La poétesse Del­phine Durand envoie vers le Kedis­tan, ces vers dédiés à Sha­di Fathi : “Cette musi­ci­enne kurde née en Iran et fille de poète, porte la beauté et l’e­spoir” dit-elle.

Une nou­velle ren­con­tre. Une vraie.

Qui est Sha­di ? Ça vous dirait de vous attarder ensuite pour lire et écouter cette chronique musi­cale ? : Sha­di Fathi, l’en­vou­teuse persane

Et pour retrou­ver tous les hom­mages poé­tiques de Del­phine Durand sur Kedis­tan, suiv­ez ce lien.


 

Sha­di Fathi

Sur le deuil des étoiles
La musique se tait
Et la douceur de toucher
Si la main gauche est enceinte
La neige brûle à peine
Il y a des corps
Comme des fontaines
Qui sont des mer­veilles de pluie
La main droite demande à Dieu de revenir

La mort survient
Son luth sous le manteau
Arrachant aux prairies
Des mains d’écorce

Faite de substance
Où bat l’ombre
En m’ignorant
Com­bi­en d’îles ai-je fait pleurer
Sous le vent ?

La vie survient avec son luth
Belle dans le fer brisé de la neige
Le cou en feu
Dans le plumage de ses épaules

Non encore née
Comme la neige
Dans la mon­tagne pure

L’unité est d’ailleurs
Sans orig­ine ni fin
Et moi, déjà dans l’aube

Dans mon cœur bat un oiseau
Qui ignore le sommeil


Image à la une: “Aza­di” / shadi-fathi.com

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Delphine Durand
Poétesse
His­to­ri­enne de l’art, mys­tique, poète, lais­sons au pluriel mag­nifique les mots de l’invisible… Del­phine est ontologique­ment présente dans la seule per­durable présence de l’art. Après des études de théolo­gie et de philoso­phie, elle choisit l’histoire de l’art mais son cœur ner­va­lien l’entraine vers des univers fan­tas­ma­tiques et sauvages, et enfin la poésie où nous sommes tous libres.