Bon, d’accord, j’exagère encore. Erdoğan aurait dit “frère”. Frère en religion, cela s’entend. Après, la vie privée d’un ami criminel, ça le regarde.
De toutes façons, comme vous dites, un de perdu, dix de retrouvés. Et en Syrie, ça ne manque pas.
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Il n’aura pas loin à faire pour la mise en terre des morceaux qui restent, puisqu’il paraît que c’est juste à côté, à quelques kilomètres de la frontière, et en plus contrôlé par d’autres amis. Il y aura sans doute du beau monde, puisqu’Idlib en regorge, et même de ceux qui passent à la télé.
Mais, ce qui me préoccupe le plus, c’est que les théories du complot vont déjà bon train.
Il y en a qui disent que finalement le Bagdadi serait déjà dans le formol depuis un bail et que Erdoğan l’aurait échangé avec Trump au bon moment… Rrrô… D’autres, plus subtils, parlent de livraison…
Plutôt qu’échafauder des théories fumeuses, et en espérant que sous prétexte que l’assassin était quand même un “frère”, on n’organise pas des soirées de prières, je préfère penser à toutes celles qui ne reviendront jamais de l’enfer que cette pourriture avait imaginé.
Je pense à mes soeurs.
Et, tout simplement, je me dis que décidément, la zone de sécurité concerne plus les barbus que nous tous/toutes. La haine de l’autre, répandue en ce moment, ne concerne donc pas les assassins ? Les terroristes selon Erdoğan seraient les “autres” ?
Répandre la terreur, forcer des populations à quitter ce qui leur était le plus cher, jeter sur les routes des mercenaires “frères” pour tuer et piller, pour des “fontaines de paix” serait donc lutter contre le terrorisme en notre nom ?
Qui a dit qu’il n’y aurait toujours qu’un seul Calife à la fois ?
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