MEA, un lycéen de 16 ans a été arrêté accusé pour «insulte au prési­dent» dans la province cen­trale de Konya. Le garçon a été arrêté après avoir fait une déc­la­ra­tion à la presse expli­quant qu’il s’agissait de com­mé­mor­er la mort de Mustafa Feh­mi Kubi­lay — un jeune insti­tu­teur laïc tué par un groupe d’ex­trémistes en 1930 et con­sid­éré comme un «mar­tyr de la révo­lu­tion turque”. En guise de derniers mots, les élèves pro­gres­sistes du sec­ondaire ont dit « nous ne voyons pas Recep Tayyip Erdoğan en tant que prési­dent de ce pays mais à la tête de vols, de cor­rup­tion et le pro­prié­taire du palais (prési­den­tiel à Ankara] con­stru­it illé­gale­ment ” c’est ce qu’au­rait déclaré dans le com­mu­niqué de presse l’adolescent.

Je l’ai lu de ma pro­pre volonté”

Pour sa défense, MEA a déclaré au tri­bunal qu’il a écrit lui-même la déc­la­ra­tion et l’a lu de sa pro­pre volon­té. Il a recon­nu avoir dit les mots ci-dessus et affir­mé que ce n’était pas des insultes. Barışİspir, l’av­o­cat de l’ado­les­cent, a égale­ment affir­mé que sa déc­la­ra­tion ne sig­ni­fie pas «avoir l’in­ten­tion de». Même si les mots peu­vent être con­sid­érés dans l’ar­ti­cle 299 du Code pénal turc comme une insulte au prési­dent, il doit être pris en compte qu’aucune con­di­tion d’arrestation de son client n’a été remplie.

sans lib­erté de conscience»

Cepen­dant, le juge, Nay­im Durak, a statué sur le fait que la main courante de la police pou­vait être admise comme preuve et a déclaré que les con­di­tions d’ar­resta­tion ont été réu­nies pour «forte sus­pi­cion de crime». Le juge a égale­ment ajouté que, même si le garçon pou­vait être libéré après con­trôle judi­ci­aire, l’av­o­cat du garçon devra se con­former aux critères «sans lib­erté de conscience ».

Source Bianet — 16 y.o. Arrest­ed For “Insult­ing the Pres­i­dent – 25 déc 2014

Auteur : Ayça Söyle­mez

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