Del­phine Durand livre sur Kedis­tan des hom­mages poé­tiques. Pour les retrou­ver tous, suiv­ez ce lien.

 

Aux femmes bafouées et mar­tyrisées partout au monde.

Ne pas oubli­er les mas­sacres des kur­des et le net­toy­age eth­nique de celui qui se pré­tend aujour­d’hui ami de la paix.
Ne pas se com­pro­met­tre avec les assas­sins hypocrites…

L’autre nom de la poésie est résistance !

 

Le vent ne suffit pas

Là où était le berceau
Une tombe
Voilà ce que nous sommes
La dernière feuille s’efface de l’arbre
Tan­dis que le monde suit son cours
L’amour jamais ne suffit

Les femmes tombent
Si simplement

Où allons-nous ?
Nulle part
Le blé est semé
Comme le désespoir

Mes yeux à peine ouverts
Lut­tent encore
Con­tre leur beauté première

La lumière touche l’abîme

Ils sont venus
Pour tuer des femmes
Des sœurs
Des bien-aimées
Des vivantes

Les femmes tombent
Si simplement

L’enfant
Galet veiné
Roulé par tous les bat­te­ments de cœur
Sub­stance de tant de choses qu’on espère
Achevé à l’arme blanche

Mon pro­pre incon­naiss­able disparu
Musique jamais enten­du de son rire
Le vent jamais ne suffit
A effac­er un vis­age sur la neige

Del­phine Durand


Soutenez Kedis­tan, FAITES UN DON.

Nous entretenons “l’outil Kedistan” autant que ses archives. Nous tenons farouchement à sa gratuité totale, son absence de liens publicitaires, et au confort de consultation des lectrices et lecteurs, même si cela a un coût financier, jusque là couvert par les contributions financières et humain (toutes les autrices et auteurs sont toujours bénévoles).
Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Kedistan en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail des auteur(e)s et traductrices/teurs. Merci.

 

Delphine Durand
Poétesse
His­to­ri­enne de l’art, mys­tique, poète, lais­sons au pluriel mag­nifique les mots de l’invisible… Del­phine est ontologique­ment présente dans la seule per­durable présence de l’art. Après des études de théolo­gie et de philoso­phie, elle choisit l’histoire de l’art mais son cœur ner­va­lien l’entraine vers des univers fan­tas­ma­tiques et sauvages, et enfin la poésie où nous sommes tous libres.