« Au fond de ma révolte con­tre les forts, je trou­ve du plus loin qu’il me sou­vi­enne l’horreur des tor­tures infligées aux bêtes »

Ain­si écrivait notre bonne Louise (Michel) dans ses Mémoires. Il est triste de con­stater que les mots de celle qui aimait les chats au point de ris­quer sa vie pour en sauver un sur une bar­ri­cade de la Com­mune de Paris, sont aujourd’hui encore, tou­jours tris­te­ment d’actualité.

Les habitants d'Al Ghouta forcés à tuer le lion du zoo de Damas pour le manger.

Les habi­tants d’Al Ghou­ta for­cés à tuer le lion du zoo de Damas pour le manger.

Si la guerre qui se déroule au Kedis­tan a fait couler beau­coup d’encre ces derniers jours, les médias ont une fois de plus oublié de soulign­er que les pre­mières vic­times du con­flit étaient une fois de plus les ani­maux. Selon l’Express, plus de 2,350,000 syriens auraient fuit les con­flits depuis le début de la guerre civile avec le régime dic­ta­to­r­i­al de Bachar El Assad, lais­sant der­rière eux toute une vie : meubles, sou­venirs et ani­maux de com­pag­nie. Des chiffres en con­stante pro­gres­sion depuis l’avancée de l’armée de l’Etat Islamique ses derniers mois. Et selon de nom­breux rap­ports dans la presse anglo-sax­onne, cor­roborés par des images et des vidéos qui font le tour des médias soci­aux, la famine aurait com­mencée à touch­er sévère­ment cer­taines pop­u­la­tions de Syrie, faisant ses pre­mières vic­times, au point de pouss­er cer­taines per­son­nes à se manger leurs ani­maux de com­pag­nie. Comme c’est le cas dans le camp des réfugiés pales­tiniens de Yarmouk, dans la ban­lieue de Damas, où un récent rap­port d’Amnesty Inter­na­tion­al déclare que 60% de la pop­u­la­tion encore présente souf­frirait de grave mal­nu­tri­tion, touchant en pri­or­ité les enfants en bas âge, les per­son­nes âgées, et les handicapés.

A Alep, c’est un ambu­lanci­er du nom d’Alaa qui fait le tour de la toile pour dépenser tout son argent afin de nour­rir quo­ti­di­en­nement 150 chats affamés lais­sés à leur sort dans les rues de cette ville ren­du célèbre pour son savon. A Kobanê, la pho­to d’une com­bat­tante des Unités Fémi­nine de Défense Pop­u­laire (YPJ) fait le tour de la toile posant avec un chat dans les bras. Mais tous n’ont pas la même chance…

Les hommes qui ont décidé de met­tre le Kedis­tan à feu et à sang au nom de la reli­gion savent-ils seule­ment qu’en Islam, le chat est un ani­mal sacré ?

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