Ce 20 janvier, le quotidien Cumhuriyet révélait sous la manchette “Le gendre s’y connait en affaires”, que Berat Albayrak, Ministre du trésor et des finances, et accessoirement gendre d’Erdoğan, avait acquis des terrains sur l’itinéraire du Canal Istanbul.
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Le 13 février, une décision de censure est tombée. Les articles de plusieurs médias relayant cette information, y compris la caricature du magazine satirique LeMan, ont été interdits d’accès. Une enquête a été également ouverte à l’encontre de la journaliste Hazal Ocak qui a révélé l’acquisition de Berat Albayrak, afin de la poursuivre en justice, pour “insulte à un employé public”.
L’article de Cumhuriyet, informait sur l’achat d’un terrain, par Berat Albayrak lui-même, en 2013, et un autre, par son père, Sadık Albayrak, en 2003. Ces terrains se trouvent dans le quartier Boyalık, à Arnavutköy, Istanbul, c’est à dire, dans “la zone d’habitation”, zone constructible, sur les plans de“Yenişehir” (Nouvelle ville), qui sera bâtie tout autour… du Canal Istanbul.
L’avocat de Berat Albayrak s’est expliqué sur le sujet : “Le père de Monsieur Albayrak avait acheté en 2003 un terrain dans ce village. En 2012, le terrain voisin a été mis en vente. Monsieur Berat Albayrak l’a acheté, comme tout citoyen ayant les moyens le ferait, pour qu’il n’aille pas entre les mains étrangères. Il serait difficile de lier cet achat avec le projet de Canal Istanbul. Cet achat n’a rien à voir avec Canal Istanbul.” Il a également annoncé que les voies juridiques serait sollicitées. Ont suivi cette déclaration ; la censure sur l’information, l’interdiction d’accès à de nombreux sites internet qui l’avait relayée, et l’ouverture d’enquête à l’encontre de la journaliste…
En soutien, voici la caricature qui a fait la couverture du numéro du 22 janvier 2020, du magazine satirique LeMan, avec sa traduction :
Son avocat confirme l’achat de Berat Albayrak, le gendre : “Lorsque le terrain est mis en vente en 2012 par son propriétaire, il a été acheté par Monsieur Berat Albayrak, comme tout citoyen ayant les moyens le ferait, pour qu’il n’aille pas dans les mains étrangères”
Berat Albayrak :
— Ici c’est très important !
— Et ici aussi !
— Et là, très très important !
— Alors là, c’est très très important !
— … etc