Le 23 mai dernier était ouvert le local de la Représen­ta­tion du Roja­va à Paris. Bien que les autorités français­es aient refusé de le recon­naître offi­cielle­ment, c’est un pas en avant vers la recon­nais­sance de la lutte des Kur­des syriens et par la même de tous les Kurdes.


En effet, jusqu’à présent il n’y avait qu’un représen­tant du PYD (Par­ti de l’U­nion Démoc­ra­tique), prin­ci­pal par­ti kurde de Syrie affil­ié au PKK. Il n’y avait pas de représen­tant pour le Roja­va en tant que tel. De plus, les bureaux d’au moins 250 mètres car­rés situés près de la mairie de Paris offrent un cadre prop­ice aux négo­ci­a­tions et ren­con­tres avec des per­son­nes habituelle­ment extérieures aux ques­tions du Roja­va. Le Roja­va se dote ain­si d’un out­il diplo­ma­tique de pre­mière main.

Ensuite, l’in­au­gu­ra­tion en elle-même a amené plusieurs per­son­nal­ités français­es et de nom­breux jour­nal­istes autour de cet événe­ment. Étaient présents nom­bre de per­son­nal­ités. Bien enten­du, ces per­son­nal­ités sont issues du sys­tème et par­ticipent sou­vent à son main­tien. Mais quand il s’ag­it de diplo­matie, un ami kurde m’avait glis­sé un jour : « quand on ne peut pas obtenir qu’ils pren­nent des déci­sions favor­ables à ta cause, alors il faut faire en sorte qu’ils ne pren­nent pas de déci­sions con­tre toi ». Il est impor­tant de com­pren­dre que la mobil­i­sa­tion de per­son­nal­ités médi­a­tiques, aus­si con­tro­ver­sées soient-elles, autour de cette Représen­ta­tion est de bonne augure, dans le sens où cela pro­tège le Roja­va de déci­sions qui pour­raient lui être défavorables.

La soirée était assez réussie pour que même Bernard Hen­ri Lévy se déplace, alors qu’il n’é­tait pas invité. Pas­sant en coup de vent, his­toire d’at­tir­er l’at­ten­tion sur sa per­son­ne. BHL étant con­nu pour sa prox­im­ité avec la famille Barzani, adver­saire déclaré du Roja­va, qui dirige de façon de plus en plus dic­ta­to­ri­ale le Kur­dis­tan irakien, tirant à balles réelles sur les man­i­fes­tants qui récla­ment le paiement de leur salaire. Par con­séquent beau­coup ont vu d’un mau­vais œil sa venue, cer­tains me deman­dant de ne pas fig­ur­er sur les pho­tos avec BHL, y com­pris des respon­s­ables poli­tiques kurdes.

Récem­ment, à la dernière grande Assem­blée Générale des Kur­des de France, un respon­s­able kurde déclarait que la pri­or­ité cette année serait don­née à la diplo­matie. C’est chose faite.

Raphaël Lebru­jah

Représentation du Rojava

La foule était au rendez-vous.

 

Représentation du Rojava

Beau­coup de jour­nal­istes ont fait le déplacement

 

Représentation du Rojava

Au pre­mier plan, Sinam Mohamed représen­tante du Roja­va dans le Monde, Khaled Issa, représen­tant du Roja­va en France, Au sec­ond plan, Patrice Franceschi.

 

 

Auteur(e) invité(e)
Auteur(e)s Invité(e)s
AmiEs con­tributri­ces, con­tribu­teurs tra­ver­sant les pages de Kedis­tan, occa­sion­nelle­ment ou régulièrement…