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Traduction d’un article de Erk Acerer, journaliste violemment agressé récemment à Berlin, publié en turc, le 12 juillet dans Birgün.
Première partie | Deuxième partie
Qui sont ces frères ? #1
D’armes disparues à l’empire narco-usurier, une histoire d’Ankara
Sedat Peker 1 a fait des allégation sur le fait que le ministre d’intérieur Süleyman Soylu, après le coup d’Etat du 15 juillet avait distribué une caisse d’armes non enregistrées dans les inventaires de l’Etat, aux civils, transportées avec une voiture appartenant à la section jeunesse de l’AKP. Il a montré comme témoin des fait, Ahmet Onay, Gazi2 lors du coup d’Etat.
Il a révélé les détails concernant le transport des armes de marque Kalashnikov, leur point de chargement, le lieu d’arrivée, et sur les véhicules de transport. Peker a également dit que dans le véhicule se trouvait également le président de la section jeunesse AKP du quartier Esenyurt de l’époque, Abdülsebur Soğanlı, et Ahmet Onay, personnel du ministère de l’intérieur.
Il a dit par ailleurs, que lors de la livraison étaient également présents, Taha Ayhan, alors président de jeunesse AKP d’Istanbul ‑actuellement président de section jeunesse des Organisations de coopération Islamique (İslam İşbirliği Teşkilatları), ainsi que Osman Tomakin, aujourd’hui président de la section jeunesse AKP d’Istanbul, et qui était , à l’époque des fait, l’assistant de Taha Aydan.
Pourtant hématophobe !
Un des points critiques des faits est la richesse que Gazi Ahmet Onay a acquise subitement. Quant au titre Gazi, du fait que sa vidéo soit revenue dans l’actualité à nouveau, il fut sujet à discussions dans l’opinion publique.3
Armes non répertoriées et profits
Les armes non enregistrées portent à la lumière du jour les activités paramilitaires, et ainsi l’intention de concevoir ainsi un régime ou de le consolider. Par ailleurs il y a la question du profit. Il est important de savoir qui en profite ! Ces armes ont été obtenues par des pays du bloc de l’Est, à commencer par la Serbie, l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie.
Les armes d’Ankara elles, sont répertoriées
La préfecture avait confirmé que, la nuit du coup d’Etat, des armes répertoriées de la Sécurité Nationale avaient été distribuées à la population à Ankara, comme celles, non répertoriées, à Istanbul. Les questions, “où sont ces armes, et avec quels motifs elles seront utilisées” gardent leur place dans l’actualité. A part la déclaration de la préfecture, il existe des preuves versées dans des dossiers du procureur. Un cas isolé !
Un assassinat commis avec une de ces armes !
Le 30 juillet 2016, un assassinat fut commis à Ankara. Mustafa Maraş, suspect dans le dossier de ce meurtre commis à Çubuk faisait cette déclaration versée dans l’acte d’accusation : “Le pistolet était distribué la nuit du 15 juillet devant la Direction de la sécurité nationale à Ankara. Je l’avais pris là, et j’ai commis le meurtre ainsi.”
Les armes sont dans les mains de qui ?
Les armes on été repérés également dans les photographies publiés la nuit du coup d’Etat. Certaines d’entre elles sont importantes. Le fait que la descente effectuée dans les locaux du TRT4 fut organisée par Sadık Soylu, une proche membre familial du Ministre d’intérieur, et sa proximité avec certaines personnes qui s’y trouvaient lors des faits, dans les premiers rangs, sont dans des thèses avancées. Alors, qui sont ces personnes qui se tiennent dans les premiers rangs, et côte-à-côte ?
N’est-ce pas des crimes ?
Un d’entre eux est İsmail Altınok. Pour les élections de 1015, il était candidat de AKP de la région n°1 d’Ankara. En 2018, il fut placé en garde-à-vue lors d’une opération orientée aussi par le crime organisé. Il fut libéré. Dans ce dossier, il y a aussi des accusations de narcotrafic. Le nom de l’ancien footballeur Tanju Çolak figure également dans ce dossier. Altınok, la nuit du coup d’Etat, avait posé pour des photos, devant le TRT, avec des armes, et avait exprimé qu’ils faisaient la garde, en compagnie de policiers.
Une autre archive photographique importante !
Un autre nom : Levent Çiçek. Il possède une large collection de photographies où il figure avec diverses personnes, du Ministre d’intérieur Soylu, au dernier Premier ministre Binali Yıldırım. Lorsque Sadık Soylu avait annoncé le décès de son père sur Twitter, Levent Çiçek s’était empressé de retwitter cette information.
Le nom le plus critique
Le plus important dans tous ces noms est Ayhan Bora Kaplan. Malgré son jeune âge, il mène une vie somptueuse. Il aime les voitures coûteuses. Il s’autorise à une fête de circoncision pour son fils, vêtu de caftan, dans des lieux luxueux. Selon certaines allégations, ses relations englobent aussi Melih Gökçek, ex-maire d’Ankara. Il dépense démesurément, et il est côte à côte avec les noms précédents. Il est connu par son entourage, comme une personne pieuse. Est-il vrai ?
Son histoire de vie est dramatique. De Karayazı, district d’Erzurum à Ankara… Son père tue sa soeur. Son ascension se fait dans les dernières années. A Ankara, la vie nocturne tenue par des gens de Haymana, passe dans ses mains et celles de son équipe. Selon les thèses, la famille Soylu a une grande part dans cette ascension. A Ankara s’est bâti un empire narco-usurier.
Pourquoi il n’a-t-il pas été arrêté ?
Les affaires de narcotrafic, c’était au début. L’argent obtenu ainsi, des prêts à intérêts très élevés furent accordés à des holdings et entrepreneurs en faillite. Lorsque les dettes n’étaient pas payées, les holdings furent accaparés. Les clubs de nuit de la capitale d’Ankara, furent confisqués, un par un.
Le directeur du bureau du crime organisé du département de la Sécurité a émis au moins deux fois l’ordre de garde-à-vue, pour lui et son équipe. Les ordres n’ont pas été acceptés. La personne que le directeur avait sollicité était Yüksel Kocaman, l’ancien procureur de République d’Ankara. N’est-ce pas intéressant ? Kocaman fut élu par le Conseil des juges et procureurs (HSK) comme membre de la Cour de cassation. Juste après cela, il est monté au Palais, puis s’est marié à Sheraton Hotel, et il est parti en voyage de lune-de-miel, en hélicoptère.
Demandons : un fonctionnaire public pourrait-il gagner assez d’argent pour faire un mariage à Shareton ?
Ses financeurs pourraient-ils être ceux qui ont rapidement gravi les échelons et qu’on nomme “Les frères d’Ankara” ?