La question cruciale que nous devenons nous poser en ce qui concerne la terrible situation en Ukraine réside dans le souvenir amer de la célébration des 11 ans de la révolution syrienne. Un désastre se produisit lorsque l’armée régulière de Moscou et de ses mercenaires comme la société Wagner commencèrent à bombarder de façon systématique les écoles, les hôpitaux, les marchés, les habitations, etc. Les souvenirs s’inscrivent dans des faits terribles, mais aussi du fait que nous étions bien seuls à ce moment-là. Il aura fallu attendre le siège d’Alep afin que l’opinion comprenne ce qu’il se déroulait là-bas.
En France, lorsque la présidence sortante prit le pouvoir, Emmanuel Macron a tout de même osé affirmer que : “Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien”. À partir de ce moment-là, il convient de souligner de façon objective qu’Emmanuel Macron avait décidé d’entretenir des relations au nom de la diplomatie. La fameuse realpolitik entrait en jeu. Bachar Al-Assad était un criminel, dont ses ramifications s’enracinaient dans le paysage français au travers de parti politique comme le Front National devenu Rassemblement National.
Sur l’image de Une, nous voyons Thierry Mariani du Rassemblement National, Nicolas Bay de Reconquête, le parti de Zemmour et l’ancien conseiller régional de la France Insoumise passé chez Marine Le Pen, Andréa Kotarac.
À partir de ce moment précis, les liens entre le “clan Assad” et l’extrême-droite au moment où son allié, c’est‑à-dire Moscou bombarde l’Ukraine devient évident. D’autant plus, qu’il convient de souligner que les méthodes de guerre russe n’ont rien de conventionnel : bombes à sous-munition, attaque chimique, etc.
Les protégés de Vladimir Poutine le savent très bien : la dimension s’enracine dans une guerre des images. Que Nicolas Bay aille vers Reconquête n’étonnera personne. Or, le relai de la propagande de la part du Rassemblement National ou encore de Reconquête devient évident.
Ainsi, les deux artisans de l’extrême-droite savouraient vendre du vin français à Damas pendant que les villes Syrienne d’Idlib et d’Alep était bombardées ou encore que les opposants à Bachar Al-Assad étaient torturés et pendus à la chaîne dans la prison de Saidnaya située non loin de la capitale de Damas. Au même moment, personne ne sera guère étonné des gesticulations pour tenter de condamner la Russie alors qu’ils l’ont soutenu pendant des années. Internet a une mémoire, il semble nécessaire de le rappeler. À partir de ces éléments, la stratégie russophile ne peut qu’aboutir à sortir d’une véritable torsion irrationnelle.
En 2014, le Front National avait reçu un prêt douteux de la banque russe “Aviazapchast” tenu par les militaires russes. Pour sa campagne actuelle en 2022, le Rassemblement National a souscrit un emprunt à une banque hongroise. Cela permet de rappeler que les liens entre la Russie et la Hongrie sont très proche. Viktor Orban est pro-Poutine. Ainsi, Marine Le Pen a décidé sciemment de signer un contrat dans un pays où la démocrature s’accélère. Dès lors, il convient de souligner que même sur les emprunts, Marine Le Pen assume son passé et son futur pro-Poutine.
Il y a un mois jour pour jour la Russie lançait une invasion en Ukraine afin de “démilitariser”, de “dénazifier” et de réaliser une répression contre le génocide prétexté dans le Dombass. Rien de moins, rien de plus. Or, la Russie en termes de “crimes de guerre” voire de “crimes contre l’Humanité” y connaît quelque chose. Les méthodologies employées en Ukraine résident dans la même dynamique à une seule condition prête : le régime du Kremlin est prêt à utiliser des armes nucléaires de faible intensité afin de neutraliser ce qu’il considère comme
des “ennemis de la nation russe”. La guerre des barbouzes est devenue une guerre d’enlisement où les chiffres sont très mauvais pour une armée qui a essayé la “guerre éclair” de façon conventionnelle.
La Cour International de Justice a ordonné au travers d’une décision du 18 mars le retrait des troupes russes. Or, la Russie sous Vladimir Poutine s’enracine progressivement sur la voie du totalitarisme. De nombreux pays autoritaires le soutiennent.
Au moment où se fête la onzième année de la Révolution Syrienne, cette attaque refait vivre des moments très douloureux tout comme l’attaque du théâtre de Marioupol où se trouvait plus d’un millier de personnes pour se réfugier des bombes russes. Dans ce sens, il convient de sous-tendre que les Syriens n’ayant pas reçu les mêmes conditions que leurs camarades ukrainiens trouvent la raison dans un poison qui gangrène l’État : le racisme. En effet, les Syriens fuyant les bombes au péril de leurs vies étaient vus comme des terroristes comme le démontrent différents propos de Christian Estrosi. Leurs tentes, que cela soit à Calais, à la Chapelle ou à Menton étaient confisquées, tailladées, etc. Le harcèlement devenait légion. Il aura fallu que Cédric Herrou au travers de ces avocats met en avant une Question Prioritaire de Constitutionnalité afin de faire reconnaître la “solidarité” comme une valeur “constitutionnelle”.
Nul ne peut douter qu’à ce moment présent la “crise syrienne” ne pouvait guère n’être qu’un bourbier sans nom. Or, nous le savons très bien que l’extrême-droite a collaboré avec des criminels de guerre. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, la France a vendu des armes à la Russie pour envoyer des bombes, il ne suffisait pas de “hurler aux loups”. Les différentes lois passées ne vont pas dans le sens actuel.
Dans le même temps, il n’est pas question de souhaiter une vision où l’OTAN en sortirait grandi. La Syrie est aussi un conflit en lien avec la Turquie et la Russie. La deuxième guerre froide a commencé depuis plus de cinq ans, nous ne sommes pas dupes.
Image à la Une : De gauche à droite : Andréa Kotorac, Nicolas Bay et Thierry Mariani.
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