Le cinéaste kurde iranien, Keywan Karimi, condamné à 223 coups de fouet et un an de prison ferme pour un film documentaire, avait été incarcéré le 23 novembre 2016 dans la prison d’Evin.
Keywan, après avoir fait 5 mois de prison, a été libéré ce 19 avril 2017, sur la décision de la Cour d’appel. Il reste sous contrôle judiciaire, jusqu’à fin octobre 2017… sans oublier que la peine de prison de 5 ans, et les 223 coups de fouet peuvent être appliqués à tout moment.
Rappelons que Keywan, avait été condamné d’abord à six ans de prison et 223 coups de fouet en octobre 2015 pour “insulte contre les valeurs sacrées” et “propagande contre le régime”. Sa peine avait été ramenée à un an de prison et à 5 ans en sursis, par une cour d’appel en février 2016. C’est son documentaire de 60 minutes, sur des graffitis sur les murs de Téhéran, Writing on the Walls, qui a servi d’acte d’accusation. Le film n’a jamais été projeté en Iran.
Le 25 janvier dernier, Amnesty International faisait un appel à l’action urgente, à propos du cinéaste qui souffrait de problèmes pulmonaires, et dont la santé devenait de plus en plus inquiétante dans les conditions carcérales.
Le dernier film du réalisateur, et sa dernière fiction, Drum a été présenté dans plusieurs festivals, pendant son emprisonnement, notamment, l’été dernier à la Mostra de Venise. Et le Festival du film et le forum international sur les droits humains de Genève qui s’est déroulé en mars dernier, lui a dédié cette 15ème édition. La prochaine escale du “Drum” sera au Festival de cinéma de Buenos Aires en Argentine.
Tous les articles de Kedistan sur Keywan Karimi