L’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch a publié le mois dernier un rapport alarmant intitulé « En détention : tortures policières et enlèvements en Turquie ».
Si la Constitution turque prévoit la fin des campagnes électorales une semaine avant le rendez-vous des urnes pour le référendum, force est de constater que celle-ci bat toujours son plein, que l’on distribue des tracts estampillés Evet ou des stickers siglés Hayır.
L’İHD (İnsan Hakları Derneği, Association des Droits de l’Homme) est l’une des rares associations de la société civile turque à ne pas avoir été contrainte à fermer ses portes par le régime, en Turquie.
Les villes et campagnes kurdes voient le pouvoir central dégager l’horizon, lui qui désire voir plus loin, plus grand. Dans sa quête de grandeur, il ne s’embarrasse pas de l’Histoire, bouleverse les modes de vie ancestraux et modifie les équilibres démographiques du Kurdistan.
Près de 300 000 personnes se sont réunies à Diyarbakır pour célébrer le Newroz. La mairie sous tutelle a eu beau restreindre les transports publics, davantage de Kurdes se sont rassemblés en périphérie de la ville, que l’an passé.
Les combats urbains et le climat général délétère ont eu raison de la vitalité économique de Diyarbakır. La Confédération des associations de businessmen et d’industriels du Sud et du Sud-Est (DO-GÜNSİFED) parle de 2000 magasins fermés
La détermination des associations féministes a eu raison des autorités locales qui avaient dans un premier temps interdit tout rassemblement à Diyarbakır pour raisons de sécurité.
A l’entrée du village le minibus ralentit, s’arrête derrière de gros blocs de béton, devant un véhicule blindé. Un check-point comme il en existe des centaines au Kurdistan turc, où l’on vous demande vos papiers, AK-47 en bandoulière.
Je vous livre ici une interview de Kaya Faruk, que j’ai eu le bonheur de rencontrer. Mais avant, juste un petit point sur un ressenti personnel après deux semaines sur Istanbul.