il m’importait de par­ticiper au pro­jet de la chan­son “Alors je te chercherai de cette façon”, com­prenant qu’il s’agirait de l’un des derniers pro­jets auquel je par­ticiperais durant les dernières semaines de ma grossesse et aus­si comme j’étais à enreg­istr­er un nou­v­el album. Donc, nous avons fait une nou­velle ver­sion, basée sur une chan­son des années 70. Il s’agit d’une ré-inter­pré­ta­tion, en respec­tant les paroles, con­scientes qu’elles provi­en­nent de sit­u­a­tions com­pa­ra­bles. Dans ce genre de proces­sus, il m’importe que les gens puis­sent s’entendre. Davan­tage qu’une chan­son dans laque­lle j’aurais exprimé ce que je pense, il s’agissait d’une chan­son où nous avons ten­té de faire enten­dre les mots des familles grâce à la musique.

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Traduction Renée Lucie Bourges
Image à la Une : Presse Rebeca Lane
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