PARKA est une chanson culte, composée et interprétée par Cem Karaca en 1976.
Cem Karaca, (1945–2004) est un chanteur populaire folk-rock turc d’origine azerbaïdjano-arménienne des années 1960. Un des fondateurs du Rock anatolien, il a travaillé avec de nombreux groupes et a contribué à la naissance de véritables “cultes” du rock turc, comme Apaşlar, Kardaşlar,Moğollar, Dervişan.
Le chanteur résidait en Allemagne lors du coup d’Etat du 12 Septembre 1980. Il a été accusé de “propagande” par le Cours Martial, pour “1 MAYIS”, chanson mythique, quasi concurrente de l’International en Turquie. (Lien vidéo en bas de page). Cem Karaca a été appelé à revenir au pays afin d’être jugé, comme plusieurs autres artistes engagés. Refusant de se rendre, il a été déchu de sa nationalité turque, le même jour que Yılmaz Güney, réalisateur du film Yol.
Après la fin du régime militaire, acquitté, il a pu rentrer en Turquie en 1987. Il a retrouvé ses anciens ami(e)s musicien(ne)s, il a travaillé avec d’autres “doyens” du rock et des jeunes qui reprenait petit à petit le flambeau.
Il est décédé d’une crise cardiaque en 2004.
PARKA
Tous les soirs, elle était accrochée dans le coin cette parka,
Pas de sous pour un manteau, c’est pour ça qu’elle est achetée la parka. (Bis)
Un matin, elle partie sur son dos, cette parka.Elle était achetée avec la retraite du grand père, cette parka,
Elle était vert passé, et un peu abimée, la parka.
Sa poche était décousue, elle était usée, la parka.
Un beau matin, elle partie sur son dos, cette parka.Ils l’ont trouvé couché, tué dans sa parka,
Touchée par quatre balles traitres, elle était toute trouée la parka. (Bis)Le père, ancien fraiseur, éborgné par une limaille,
Le grand père a laissé une jambe à [la Bataille de] Sakarya. (Bis)
La maman, larmes aux yeux, n’a que lui comme espoir. (Bis)Son petit frère ira cette année, à Sciences Po,
Pas de sous pour un manteau, lui aussi portera une parka.
La maman, larmes aux yeux, raccommodera les trous
Un beau matin, elle est partie sur son dos, cette parka. (Bis)Ils l’ont trouvé couché, tué dans sa parka,
Touchée par quatre balles traîtres, elle était toute trouée la parka.
(Bis)
Toute trouée la parka.
Parka, parka, parka, parka…
(Traduction Kedistan)
Et voici les paroles en turc :
PARKA
Her akşam o köşeye asılırdı o parka,
Paltoya para yok ki, ondan alındı parka. (Bis)
Bir sabah onun sırtında çıktı gitti o parka.Dedenin üç aylıktan alınmıştı o parka.
Kirli yeşil bir renkte, eskiceneydi parka (Bis)
Üst cebi sökülmüştü, kullanılmıştı parka.
Bir sabah onun sırtında çıktı gitti o parka. (Bis)Parkasıyla vurulmuş, yatar iken buldular
Dört hain kurşun değmiş, delik deşikti parka. (Bis)Baba eski tornacı, gözünü çapak almış.
Dede bir bacağını Sakarya’da bırakmış. (Bis)
Ananın gözü yaşlı, umut ona bağlamış. (Bis)Küçük kardeşi bu yıl siyasala gidecek,
Paltoya para yok ki, o da parka giyecek.
Ananın gözü yaşlı, delikleri dikecek.
Bir sabah onun sırtında çıktı gitti o parka. (Bis)Parkasıyla vurulmuş, yatar iken buldular.
Dört hain kurşun değmiş, delik deşikti parka. (Bis)Delik deşikti parka.
Parka, parka, parka, parka…
VIDEO BONUS »» “1 Mayıs” de Cem Karaca par Grup Yorum. (avec sous titrage en français)