Pour Zehra Doğan, une campagne s’ouvre pour sa “libération”, pour la soutenir durant son incarcération, et pour réaliser les voeux qu’elle fait du fond de sa prison à Diyarbakır (Amed).
Il ne s’agit pas de mettre en avant plus que d’autres une personne, elle ne le demande pas. Mais il est des figures qui agrègent à elles seules, à la fois la fierté d’un peuple, hors de tout sentiment nationaliste, sa créativité, sa résilience, son envie d’avenir, et les oppressions qu’il subit.
Zehra Doğan l’énonce simplement lorsqu’elle reçoit un prix de journalisme…
Comme journaliste, lors de son premier emprisonnement de 141 jours, en attente de jugement, elle montra que son esprit de résistance n’avait pas faibli.
Comme artiste, elle en fit une occasion de rebondir, comme elle le dit ici…
Elle a à nouveau été jetée en prison en juin après que ses oeuvres, elles, se soient évadées…
Zehra Doğan n’est pas en prison par hasard. Ses armes de lutte sont ses mots, ses dessins, son engagement de femme. Tout cela n’en fait pas une militante politique aux mots calibrés ou langue de bois, encore moins la propagandiste du “terrorisme” que le régime voit en elle et qu’elle incarcère.
C’est une femme “ordinaire”, mais pétrie dans la pâte de l’histoire et des combats kurdes, que nous mettons en avant publiquement.
Zehra témoigne par ses compétences d’artiste et de journaliste du présent des oppressions parce qu’elle juge que c’est là son devoir, et reste une jeune femme kurde en quête d’avenir. C’est cette “personne” que le régime tente de “casser” et faire taire.
Alors, élargir ici les propos de Zehra Doğan, c’est de façon militante s’en faire le porte-voix, et bien au delà, de celui de toutEs les otages politiques en Turquie. Le livre qui lui est dédié, les expositions de “ses oeuvres évadées”, les initiatives qui lui seront consacrées rempliront ce rôle d’information. Et là, nous comptons sur l’inventivité de toutes et tous, réseaux militants ou non.
Mais que faire de chez vous ?
Rien de plus simple et de plus rapide que de lui faire savoir qu’elle n’est pas seule… et de l’aider dans l’épreuve de la prison.
Des cartes postales accompagneront l’exposition. En voici une.
Elles ont été choisies pour ne pas se heurter à la censure. Les textes également devront être en langue turque. Voici aussi quelques modèles à recopier.
Un petit mode d’emploi :
Kedistan n’assurera pas d’expéditions “individuelles” de ces cartes. Elles seront disponibles sur les lieux d’exposition ou lors des initiatives de soutien, en France ou ailleurs.
Si vous voulez vous mêmes organiser un soutien collectif là où vous êtes, nous ferons des expéditions par paquet de 50, à partir de début septembre. (Nous contacter).
Mais vous pouvez prendre une carte postale ordinaire de chez vous, tout autant… En choisissant un texte en Turc, pour contourner la censure. 1,30 € d’affranchissement… et c’est fait !
Maintenant, tout cela à un coût, et ce coût ne devra pas grever le fruit de la vente aux enchères des oeuvres de Zehra, qu’elle destine aux familles dans la totale précarité qu’elle a côtoyées lors de ses reportages.
Il y a donc une cagnotte qui est ouverte à vos soutiens, et à chacunE selon ses moyens.
Le livre, tout frais, qui paraîtra officiellement en janvier, à faire commander par votre libraire…
Il est disponible sur Kedistan, d’ors et déjà, mais en quantité limitée. C’est ICI
Et pour accéder au dossier complet, c’est ICI.
Vous pouvez également suivre zehradogan.net et la page Facebook Free Zehra Doğan.