“7 Renk korosu”, en français, “Le chœur des 7 couleurs”, fondé à l’initiative de l’association 7 Renk LGBTI de Mersin, apporte sa contribution musicale à la campagne du “Non”, pour le référendum qui se déroulera le 16 avril 2017 prochain, où se joue l’avenir de la Turquie, coincée entre deux mots : “Oui” et “Non”.
Le “Oui” d’Erdoğan et de son AKP pour le changement constitutionnel permettrait le passage au système de présidentialisation, qui donnerait tous les pouvoirs au Président. Le pouvoir “légal” dont Erdoğan rêve, et qu’il pratique déjà. Actuellement, il détient par le biais de l’état d’urgence et un mode de gouvernement par décrets autorisé par celui-ci, avec la prise en main sur les trois pouvoirs étatiques, déjà un pouvoir quasi absolu. Mais un “Oui”, “officialiserait” tout ce système mis en place pas à pas, par pratique de répressions, censures, menaces et purges… Le “Oui” est donc soutenu par une immense partie des électeurs de l’AKP, ainsi que par le MHP, les utra-nationalistes.
Quant au “Non”, il est défendu par l’opposition de tous bords. Les sondages annoncent 58% pour le “Non”, ce qui pousse les défenseurs du “Oui”, ministres, élus, médias alliés et Erdogan lui même, à utiliser des moyens populistes, comme des amalgames allant jusqu’à déclarer : “Tous les défenseurs du Non sont des putschistes et des terroristes !”. Erdogan lui même vient de désigner hier la main du PKK derrière la campagne du NON, dans un discours comme il en a l’habitude, sur le thème du “Une nation, un drapeau, une mère patrie, un état” les raisons de dire OUI au référendum d’avril”.
Comment peut se dérouler un référendum, dans un pays loin de nager dans la sérénité, dont la population est particulièrement polarisée, dans une ambiance envenimée par un nationalisme historique et pathologique ? N’oublions pas non plus, que plusieurs villes à population majoritairement kurde donc opposante sont rasées, déstabilisées, avec des administrations et des mairies confisquées, où la triche deviendra facile…
Les LGBTI, une des “minorités opprimées” prennent donc position et clament le NON avec humour sur l’air de “Keçê Kurdan”, une célèbre chanson kurde sur laquelle nous avions publié récemment une “chronique musicale” : “Keçê Kurdan”, fille kurde va de l’avant !
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Hayır, Hayır, Yüzbin kere Hayır
Yettin be artık, yedin bizi yıllardır
Hayır, Hayır, Yüzbin kere Hayır
Kalmadı artık kadınlarda hiç sabır
Non, non, cent fois non
Ca suffit maintenant, tu nous bouffes depuis des années
Non, non, cent fois non
Les femmes n’ont plus de patience
Hayır, Hayır, tacizlere hayır
Şiddet, cinayet artıyor bangır bangır (x2)
Non, non, aux agressions, non
Les meurtres, les assassinats grondent (x2)
Bakın dünyanın çarkına kadınlar çomak sokuyor
Lezbiyenler, lubunyalar, translar da destekliyor (x2)
Regardez, les femmes mettent le bâton dans la roue du monde
Lesbiens, pédés, trans soutiennent (x2)
Kalkın, toplanın, boyun eğmeyin asla
Sokakta, meydanda, bu kadınlar isyanda (x2)
Levez-vous, rassemblez-vous, ne vous soumettez jamais
Dans les rues, sur les places, ces femmes se rebellent (x2)
Hayır, Hayır, Yüzbin kere Hayır
Yettin be artık, yedin bizi yıllardır
Hayır, Hayır, Yüzbin kere Hayır
Kalmadı artık kadınlarda hiç sabır
Non, non, cent fois non
Ca suffit maintenant, tu nous bouffes depuis des années
Non, non, cent fois non
Les femmes n’ont plus de patience
Hayır, Hayır, tacizlere hayır
Şiddet, cinayet artıyor bangır bangır (x2)
Non, non, aux agressions, non
Les meurtres, les assassinats grondent (x2)