Alep,
ma blanche,
Alep,
je ne suis pas ce vagabond,
Alep,
tu le sais,
mais un matin de novembre,
le feu soudain m’a brûlé,
Alep,
et depuis,
en guise de maison,
je cherche une étoile filante,
Alep,
en guise de coeur,
une plaie ouverte,
Alep,
en guise de sommeil,
l’ombre du cyprès,
Alep,
lorsque j’ai faim,
je brise une amande amère,
Alep,
si j’ai soif,
j’attends que tu pleures
et je me cram­ponne à tes cils,
Alep,
Je ne suis pas ce vagabond,
Alep,
tu le sais,
mais un matin de novembre,
le feu, soudain, m’a brûlé,
ma blanche,
mon Alep
! حلب ! حلب ! حلب »

Titi Robin

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Pho­tos: Ibrahim Ebu Leys (AA), Baraa Al Hal­abi, Ameer Al Halabi
Musique: Titi Robin (extrait de l’album « Le regard Nu » Auvidis/naïve 1995)
Texte: Titi Robin (novem­bre 2016)

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Titi Robin
Auteur
Musi­cien. Cartes postales musi­cales et poé­tiques. www.titirobin.net |