Vous demandiez des nou­velles de l’initiative « Je marche pour la paix » du groupe d’intellectuels, artistes et étu­di­ants qui se sont mis en route à par­tir de de Bodrum le 27 décem­bre pour arriv­er à Diyarbakır ?

Eh bien, après les étapes prévues à Muğla, Ankara, Adana et Urfa, la marche pour la paix est arrivée à Diyarbakır le 31 décembre.

« Le chemin de la paix, l’ar­rêt de la guerre, les morts et les destruc­tions, passe par l’ex­pres­sion de nos reven­di­ca­tions à voix haute et avec courage ! » dis­ait le groupe. En arrivant à Diyarbakır, il étaient 70.

Après les retrou­vailles avec les Co-maires de la ville, ils ont rejoint le groupe qui souhaitait man­i­fester pour deman­der la lev­ée du cou­vre-feu dans la com­mune de Sur. Les mem­bres de la marche de la paix sont arrivés devant les bar­ri­cades de police à Dağkapı.

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La police est inter­v­enue con­tre les marcheurs et marcheuses pour la paix en util­isant lacry­mos et canons à eau. 24 per­son­nes, dont İlkay Akkaya (musi­ci­enne), Yasemin Gök­su (musi­ci­enne), Pınar Ercan, Pınar Öğren­ci (artiste, écrivaine), Arzu Erdemir, Aziz Kılınç (uni­ver­si­taire), Hay­dar Darıcı (anthro­po­logue, écrivain) et Ata­lay Yeni (artiste) ont été arrêtés et mis en garde-à-vue.

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Leur garde-à-vue, arrivée au terme des 48 heures légales, a été recon­duite de 4 jours. Il y sont encore à ce jour.

Selon l’avocat Muhar­rem Erbey, du bar­reau de Diyarbakır, pour les gardes-à-vue l’explosion d’une bombe arti­sanale qui a blessé 4 polici­er a servi de prétexte.

Muhar­ram Erbey souligne que ces garde-à-vue sont pronon­cées pour décourager les défenseurs de Paix sur place et ailleurs,  et manip­uler les actions afin de cass­er la sen­si­bil­i­sa­tion qui com­mence a se créer à l’Ouest du pays, par rap­port à ce qu’il de passe à l’Est. Il ajoute : « Cela vise à empêch­er l’arrivée de plus de per­son­nes revendi­quant la Paix, et isol­er davan­tage les pop­u­la­tions de la région ».

L’avocat Gülşen Özbek a déclaré à son tour, lors d’une con­férence de presse : « Ils sont accusés de faire des actions pour des organ­i­sa­tions KCK et PKK bien qu’ils n’en soient pas mem­bres. Il sont égale­ment accusés d’opposition à la Loi n° 2911 con­cer­nant les man­i­fes­ta­tions et rassem­ble­ments. »

Une cam­pagne est lancée afin de deman­der la libéra­tion des défenseurs de la Paix actuelle­ment en garde à vue :
#Hep­imiz barışın takipçisiyiz!
#We declare that we are all com­mit­ted to peace!
(texte en turc et en anglais)

Signez la pétition !

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