Bon d’ac­cord, le cou­ple avait déjà eu des prob­lèmes con­ju­gaux. Ce jour là, mari et femme se sont retrou­vés chez un ami. Comme beau­coup de fois, la con­ver­sa­tion a tournée au vinai­gre. Le mari voulait absol­u­ment con­naitre les fréquen­ta­tions de sa femme. Au bout d’un moment de dis­pute, l’homme a essayé de pren­dre le télé­phone portable de sa femme. Et bien, elle n’é­tait pas d’ac­cord, alors elle a répon­du par un coup de poing. Puis elle s’est lev­ée, a attrapé un couteau dans la cor­beille à fruit qui trainait dans la cui­sine et elle a com­mencé à crier en le bran­dis­sant. L’a­mi qui les accueil­lait, a emmené la femme dans une autre pièce pour l’isol­er, et a fer­mé la porte à clé. La femme, bien énervée don­nait des coups de pied dans la porte. Alors, l’a­mi lui ait dit qu’il ouvri­rait la porte si seule­ment elle promet­tait de se calmer. Elle a promis et l’a­mi a ouvert la porte. Alors qu’elle sor­tait, le mari a attrapé à son tour le couteau de la cui­sine, et attaqué sa femme, en la blessant à la jambe.

Suite à cette dis­pute ensanglan­tée le dossier du cou­ple a atter­ri au Tri­bunal Pénal N°25 d’Is­tan­bul. Curieuse­ment le Pro­cureur a demandé que le mari soit jugé pour “blessures légères” et que la femme le soit pour “blessures légères” ET “men­ace avec arme”.

Le ver­dict est tombé le 17 mars :

Le mari a été con­damné à 5 mois de prison pour « blessures légères », et la femme blessée à la jambe, à une peine de 2 ans et 3 mois de prison, c’est à dire, 5 mois « pour blessure légère », et 1 année 8 mois pour “men­ace avec arme” du fait qu’elle avait bran­di le couteau.

Pour le tri­bunal donc, le coup de poing de la femme est au même niveau que les coups de couteau que son mari lui a porté à la jambe, et le fait de brandir le couteau est bien plus “grave” que de le planter.

Les deux con­damnés n’ayant pas de casi­er judi­ci­aire, ont béné­fi­cié d’un sur­sis et ont été libérés, mais cette déci­sion de jus­tice a encore une fois témoigné de .…. (effets patri­ar­cat, con­ner­ies dans les déci­sions, cochez la case selon votre choix…) Une exem­ple de plus pour irrit­er l’opin­ion publique turque déjà sen­si­bil­isée et écoeurée par de nom­breuses déci­sions de jus­tice, les allège­ment des peines pour les actes de vio­lence ou de vio­ls, notam­ment con­cer­nant les con­damna­tions des vio­ls col­lec­tifs sur des filles mineures con­sid­érées “con­sten­tantes” par la justice…

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