Kedis­tan y dit la même chose que toujours.

Y dit que les fron­tières des Etats, elles sont pas faites pour les chiens, elles sont faites pour les humains. Cha­cun chez soi, « on est chez nous ».
Et vous avez com­pris, depuis longtemps que ce n’est pas le genre de la maison.

Kedis­tan, il ouvre la porte à tous les chats errants, c’est peu dire. Et quand on voit leur pelage bril­lant et doux, qu’on entend leurs ron­rons la semaine d’après, on se dit qu’on a bien fait d’en­richir notre quo­ti­di­en, même si ça « coûte des sous ».

Les fron­tières, les Fron­tex, les cen­tres de tris, quand ils sont fait pour avoir une sol­i­dar­ité à min­i­ma parce que d’un coup des images débor­dent de la toile, Kedis­tan il en vomit.
Parce que quand même, il n’y a peut être qu’un an que le mag­a­zine existe, mais si ça fai­sait trente ans, ça ferait 30 ans que nous dénon­ce­ri­ons les « caus­es ».… et encore, la Syrie et la Turquie n’en représen­tent qu’une petite part, même si elle est « voy­ante » aujourd’hui.

Kedis­tan n’a rien écrit sur les « migrants ». Parce que ce sont des réfugiés, et là en immense majorité des réfugiés de guerre, et qu’il n’y a même pas une hési­ta­tion à avoir sur la main à ten­dre, les bar­belés à cisailler, le beauf d’à côté à claquer.

La sol­i­dar­ité inter­na­tionale ne se quo­tate pas, ne se dis­cute pas, elle s’organise.
Et là Kedis­tan, il salue ceux qui en Alle­magne, ont défilé dans la rue en même temps pour « l’ac­cueil et con­tre tous les nation­al­ismes ». Des boches comme ça, on en voudrait plus ici.

Et là, j’vous dis pas, mais y a comme un malaise.
La bourse aux « migrants » est ouverte.

Si ça fait bien d’en avoir un sur son buf­fet, faut quand même pas que ça devi­enne envahissant. Alors, je fais une offre pour 24 000.
Si on compte le prix d’un bud­get de comm sur deux ans pour se don­ner une belle image, c’est pas trop cher payé. Et puis, qui ira véri­fi­er si c’est plus ou moins que l’an dernier ? Ils sont 50 % à ne pas en vouloir alors.…

Kedis­tan n’a pas à don­ner de con­seils, mais face à cela, faudrait se sor­tir les doigts.…. Et on ne dit pas la fin, comme quand on cite les proverbes turcs grav­eleux « en société », tout le monde comprend.

La « vague » vient aus­si de ce qui monte en Turquie.
Croyez vous que des réfugiés de guerre ont une grosse envie de rester longtemps dans un pays où le pou­voir les insulte, où les ultra nation­al­istes voient en eux sou­vent des « kur­des » hon­nis, et sont aujour­d’hui cul et chemise avec Erdo­gan ? Croyez-vous qu’avec le feu vert don­né à Erdo­gan, pour déchaîn­er la fureur anti kurde, y com­pris à sa fron­tière, les réfugiés syriens vont rester à ten­dre l’autre joue ?
Croyez vous qu’ils atten­dent un Pou­tine ou un Oba­ma, ou un Hol­landais volant pour se ren­dre compte que leurs frères, leurs sœurs, leurs enfants meurent ?
La chan­son dit « de chrysan­thèmes en chrysan­thèmes », le réfugié entend et com­prend « de guer­res en guer­res », parce que cette fleur pour­tant si belle est aus­si celle des morts.

refugie-reste-chez-toi

Kedis­tan n’a rien dit sur les réfugiés, parce qu’il n’y a pas grand choses à dire, mais beau­coup de choses à faire.
On retrou­ve là dedans nos enne­mis de toujours.

Les Etats nations et leurs égoïsmes poli­tique, économique et financiers. L’Eu­rope de la paix qui finance les famines et les guer­res, aus­si bien avec sa poli­tique agri­cole qu’avec ses ventes d’armes en tous gen­res et ses petits trafics d’én­ergie… et qui après dépense plus pour ses murs que pour ceux qui les tra­versent quand même. Heureuse­ment qu’il y a des mers pour « réguler le marché ».

L’ar­ti­cle sera court, car depuis un an, nous l’écrivons tous les jours, et qu’après ça, si vous avez encore besoin de dessins, de pho­tos ou de discours.….

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KEDISTAN
Le petit mag­a­zine qui ne se laisse pas caress­er dans le sens du poil.