Alors comme ça les Français, vous vous retrouvez avec un politicien pris les mains dans la culotte ? Chez nous, c’est plus souvent dans “le pot de confitures”. Mais, visiblement, c’est plus grave chez vous de montrer son matériel.
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J’ai du mal à imaginer qu’en pleine campagne électorale à Istanbul, il y a peu, un candidat se serait fait piquer en train de montrer son organe de pouvoir… Ca se fait pas chez nous. En public, les politiciens montrent leurs femmes, comme objets de leur conquête, enturbannées de préférence, comme objet de pouvoir. Si je comprends bien, et je me livre là à une sorte d’anatomie comparée, le libéralisme appliqué au patriarcat veut que ce soit l’organe du pouvoir qu’on montre, alors qu’au Moyen-Orient c’est l’objet sexuel, la femme, mais cachée, attention, qu’on exhibe. Bref, toute la différence entre le “charme orientaliste” et la “pornographie libérale”.
Vous allez dire que je suis pudibonde et que j’accable ce pauvre homme victime d’un règlement de comptes. Sachez que ce qu’il fait avec son truc m’indiffère. De 7 à 99 ans, tirer sur son élastique n’est pas interdit que je sache, sauf quand c’est en public, par respect des autres. Et d’ailleurs, chez nous, cela serait sûrement préférable au mariage des mineures qu’on a fait revenir par la fenêtre. Ce n’est pas la sexualité qui est en cause, mais bien les rapports de pouvoirs qu’y instituent le patriarcat et, chez nous en plus, la religiosité bigote.
Bref, en dehors même de cette “petite affaire” française, la question que je me pose, c’est “pourquoi les hommes exhibent-ils leur attirail le plus souvent ?” Le reste n’aurait-il rien d’intéressant ? Où est-ce la matraque, symbole de pouvoir, qu’on exhibe ? Qui serait l’instrument de possession absolue ? Je vous laisse à vos pensées lubriques, mains en l’air !…
Bon, deuxième question que je me pose. “Pourquoi une histoire de gros engin déstabilise-t-elle davantage que celles de gros sous chez vous ?” Parce que figurez-vous que j’en ai vu passer aussi des bien bonnes dans ce domaine, chez vous les français… Depuis que le jeunot est au pouvoir, et autant avant. Mais, bizarrement, les détournements, ça n’a pas l’air de faire la Une des gazettes, mais la 5e page. A part des homards échappés d’un vivier et venus chez un parvenu politicien à Paris, les peines d’argent sont noyées. Vous avez dit le sexe, encore le sexe… Pourtant le pouvoir, c’est le fric.
C’est avec le fric qu’on mène les guerres, pas la bite en avant. Quoi que… Le viol est chéri par le militaire. Et même les religieux nous ont donné un exemple fort avec Daech. Je ne suis plus si sûre de moi du coup.
J’avais juste voulu donner mon avis en passant sur le vaudeville parisien, et me voilà à rentrer dans le dur…
Puisque j’y suis, j’y reste.
Le drapeau de la Turquie est encore en train de traîner dans le sang... et le pays est hystérique, presque jusqu’à soutenir, patriarcat au garde à vous, les militaires turcs qui feraient le chemin de Damas. Si seulement c’était ça ! Si seulement c’était une conversion… du nationalisme vers l’acceptation multiculturelle. Mais non, le pouvoir du Reis instrumentalise des populations civiles déplacées, les terrorise, en faisant mine de se battre contre plus nationaliste que lui, et en enrôlant et équipant les djihadistes qu’il recycle. Et nos politiciens tous en choeur applaudissent à chaque bombe qui tue… Haa oui, on est loin de la branlette, je vous l’avais dit. Mais tout ce qu’elle fait jaillir cache la misère.
Vous comprendrez que tant qu’il y aura des branleurs pour diriger le monde, on n’est pas sorti de la maison close.
A deux mains, si vous le voulez bien.