Quelques perles, devenues rares, dans l’océan de censure en Turquie. Les humoristes parlent de la rentrée.
Vous remarquerez que ces dessins ne font que décrire une réalité triviale, et flirtent donc en permanence avec la censure. Se faire accuser de “complicité de terrorisme” est vite arrivé dans un état d’urgence renforcé.
“Une nouvelle année scolaire commence et près d’un million d’enfants travailleurs sont obligés encore de se rendre à leur boulot” dit le magazine satirique Penguen sur sa couverture.
L’enfant — “Je peux porter ton sac jusqu’à l’école pour pas cher.”
Il n’y avait pas que les travailleurs enfants qui manquaient au rendez-vous…
Erdoğan — “Il faut enseigner le coup d’Etat du 15 juillet, dans les écoles.”
Ministre — “Ce serait bien, mais on n’a pas laissé d’enseignants dans les écoles, pour l’enseigner, ils sont tous limogés…”
Couverture de Gırgır.
Les écoles sont ouvertes.
(Sur le tableau)
Matière : Science de la Vie.
Sujet : Qu’a-t-on fait pendant les vacances ?
L’enfant : “Avec mon papa, on a arrêté les chars. avec ma maman on a fait des gardes de la démocratie. Ma tante a été limogée, mon oncle a été arrêté. Mon tonton est devenu martyr, ma tata est acquittée, mon autre oncle a été déclaré traitre à la Patrie…”