Un doc­u­men­taire glaçant qui donne la parole aux rescapé.es du jeûne de la mort, en l’an 2000 en Turquie. Pour enten­dre la voix de femmes qui ne regret­tent rien et per­sis­tent : “ce n’était pas mourir, c’était résis­ter”. Et faire de son corps une arme prête à tir­er pour obtenir jus­tice, un fusil chargé pour la vic­toire. Les séquelles sont là, la fierté aus­si. Leur com­bat était juste, la répres­sion ne l’était pas. Et elles sont en vie, tan­dis que 130 cama­rades ont péri, dans la faim, dans l’incendie de leurs cel­lules, dans le silence de la com­mu­nauté internationale.

Mêlant leurs témoignages essen­tiels et des images d’archives de la télévi­sion turque, cette vidéo fait froid dans le dos. Et donne la rage, une rage qui remue les entrailles quand on regarde les actu­al­ités de ce pays aujourd’hui, où la grève de la faim en cours dans les pris­ons ponctue de sin­istres nou­velles un tableau déjà bien som­bre.

C’est un court film à regarder en ayant le cœur bien accroché. Il est signé Clarisse Hahn, égale­ment réal­isatrice de Kur­dish Lover, dont nous par­lions déjà ici.

prisons turquie


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