Tayyip Erdogan en visite dans les pays d’Amérique du Sud, après le Chili et le Pérou, s’est rendu hier à Quito, capitale de l’Equateur.
Erdogan a essuyé des protestations lors de son arrivée et lors d’un discours dans un institut national (IEAN). Les gardes d’Erdogan ont molesté les manifestants équatoriens, majoritairement des femmes, et les ont éjectés de la salle.
Devant l’institut, un groupe de manifestants avait ouvert une banderole « Erdogan Assassin » et « Erdogan = Daech » et ont scandé des slogans analogues.
Les télés turques n’ont pas pu transmettre en direct ce qui se passait. Mais les agences d’information équatoriennes ont diffusé la nouvelle et les images en les qualifiant d’« agressives »
Le ministre Jose Serrano a souligné hier sur son compte Twitter, concernant les attaques violentes venues des membres de la sécurité présidentielle : que la police d’Equateur a exigé les identités des body guards d’Erdogan, mais qu’ils avaient l’immunité diplomatique. Donc le rapport de police sera communiqué au Ministère d’Intérieur. Jose Serrano a dénoncé les actes de violence des services de sécurité turcs.
Par ailleurs le Ministre des affaires extérieures de l’Equateur, Ricardi Patino Aroco a annoncé « J’ai appelé l’Ambassade de Turquie ce matin, afin de lui faire part de la gêne que nous ressentons à propos des actes de la sécurité turque. Ce qu’ils ont fait est impardonnable, bien que nous sommes attristés par les insultes visant le Président de la République turque. »
Quant à Erdogan qui ne supporte aucune critique ni protestation à son égard, il a déclaré « Comme vous voyez, des irrespectueux apparaissent toujours. Et la réponse à ces irrespectueux sera toujours la même. »
Erdogan, qui cherche par tous moyens à museler l’information en Turquie, découvre que ses exactions contre les civils et sa politique militaire agressive aux alliances incertaines sont désormais connues dans le monde entier.
Décidément “le grand leader mondial” a mauvaise réputation…