Ahmet Özmen, président du Centre de Diyarbakır Bar Association (* NDLR association de défense des droits de l’enfant au barreau) a commenté pour Bianet les trois réserves émises sur les articles 17, 29 et 30 que la Turquie a enterrinés depuis 20 ans dans la Convention relative aux droits de l’enfant . “Ces réserves sont liées à l’éducation dans la langue maternelle et les droits humains. Et nous savons que l’idéologie officielle exclut les Kurdes ” a- t‑il dit.
La même attitude
Ahmet Özmen a ajouté que même si la reconnaissance de l’identité kurde et le droit à l’éducation dans la langue maternelle a été abordée de manière plus constructive par rapport à 1994 lorsque la Turquie a ratifié la Convention avec des réserves “la situation n’a pas pour autant changé. Ne pas vouloir retirer ces réserves est le signe que la résistance contre l’identité de la langue kurde continue”
Cette attitude doit changer
“Malheureusement, quand la question de l’éducation dans la langue maternelle est discutée, c’est toujours une demande des kurdes et jamais de la convention. Cela crée une barrière entre les parties prenantes pour la résolution du problème. Si les représentants du gouvernement abordent cette question non pas comme un état de fait mais comme une nécessité du droit international, il sera alors possible d’ouvrir la voie vers une résolution et d’aller vers l’autonomisation des droits des enfants. Le retrait de ces réserves serait également un soulagement pour le gouvernement”, a‑t-il ajouté.
Pas de solution en dépit de la demande
Exprimant son pessimisme sur la suppression dans un avenir proche de ces réserves, Ahmet Özmen a rappelé que le gouvernement n’a fait jusqu’à présent aucun effort sur ce sujet. « Cette attitude de fermeture persiste. Les rapports sont en cours de rédaction sans relâche, les gens expriment leur demande, mais il n’y a toujours pas de solution ” a‑t-il conclu
Yüce Yöney — Bianet — “Education in Mother Tongue Not Political, But Universal Right” — 21 Nov 2014-11-22
Traduction par Kedistan