Réagis­sant aux déc­la­ra­tions du prési­dent de la Fon­da­tion Sosyal Doku, Nured­din Yıldız, qu’il n’était pas pro­pre pour les hommes de regarder les présen­ta­tri­ces TV, la présen­ta­trice de la chaine TV HaberTürk Ece Üner a déclaré : « il est aus­si de notre respon­s­abil­ité (NDA : en tant que femmes) de ne pas don­ner nais­sance à ce genre de personnes ».

« Ils arrivent où ils sont avec l’aide des femmes, mais ils cri­tiquent les femmes à la pre­mière occa­sion. Je répète tou­jours cela, les femmes sont celles qui don­nent nais­sance, se priv­er des femmes des champs de la vie c’est aus­si se priv­er de la vie. C’est aus­si à nous qu’il revient de ne pas don­ner nais­sance à ce genre de per­son­nes. Je le dis à ceux qui pensent qu’il n’est pas appro­prié pour des femmes de tra­vailler comme présen­ta­tri­ces TV » a‑t-elle déclaré.

Pınar Işık Ardor : « je ne suis pas un objet sexuel ».

La présen­ta­trice TV Pınar Işık Ardor, de son côté, a ajouté :

« Vous vous êtes immis­cés dans tout ce que nous fai­sions. De com­bi­en d’enfants nous devons faire à com­ment nous devri­ons leur don­ner nais­sance et même à ce que nous avons besoin de faire une fois enceintes ou si nous devions ou non sor­tir dans cet état. »

« Je pense que le min­istre Müezzi­noğlu (min­istre de la san­té du gou­verne­ment islamiste AKP) a dépassé les lim­ites. Excus­es moi, min­istre, mais des mil­liers de femmes veu­lent avoir des enfants dans ce pays mais elles ne peu­vent pas le faire pour dif­férentes raisons. Il n’est pas appro­prié pour des écrivains islamistes d’interférer dans ces questions. »

« Je ne suis pas un objet sex­uel quand j’effectue mon tra­vail devant la caméra et je con­damne fer­me­ment les écrivains islamistes qui cri­tiquent les gens comme moi. Je les exhorte à s’excuser immédiatement. »

Selon Yıldız : Il y a une dif­férence entre les dif­férentes façons de regarder

Yıldız ajoutant :

« Il n’est pas appro­prié pour un homme de regarder une femme. Les femmes sont en posi­tion d’enflammer le Mal dans le cœur de l’homme à tra­vers le démon ».

« Ce n’est pas pareil quand un homme regarde une présen­ta­trice et quand un homme regarde un présen­ta­teur. Cela n’est pas appro­prié pour un homme de regarder une présen­ta­trice à la télévision ».

« Il y a une dif­férence entre les dif­férentes façons de regarder » a‑t-il dit, réitérant qu’il est appro­prié pour un homme de regarder un homme à la TV.

Bianet, Istan­bul, 5 jan­vi­er 2015

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