“La voix libre, indépendante et opposante du monde de l’humour”|Précieuses archives de caricatures parues dans la presse, tenues à jour par le caricaturiste Cihan Demirci depuis une dizaine d’années. Site Internet
Vous trouverez donc sur ces pages, régulièrement, les dessins des humoristes qui disent en un coup de pinceau plus que des textes au kilomètre.
Quand vous passez sous la main des caricaturistes, la reconnaissance n’est pas bien loin. Zehra Doğan l’insoumise, a ces honneurs là, venus des meilleures plumes de Turquie.
Profitons-en, malgré la censure, pendant que des caricaturistes osent encore… Et le mois écoulé en a inspiré quelques uns. Mizah Haber, fidèle du haut de sa vigie en livre une dizaine.
Nuriye et Semih, enseignants, ont été licenciés le 29 octobre 2016, par un décret promulgué sous état-d’urgence. Leur seule demande aujourd’hui : retrouver leur travail.
Le 16 avril, jour du référendum, se rapproche. La campagne se poursuit … Plutôt bien pour les partisanEs du oui, tant bien que mal pour le NON, puisque des femmes et hommes subissent des pressions, menaces, voire des coups…
Voilà juste un bout d’actualité de Turquie de cette semaine… Juste un bout… Chaque fois nous précisons que cette apparente liberté satirique est en sursis.
Le référendum d’avril pour les changements constitutionnels va se tenir sous état d’urgence. L’urgence pour le régime est de se doter d’un “exécutif” sans intermédiaire, dirigeant par décrets présidentiels, comme un état d’urgence permanent.
Le projet de Loi sur le changement de Constitution a été voté au Parlement et confirmé avec 339 voix. Après le vote, le Président doit également rendre sa décision, puis la date exacte du référendum sera publiée.
Par petites touches, les caricaturistes usent encore du peu de liberté d’expression qui reste pour décrire une réalité sombre. Nous présentons là une sorte de panorama de l’actualité de la Turquie de ces dernières semaines.
Le 31 octobre, lors d’une opération de police 15 journalistes de Cumhuriyet ont été arrêtés. Le dessinateur Musa Kart, faisait partie du lot. Depuis le 9 novembre, ses confrères et consoeurs solidaires, s’expriment et occupent à tour de rôle, le coin réservé à Musa dans les pages du quotidien.
Le récent projet de révision de la loi qui fut médiatisé comme “Loi viol”, comme on dirait “loi travail”, a inspiré les caricaturistes. Ils se sont lâchés.
Après la fermeture de nombreux médias par le gouvernement, l’arrestation de journalistes, faire un petit tour d’horizon du côté des caricaturistes… encore “libres” de leur humour…
Cela fait un an que Kedistan réserve un coin au chaud pour Mizah Haber. Vous trouvez donc régulièrement dans la rubrique “Chroniques de Mizah Haber” les dessins des humoristes qui disent en un coup de pinceau plus que des textes au kilomètre. Le blog de Mizah Haber vient d’être placé sous censure et bloqué,
Erdoğan s’exprimait il y a quelques jours, en commémorant les morts de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet : « Il y a mourir comme un ‘adam’ (homme, en turc), et il y a mourir comme une ‘madame’. S’il faut mourir, il vaut mieux mourir comme un ‘adam’. »
Sous état d’urgence, les purgent continuent. Opposant-es derrière les barreaux… Liberté bafouée. Vingt chaînes de télés et radios, majoritairement kurdes, ont été fermées il y a quelques jours. Jusqu’à quand l’humour ne sera-t-il pas déclaré “terroriste” ? Elle est belle la ‘Turquie Nouvelle’ d’Erdoğan.
Le 12 septembre, à Istanbul, Ayşegül Terzi, une jeune infirmière prend le bus à Maslak, pour rentrer chez elle. Elle s’assoit au fond du bus. Peu de temps après, un homme crie « Celles qui portent des shorts doivent mourir ! Tu es le diable ! » et, prenant force sur les barres horizontales du bus, il donne un […]
Après la nouvelle fermeture d’Özgür Gündem, journal opposant turco-kurde, violente perquisition, locaux dévastés, l’arrestation de ses journalistes manu militari, des réactions en Turquie se font jour, parmi celles et ceux qui n’ont pas accepté les “fers” de l’union nationale et le boulet de l’état d’urgence.
Le show de l’union nationale a fait recette, en ce 24e jour d’après Gülen… avec dans les rôles principaux Erdoğan… Kemal Kılıçdaroğlu, leader du CHP, kémaliste, Devlet Bahçeli, leader du MHP, ultra-nationaliste… et bien d’autres, dans le rôle du public.
La diplomatie copain copain d’Erdogan fait feu des quatre fers ces derniers temps. Présentation d’excuses de la Turquie pour l’avion abattu, et contrat de drones avec Israël.