Ce matin le soleil s’est levé sur un autre féminicide dans la commune de Hurma, à Antalya. Les voisins de Lokman Barış Çelik (40 ans), tenancier d’un café Internet et sa compagne Deniz Aktaş (20 ans), ont été réveillés à 4h00 du mat par des bruits et disputes provenant de l’appartement du couple. Suite à quoi, inquiets, ils ont décidé d’appeler la police.
Les flics sont arrivés mais l’homme refusant de leur ouvrir, ils se sont mis à discuter avec lui à travers la porte. Sauf que le mec qu’ils essayaient de convaincre à ouvrir était un peu armé.
Sur le coup de 5h00, Deniz a commencé à appeler au secours et 3 coups de feu ont fait taire les cris déchirants de la jeune femme. Les policiers ont pensé au début que Barış tirait des coups en l’air, mais n’entendant plus du tout la jeune femme, ils ont demandé des renforts.
Les pompiers, l’ambulance et les renforts sont arrivés. A 6h30 juste au moment où la police allait intervenir, la porte s’est ouverte, et Barış Çelik est sorti arme à la main : pour se rendre.
Dans l’appartement, Deniz, touchée au coeur et à la tête, était allongée dans son sang.
Les voisins du couple ont alors déclaré que Barış avait vécu 2 divorces avant de rencontrer Deniz et qu’il la violentait régulièrement.
Quant au meurtrier, il a déclaré avoir voulu tuer Deniz pour ensuite se suicider, mais n’en a pas eu le courage. Ben oui, c’est plus facile de tirer sur une jeune femme terrorisée que de se tirer une balle dans sa propre tête, il faut en avoir, des c.…
Une petite vidéo récente du couple fait le tour des réseaux. On voit comme Deniz est “épanouie” et son futur meurtrier qui est entrain de la filmer, est “plein d’amour”, jusqu’à se balader avec un t‑shirt exposant leur “bonheur”.
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La jeune femme avait fait des partages concernant les violences sur les femmes, sur son compte Facebook. Il y figurait également les paroles d’une députée publiées suite au récent meurtre d’Özgecan, violée, assassinée et brûlée.
Les systèmes de pseudo Justice qui encouragent la sauvagerie en blanchissant les meurtriers, et les mentalités nauséabondes qui humilient et définissent les femmes comme cibles, incitent chaque jour à un nouvel assassinat. Özgecan est une des victimes de cet ordre sauvage et pourri. Maudits soenit cet ordre et les scélérats. Changer cela est notre devoir et notre dette.
Deniz avait partagé ces paroles en ajoutant son petit mot : « A bon entendeur ».
Kedistan vous communiquait récemment dans l’article sur Ayşe, ‑elle aussi violentée par son compagnon– l’existence d’un “monuments aux mortes” qui n’est qu’un simple compteur qui publie le nombre de femmes victimes de violence masculine.
Aujourd’hui, avec le meurtre de Deniz, le compteur montrera le chiffre 50, rien que pour ce début d’année 2015.