Jeu­di 11 févri­er, dans le cadre du “Cinquan­te­naire de l’immigration Turque en France”, le mon­treur d’om­bres Rûşen YILDIZ, était au Fourneaux, der­rière son “rideau de rêves” accom­pa­g­né du musi­cien Mahir Ispir du groupe Denge Dinan… 
migri­tude [migY­i­tyd] n. f. : v. 1974; tr. göç « de migr­er » lit­tér. Ensem­ble des car­ac­tères, des manières de penser, de sen­tir pro­pres à l’im­mi­gra­tion; prise de con­science de l’ap­par­te­nance à cette his­toire singulière.

« Au pas­sage je vous ferai remar­quer que la clan­des­tinité est mise à prix… par con­tre la migri­tude est totale­ment gratuite.»

Rûşen YILDIZ

migritude

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C’est une petite tête blonde qui ne sait pas si son grand-père vient d’i­ci ou de là-bas : « s’il te plaît, grand-père, racon­te-moi ton his­toire ! » « TON his­toire, mon cher petit zen­fant commence…avec un homme descen­dre de montagne… »

Il était une fois Karagöz qui descen­dit de sa mon­tagne du Yourtis­tan, sem­blable à tous ceux qui un jour ont fuit leur vie de mis­ère à la porte des autres. En quête de dig­nité, l’homme accep­ta de pass­er le cos­tume de l’étranger, et de devenir un pau­vre. Il lais­sa ain­si le champ libre à ses proches.

Comme tous les exilés d’ici ou de là-bas, son corps et ses mains illet­trés trou­vèrent tout de suite un patron au Paprasland, devant qui il perdit son latin. Karagöz aurait bien aimé rester un peu ici et réalis­er son rêve, mais trop tard ; aus­sitôt arrivé, son rêve/cauchemar pour­suiv­ait déjà les nuages, les mer­veilleux nuages qui pas­saient là-bas…

Tout le long, les tableaux sont accom­pa­g­nés de sons et d’instruments “acous­tiques” tur­co-ana­tolien. La musique fait réson­ner les espaces d’imaginaires mis en oeu­vre par le théâtre d’ombres, souligne l’argument, rythme l’action et par­ticipe à la res­pi­ra­tion du spectacle.

Alors, un extrait ?

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urusan-yildiz-Oeil Noir-ciel- pirouette - pauvres cadeau oiseau âne

Et n’oubliez pas, pour celles et ceux qui décou­vrent cette chronique, que vous pou­vez tou­jours voir ou revoir les chroniques précé­dentes.

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