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Zehra est enfin exposée à Istan­bul. Sa dernière expo­si­tion en Turquie, en ter­res kur­des, en f, à Diyarbakır, lors d’une pre­mière sor­tie de prison, avait attiré l’at­ten­tion des autorités qui l’avaient aus­sitôt fait rechercher. Cha­cun sait qu’elle fut con­damnée ensuite à plus de deux années d’incarcération.

Aujour­d’hui libérée, nomade en Europe, mais tou­jours men­acée si elle retourne en Turquie, elle appré­cie pleine­ment à sa manière le fait que quelques oeu­vres de prison soient enfin présen­tées à Istan­bul. Elle est très émue.

La semaine prochaine, elle recevra le prix Hypa­tia au Fes­ti­val de Gênes, en Ital­ie, où elle se ren­dra à nou­veau. Même si ce nomadisme ressem­ble à la lib­erté, Zehra Doğan exprime aus­si dans cette entre­vue, com­bi­en pour elle, cette lib­erté n’est pas réelle.

Comme pour son expo­si­tion à Milan, elle revient sur ses luttes, son com­bat, et com­ment elle les pro­jette dans son Art.

zehra dogan istanbul exposition

Entre­tien réal­isé par Evrim Kepenek, pub­lié sur Bianet, le 9 octo­bre 2020

Zehra Doğan : “Je ne peux pas y être, mais mon art est en Turquie”

Une oeu­vre que j’ai réal­isée en prison, sur un lit de prison, sera exposée. Celle-ci est com­posée d’un drap et d’une taie d’or­eiller. Sur l’or­eiller, il y a la phrase que j’ai écrite en util­isant mes cheveux : “Je suis Zehra, je ne regrette pas”.

C’est un tra­vail que j’ai fait en ajoutant, en col­lage, un foulard que ma mère m’avait don­né, sur lequel j’avais déver­sé du sang men­stru­el. J’ai aus­si dess­iné des sil­hou­ettes de femmes.

J’ex­prime là, en vérité, plutôt qu’un pro­pos lié à la poli­tique, qu’en tant que femme, je ne suis pas dans le repen­tir. Je n’en peux plus des normes de genre social qui génèrent con­tin­uelle­ment le regret des choses qui nous arrivent. La société sex­iste nous fait dire des choses comme “si je n’é­tais pas sor­tie la nuit, je n’au­rais pas été vio­lée”, “si j’avais écouté mon père, il ne m’ar­riverait pas ce qui m’est arrivé”, ’ ”si je n’avais pas cru cet homme et eu des rela­tions sex­uelles, je ne serais pas déflorée”, “je ne suis plus vierge, que vais-je faire maintenant?” .

Tou­jours le regret. En réal­isant ce tra­vail dans la prison, sur un lit de prison, j’ai voulu créer une métaphore. Ce lit existe aus­si lorsque nous sommes dehors. Ils nous ont tou­jours empris­on­nées, avec ce lit. Les femmes à l’ex­térieur, elles aus­si, se couchent tous les jours sur ce lit. Ce lit de prison est partout. Le pire est que ce lit est aus­si dans la nuit de noce de toutes les femmes. Nous nous allon­geons sur celui-ci, en ayant peur, genoux trem­blants. C’est pour cela que j’ai apposé ce sang en plein milieu du drap. Ce sang est mon pro­pre sang men­stru­el. Et je l’ai placé au milieu du drap pour qu’il rap­pelle le sang de la nuit de noce.

Nous les femmes, lorsqu’on a nos règles, ne voulons même pas voir notre pro­pre sang men­stru­el. Lorsqu’une per­son­ne, même une femme, voit une tache de sang apparue sur notre pan­talon par inad­ver­tance, nous sommes gênées, et nous nous excu­sons. Ces mau­dites normes de genre, nous ont dégoutées de nos pro­pres sécré­tions. Dans toutes les reli­gions, ce liq­uide est haram1. Une femme qui a ses règles  ne peut entr­er dans les lieux religieux, ne peut cuisin­er, et même si elle le fait c’est “insalu­bre”. Parce que c’est haram. Com­ment se fait-il que ce liq­uide lié à la pro­créa­tion de l’hu­man­ité puisse être con­sid­érée comme si dégoutant ?

En prison, je me suis dit “Oui, en réal­ité, dehors aus­si j’é­tais con­damnée à ce lit. Si je ne me débar­rasse pas de cette per­cep­tion, même libérée, ce lit me pour­suiv­ra. Je serai pris­on­nière de ce lit, telle une alitée per­ma­nente”. Lorsque j’é­tais incar­cérée, je me voy­ais moi-même, et mes amies, comme des sor­cières qui souf­flent sur des noeuds. Nous étions comme mau­dites et jetées là… Des femmes mau­dites qui objectent, et mènent une lutte de femmes, qu’ils for­cent à regret­ter. Je me retire de ce lit en refu­sant d’être leur incu­ba­trice, me lève en faisant ruis­sel­er mon sang et en dis­ant “Je suis Zehra, je me lève de ce lit sans aucun regret.”

Zehra Dogan Ne Posmanim

Les oeu­vres de Zehra Doğan, artiste et jour­nal­iste, retrou­ve les ama­teurs-tri­ces d’art de Turquie, avec l’ex­po­si­tion inti­t­ulée “Nehatîye Dîtın”, “Non-vu” en kurde, [en allu­sion au cachet “Vu” de la com­mis­sion de cen­sure qui con­trôle toutes les cor­re­spon­dances en prison]. L’ex­po­si­tion qui com­mence aujour­d’hui 9 octo­bre, au Kıraathane İst­anb­ul Ede­biy­at Evi, sera vis­i­ble durant un mois.

Nous nous sommes entretenues avec Zehra Doğan, à l’oc­ca­sion de cette expo­si­tion. Cela fai­sait longtemps. Voici les reflets de notre con­ver­sa­tion qui s’est déroulée par moment avec les larmes, mais avec beau­coup d’é­clats de rire…

Com­ment vas-tu ?

Bien, mais un peu fatiguée. Là, je vais à Genève. J’au­rai une per­for­mance là-bas, le 23 novem­bre prochain. Je suis en route pour voir les lieux et pour une réu­nion. Le 27 novem­bre, encore à Genève, avec Ai Wei­wei, je par­ticiperai à une con­férence sur “Les droits humains et la résis­tance par l’art”.

Je suis dans un état nomade perpétuel”

Cela fait longtemps que tu es par­tie de Turquie, que ressens-tu ?

La sen­sa­tion de se sépar­er d’un endroit, est toute une affaire. Si tu pars en con­science, par volon­té de par­tir, c’est une chose, si tu le fais par oblig­a­tion, c’en est une autre. Moi, je suis par­tie par oblig­a­tion. Si j’é­tais restée, j’au­rais pu être arrêtée à nou­veau, pour d’autres dossiers ouverts à mon encontre.

Pour cette rai­son, être par­tie sans pou­voir y retourn­er m’est dif­fi­cile. Désor­mais, j’ai une vie de nomade… Cela fait deux ans quand j’y pense. D’abord, je me suis instal­lée à Lon­dres, mais ensuite, avec mes activ­ités de jour­nal­isme et d’art, je suis retournée à la vie nomade.

C’est un état nomade per­pétuel et sa fin est incer­taine. Cela peut dur­er encore de longues années. Je suis sûre que si c’é­tait mon pro­pre choix, cette péri­ode pour­rait être très amu­sante pour moi. Mais, il y a des jours où je vis avec l’e­spoir de me réveiller le matin avec le bruit de la cuil­lère qui tourne dans le verre à thé de ma mère, qui se serait lev­ée avant moi.

Depuis que j’ai quit­té la Turquie, je suis sur les routes. Je me sou­viens seule­ment des cinq pre­miers mois, lors desquels j’ai voy­agé dans 15 dif­férents endroits, que mes expo­si­tions se sont ouvertes, je ne me sou­viens plus la suite.

Quelles dif­férences y a‑t-il entre ton art en prison, et tes créa­tions à l’extérieur ?

Au point de vue con­texte, il n’y a pas beau­coup de dif­férences. J’é­tais en prison, et je suis tou­jours, dehors, une per­son­ne qui con­stru­it son exis­tence, et qui s’ex­prime par le dessin. Au sujet du pro­fes­sion­nal­isme, lorsque je regarde sous l’an­gle de mon méti­er et ce que je pro­duis, je me trou­ve plus pro­fes­sion­nelle. Je me vois comme une Zehra, qui sait ce qu’elle fait et com­ment elle doit le faire. Mais au point de vue pen­sées, et tech­nique artis­tique, c’est la même Zehra…

Ma vie est politique, alors mon art aussi”

Zehra Dogan

Sep­tem­bre 2020, Milan, Prom­e­teo Gallery.

Alors, com­ment est l’é­tat de la Turquie, vu de l’étranger ?

Mal­heureuse­ment, au niveau image, c’est très mau­vais. Il y a des choses que les médias alliés du pou­voir mon­trent. Erdoğan, et les pop­u­la­tions qui le sou­ti­en­nent appa­rais­sent comme une majorité. Le peu­ple sem­ble être soumis aux idées d’Er­doğan. Les opposants se com­por­tent comme si toutes les oppres­sions étaient apparues après Erdoğan. Je n’ar­rête pas de rec­ti­fi­er cette vision. En me présen­tant, on m’in­tro­duit comme “la femme qui s’est sauvée de la Turquie d’Er­doğan”. La ques­tion n’est pour­tant due seule­ment aux poli­tiques des 15 ans d’Erdoğan…

Oui, il existe toute un seg­ment réelle­ment vic­time d’Er­doğan. Mais celui-ci a pra­tiqué plutôt les dernières 15 années. Or,  les Kur­des et celles et ceux qui mènent une lutte social­iste en Turquie, vivaient des prob­lèmes aus­si, avant Erdoğan. Comme la République n’est pas bâtie sur la citoyen­neté égale, et comme la Turquie est un pays qui a un prob­lème de démoc­ra­tie, il y a des peu­ples qui ont essuyé depuis le tout début, beau­coup de dégâts. Je pense que, en faisant l’im­passe là-dessus, et en con­sid­érant le prob­lème en le réduisant aux 15 dernières années, c’est une vision très incomplète.

Tu par­les dans des con­férences, de ton art, de ton vécu. Pour­rais-tu nous résumer ?

Du fait d’être jour­nal­iste, d’avoir fait de la prison, je suis con­sid­érée comme une per­son­ne poli­tique. Pour­tant, en m’ex­p­ri­mant, racon­tant ce que j’ai vécu, ce dont je fus témoin, sur­git une autre nature poli­tique. Je  ne veux pas con­sid­ér­er mon art comme art poli­tique. Je peux dire, je fais de l’art, en étant une per­son­ne politisée.

L’art poli­tique et être poli­tique ce n’est pas la même chose.

Je pense que c’est dif­férent. Par con­séquent, je me con­sid­ère comme une per­son­ne poli­tisée qui pro­duit de l’art, et qui trou­ve une forme d’ex­pres­sion à par­tir d’un appui protes­tataire, qui se reflète sur mon tra­vail. Mais ce n’est pas comme si je m’in­stal­lais dans un fau­teuil blanc, et que je dis­ais “tiens, aujour­d’hui, je vais faire un dessin poli­tique”. Ce que je des­sine, peins pour m’ex­primer, fait naitre, reflète le poli­tique. Pour une femme qui a gran­di sur les ter­res kur­des, dont l’en­fance s’est passée à Bağlar, le quarti­er le plus protes­tataire de Diyarbakır, qui a vécu à Sur, ne serait-ce pas normal ?

J’ai reçu des cri­tiques à ce sujet, comme “elle fait des oeu­vres trop poli­tiques”

Je suis une femme qui a passé tout son enfance à tra­vailler, qui fut jugée à 16 ans, pour avoir jeté des pier­res sur la police ; je suis une jour­nal­iste qui a été empris­on­née, qui a vu, vécu, tous les affron­te­ments à Nusay­bin ; com­ment ce que je pro­duis ne pour­rait être poli­tique ?! Je pos­sède une iden­tité poli­tique, je ne suis pas une politi­ci­enne. En étant une per­son­ne qui fut per­sé­cutée, passée par la case prison, je ne peux être autre…

Si j’é­tais une per­son­ne artiste qui évolu­ait de con­nais­sances en con­nais­sances, avec un art qui pro­gresserait seule­ment pour lui-même… Mais je ne suis pas cela.

Je ne com­prends donc pas non plus, celles et ceux qui me cri­tiquent depuis la Turquie en me qual­i­fi­ant “de per­son­ne poli­tique”. Mon exis­tence fut poli­tique, n’est-ce pas naturel que mon art le soit aussi ?

Vu” en entrant, “non-vu” en sortant

Si on reve­nait à ton expo­si­tion en Turquie…

Mon expo­si­tion com­mence le 9 Octo­bre, à Kıraathane à Istan­bul. Mah­mut Wen­da Koyun­cu et Seval Dak­man en sont les cura­teur-tri­ces. Je ne peux pas venir en Turquie, mais mon art y est. Nous espérons tous que notre expo­si­tion sera réitérée à Amed.

Nous avons inti­t­ulé cette expo­si­tion “Görülmemiş” (Non-vu). Elle offre à voir mes oeu­vres de prison. En vérité, celles-ci ne sont pas seule­ment mes oeu­vres, mais les fruits du tra­vail col­lec­tif que nous avons fait ensem­ble avec mes amies co-détenues. Il y fig­ure des robes, des foulards, des draps que ma mère a con­fec­tion­nés et m’a envoyés. Ce sont des créa­tions, dont cha­cune retrou­ve du sens, et qui recréent leur exis­tence comme forme d’expression…

Il y a les objets envoyés par ma mère, mais aus­si, par ma soeur, mes avo­cats, mes amiEs et ceux don­nés par mes amies pris­on­nières. Ce qui vient de l’ex­térieur ne peut entr­er dans la prison sans l’au­tori­sa­tion, le cachet “Görülmüştür” (Vu). Et tout objet est sor­ti clan­des­tine­ment. Là, il y a toute une philoso­phie. Un objet qui est “Vu”, quitte la prison de façon clan­des­tine “non-vu”. C’est toute une forme d’expression.

Zehra Doğan

Zehra en pleine créa­tion… “Nêrîn” (Regard). 240 x 155 cm. Sur tapis, acrylique, feu­tre, pas­tel sec. Juil­let 2020, Angers, France. Oeu­vre actuelle­ment exposée à Milan, Prom­e­teo Gallery. Pho­to : Naz Oke.

Com­ment as-tu pen­sé que le sang men­stru­el pou­vait être une forme d’expression ?

Dans les années 1970, aux Etat-Unis, des artistes femmes ont crée des oeu­vres dans ce sens. Elle l’ont fait pour bris­er le regard machiste. Moi, je ne l’ai pas fait con­sciem­ment, comme un choix, mais par oblig­a­tion là aus­si. L’idée est née de l’ab­sence de matériel, et des con­di­tions de prison. Elle est apparue avec l’im­pos­si­bil­ité de s’ex­primer par la voix artis­tique ordi­naire. Ce n’est pas une préférence, mais un choix con­traint. C’est la dynamique de créer une exis­tence dans l’absence…

J’ai ressenti de la liberté à la prison et à Nusaybin”

Je pense que dans l’axe “art, authen­tic­ité et lib­erté”, tes créa­tions sont à la fois authen­tiques et sym­bol­isent la lib­erté. Qu’en penses-tu ?

A la fois authen­tiques et libres… Elles sont par nature protes­tataires. Je donne beau­coup d’im­por­tance au con­cept, que je veux puis­sant. Cha­cune de mes créa­tions sont un fruit sincère, por­tant l’é­mo­tion née d’un tra­vail de lec­ture et de recherch­es. J’ai des formes de recherch­es, des méth­odes, pour trou­ver cette authen­tic­ité. Chaque per­son­ne est authen­tique, mais la lib­erté, c’est tout autre chose…

Zehra Doğan by Hoshin Issa

9 octo­bre 2020, Suisse. Pho­to : Hoshin Issa.

 

En tant que femme, je suis intime­ment con­va­in­cue que la lib­erté, n’est pas faire ce qu’on veut.

Je me suis sen­tie en prison, à Nusay­bin2 tou­jours plus libre. Pourquoi ai-je ressen­ti cela ? Pour­tant, c’é­taient des endroits dif­fi­ciles, il y avait des affron­te­ments… Mais j’ai tou­jours ressen­ti que j’é­tais libre. J’ai beau­coup réfléchi la dessus, ultérieure­ment. Lorsque je suis arrivée en Europe, je ne me suis pas sen­tie libre. J’avais le sen­ti­ment d’un manque. Comme si mon corps était entouré de bar­belés, et que lorsque je bougeais, leurs pics se plan­taient dans mes tripes. Je me suis ren­due compte bien après, qu’à Nusay­bin, même sous le feu des affron­te­ments, je me sen­tais bien, parce que je pou­vais dire “non”. Je me suis sen­tie bien en prison dans laque­lle j’é­tais punie pour avoir exer­cé mon art, parce que je pou­vais dire  aus­si “non, ce que j’ai fait n’est pas un crime”.

J’ai com­mencé à me bien sen­tir en Europe, lorsque j’y ai com­mencé à dire “non”.

La lib­erté, c’est ne pas faire ce qu’on ne veut pas… Mes oeu­vres ne font pas ce qu’on attend d’elles. Dans les écoles d’art, on enseigne des moules et des con­ven­tions. Or, juste­ment, en s’op­posant à tout cela, l’art appa­rait, juste­ment… Tu peux être authen­tique et libre lorsque tu t’op­pos­es aux per­cep­tions machistes, aux notions con­v­enues et que tu pro­duis dans cette voie.

Ça m’ennuie qu’ils me criminalisent”

Tu fais enten­dre la voix des ter­res kur­des. Que veux-tu dire ?

Cette mis­sion me parait trop lourde, je ne peux l’ac­cepter. Je ne suis pas seule ; nous sommes un peu­ple. Moi, je ne suis qu’une per­son­ne par­mi ce col­lec­tif. Je ne me donne pas ce genre de mis­sion. Je peux sim­ple­ment dire ceci : je me tiens à l’é­cart de l’ac­tivisme poli­tique, mais je suis une per­son­ne poli­tisée. Je voudrais que cela se sache et soit com­pris. Je suis poli­tisée et cela se reflète sur mon tra­vail. Ce qui m’en­nuie, ce n’est pas d’être recon­nue comme poli­tisée, mais d’être réduite à une terroriste.

Après l’ex­po­si­tion d’Is­tan­bul, où seront les prochaines ?

Dans les mois prochains, j’ai des expo­si­tions et con­férences qui sont très impor­tantes pour moi, et qui me seront très for­ma­tri­ces. Mais les Etat-Unis me qual­i­fient de “ter­ror­iste” et je ne peux obtenir de visa pour m’y ren­dre. Sinon, Ital­ie, Alle­magne, Suisse et Angleterre, sont des prochaines expo­si­tions qui me tra­versent l’e­sprit à cet instant…


Pho­to à la Une : © Mar­il­la Sicilia

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