J’ai brisé sans le vouloir,
mais avec une violence acide et muette,
le pourtour de ton nom,
destin.
Je t’appelle ainsi,
ainsi, je te nomme,
ainsi, je te veux.
Les chaines ouvertes gisent dans la poussière
comme la mue d’un vieux serpent argenté
et ma semelle usée les ignore.
Je crache sur le ciel pour laver l’affront,
mais tes petits yeux plissés et nerveux
ne me voient plus.
Je t’enjambe ainsi,
ainsi, je te prends,
ainsi, je te veux.
Tu ne vois que mon ombre quand je pars,
alors que je te fais face,
et que je brise avec une violence acide et secrète,
le pourtour de ton nom,
destin.
Car ainsi, je t’appelle,
car je te nomme ainsi,
car ainsi, je te veux.
Titi Robin
Et pour prolonger cette carte, il y a cinq ans déjà…
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