Mais que font le Pakistan et l’Iran à la commission de la condition de la femme de l’ONU ?
C’est la question que pose Carol Mann, sociologue spécialisée dans la problématique du genre et des conflits armés, directrice de “Women in War”, sur son blog Médiapart.
Les Nations-Unies viennent d’élire le Pakistan et l’Iran à la prestigieuse commission de la condition de la femme (CSW). Comment est-ce que deux pays islamistes autoritaires peuvent-ils siéger et statuer en faveur de la promotion de l’égalité des sexes, première mission de cette commission ?
En 2015, les Nations Unies élisaient l’Arabie Saoudite au conseil des Droits Humains. Aujourd’hui les Nations Unies récidivent en plus grotesque encore en nommant le Pakistan et l’Iran à la prestigieuse commission de la condition de la femme (CSW). Rappelons la définition de cette commission, de toute évidence ignorée, voire méprisée ici, celle donnée sur leur propre site soit : le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. On croit rêver. En mars 2021, la résolution de la 65e séance de cette commission CSW recommandait pour la première fois la participation des femmes dans les décisions gouvernant l’espace public et soulignait l’élimination de la violence contre elles .Est-il nécessaire de rappeler l’effrayant bilan de ces deux pays concernant les Droits Humains et plus particulièrement ceux des femmes ?
Le rapport du Human Rights Watch (HRW) pour 2021 est accablant. La répression en Iran contre les activistes féminines se traduit par l’emprisonnement et la torture en prison, en particulier à la sinistre prison d’Evin à Téhéran où se trouvent déjà depuis années, en dépit de nombreuses protestations internationales (dont celles de la France) Nasrin Soutoudeh, la plus éminente avocate défenseure des droits des femmes et des enfants. Sont également incarcérées Narges Mohammadi, Golrokh Ebrahimi Iraei, Atena Daemi, Shahnaz Akmali, Yasaman Aryani, Saba Kord Afshari, et Neda Naji toutes célèbres pour leurs luttes. Depuis 2019, de plus en plus d’activistes pacifiques sont venues les rejoindre…
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