La diplomatie copain copain d’Erdogan fait feu des quatre fers ces derniers temps. Présentation d’excuses de la Turquie pour l’avion abattu, et contrat de drones avec Israël.
Des commentateurs disent que cette “diplomatie” du revirement a fâché du coup de proches voisins, avec qui le pétrole coulait encore à flot il y a peu et que cela a eu le don de les mettre en pétard.
Ce sont de mauvaises langues, puisque ce revirement, mi fric mi raison, tient plus au fait que les ambitions du Sultan ne s’accommodaient pas d’une mise à l’écart internationale, alors que la “coalition” à géométrie variable enregistre quelques succès militaires.
En dehors même de cette mise à l’écart, les pertes financières avec la Russie ne sont pas négligeables non plus, alors que la saison touristique s’annonce aussi sous un mauvais jour. Quant à Israël, Erdogan a ravalé ses anciens discours, pour une voix possible, dans de futurs tours de table au Moyen Orient. Et si cela rapporte en plus, que demande le peuple palestinien ?
Bien sûr, la concomitance entre l’attentat d’Istanbul et ces têtes à queue vont continuer à alimenter les gazettes en Europe.
En attendant, les unes des quelques journaux satyriques encore en vie s’en donnent à coeur joie.
Couverture du magazine satirique Uykusuz du 30 juin 2016
“Ôooooo Poutiiiine ! escuse-moa :)”
Couverture du magazine satirique Leman du 29 juin 2016
L’entente avec Israël a fait s’envoler les actions des holding alliés au pouvoir AKP.
- Cadeau de fête de Ramadan d’Erdogan, aux enfants palestiniens -
Couverture du magazine satirique Penguen du 30 juin 2016. T’as vu ça mon copain !
- “Russie, tiens toi bien !
- “Tss Tsss, comment qu’on a réussi à leur faire accepter notre pardon”
Et dans la série “le copain d’avant”, un dessin de Haydar Işık
- “Mon cher frère Assad… Je ne sais pas comment commencer…”