Ben non, les kedi n’é­taient pas par­tis, juste un peu raplaplas. Mais ils ont des pro­jets à vous soumettre.


Français | English

Kedis­tan est un web mag­a­zine à l’esprit orig­i­nal et lib­er­taire qui traite de l’actu du Moyen-Ori­ent en général, de la Turquie en par­ti­c­uli­er, des chats, et de cul­ture sub­méditer­ranéenne.” Voilà ce qu’on trou­ve lorsqu’on a la curiosité de cli­quer sur “Pourquoi Kedis­tan” en page d’accueil.

Le texte a cinq ans. On ne sait si les adjec­tifs “orig­i­nal et lib­er­taire” furent tou­jours de la par­tie, mais ce que l’on sait depuis presque cinq années, c’est que près de 3000 arti­cles cen­trés autour de cette région du globe sont passés par les griffes des chats et fig­urent désor­mais der­rière les liens web du mag­a­zine Kedis­tan.

Alors fatigués de pub­li­er les kedi ? Ben oui, un peu quand même…

Et quelque peu mar­qués par une sit­u­a­tion de ce Moyen-Ori­ent qui ne se prête pas à l’op­ti­misme déli­rant, que ce soit en Turquie, en Irak ou Syrie Nord. Les eaux du Tigre ou de l’E­uphrate ne char­ri­ent pas encore, loin de là, de quoi étanch­er la soif d’avenir des Peu­ples de Mésopotamie et apporter tou­jours de l’eau au moulin du Kedis­tan. Se répéter à l’in­fi­ni dans l’analyse et com­menter les coups poli­tiques tor­dus, les vagues répres­sives, la mil­i­tari­sa­tion expo­nen­tielle, rendrait morose plus d’un chat non ?

Kedis­tan, dans la suite de l’at­ten­tion qu’avaient créée les mobil­i­sa­tions autour des “événe­ments de Gezi” et le sur­gisse­ment au sein de la guerre en Syrie du pro­jet poli­tique du Roja­va, a rem­pli un vide d’in­for­ma­tions un temps, avec d’autres. D’au­tant que les mas­sacres des villes et pop­u­la­tions kur­des étaient mis­es sous le boisseau.

Nous sommes mêmes assez con­tents d’avoir engagé par­fois la presse main­stream sur des chemins, non de Damas, mais d’Ankara, Istan­bul Kobanê ou Qamis­lo. Et nous sommes surtout heureux des cail­loux blancs ramassés en route, en cinq ans, devenus guides des kedi, comme ceux du con­te. Un grand mer­ci à celles et ceux qui nous ont tant apportés, parce que lancés sur le chemin bien avant nous, dans la com­préhen­sion poli­tique de la région… Ils/elles ont fait la richesse des mis­es en liens et réseaux de Kedis­tan. Vous les retrou­verez en par­courant les 3000 arti­cles en archive, ou en se ren­dant sur leurs sites de publications.

Mer­ci enfin aux fidèles, lec­tri­ces et lecteurs, de tous âges, qui nous ont portés, voire aidés pour la survie finan­cière du mag­a­zine, et se sont servi de notre outil.

Cet out­il a servi aus­si pour des cam­pagnes de sen­si­bil­i­sa­tion et de sol­i­dar­ité, avec bon­heur. Et il a joué son rôle, nous le savons.

Alors Kedistan s’ar­rête là ?

Il faut le dire, nous avons pris notre temps pour pren­dre notre déci­sion. Le Kedis­tan hyper­ac­t­if et sur tous les fronts ne sera plus désor­mais, là, c’est l’évidence.

Tout restera en ligne, mais le rythme de pub­li­ca­tion ne sera plus celui de 7 ou 8 articles/semaine voire 10 par­fois. Nos préoc­cu­pa­tions graviteront tou­jours autour de la Mésopotamie, mais nous nous refu­sons à faire “ron­ron­ner” une actu­al­ité par oblig­a­tion. D’autres sites mil­i­tants le font aujour­d’hui très bien avec con­stance.

Lors de cam­pagnes de sou­tien, nous avons croisé, ren­con­tré, con­nec­té des cen­taines de per­son­nes et asso­ci­a­tions au grand coeur. Ce réseau est indis­pens­able et reste agis­sant. Mais nous nous sommes aus­si un peu abîmés morale­ment et finan­cière­ment par quelques ren­con­tres pas tou­jours pos­i­tives, avec des gens sans scrupules ou des escrocs de nature. Ces gens nous ont caressé à rebrousse poils, et il a fal­lu un peu de temps pour que les ragots de réseaux soci­aux s’en­v­o­lent… Comme dis­ait quelqu’un “le bilan reste glob­ale­ment posi­tif”.1

Nous savions d’a­vance que laiss­er seule­ment en ligne les “archives” ne nous sat­is­ferait pas non plus, et que les kedi seraient ten­tés, de loin en loin, de repren­dre, là une cam­pagne de sou­tien, ici un engage­ment mil­i­tant urgent…

Alors autant décider d’un cadre accept­able dans lequel nous éditerons désor­mais, et tou­jours bénév­ole­ment, dire que nous fer­ons volon­taire­ment des impass­es lorsque une actu­al­ité sera don­née ailleurs, et que nous la partagerons sur les réseaux soci­aux, les sites d’in­fos alter­na­tive ayant fleuri depuis quelques années. Autant dire que nous ne nous cul­pa­bilis­erons pas sous le pré­texte qu’il faudrait par­ler de tout, en tous lieux et chaque fois… Autant l’avouer, avancer à coups de mots à côté du réel qui pié­tine, cela fatigue.

Mais, pour nous repos­er, nous allons ouvrir une nou­velle rubrique, à côté du main­tien des anci­ennes, celle des chats nomades, celle des “échap­pées sur le Monde”, et en plusieurs langues.

Tant de ques­tions majeures, qui dépassent les fron­tières de Mésopotamie, nous appel­lent, parce qu’elles deman­dent répons­es plané­taires… Alors les kedi y poseront désor­mais les pattes…

Bref, Kedis­tan va un peu chang­er, parce que cinq ans, dans une vie de chat, c’est un âge adulte où l’on peut muer.

Et puis, chaque kedi isolé­ment a soif de creuser sa chatière, qui, dans des pro­jets de tra­duc­tion, de dessins, d’écri­t­ure, en dehors du magazine…

L’équipe édi­to­ri­ale se resser­rera, chang­era, se diver­si­fie, et Kedis­tan s’ou­vri­ra à plus d’in­vités encore, plus de tra­duc­tions… Mais, sans l’épée de l’ur­gence au dessus de nos têtes.

Nous détaillerons tout cela con­crète­ment dans un prochain arti­cle, et petit à petit la con­fig­u­ra­tion du site vous le confirmera.

Une nou­velle souscrip­tion d’un an va aus­si être ouverte mi-sep­tem­bre, vous vous en doutez bien, il n’y a que la lec­ture et la con­sul­ta­tion qui sont gratuites.

Mais la gra­tu­ité de Kedis­tan restera un principe intan­gi­ble, et sa présence sur le net tou­jours à la même adresse.

Ha oui… Une info importante :

Les GAFA et Google en par­ti­c­uli­er ont décidé que la “norme https” devait rem­plac­er l’an­ci­enne adresse “http”.

On nous annonçait une meilleure “vis­i­bil­ité” et une soi-dis­ant “sécu­rité ren­for­cée”. Pour les Ban­ques peut être, mais pour un site comme Kedis­tan, et d’autres, c’est juste un moyen que les GAFA ont trou­vé pour met­tre en garde con­tre une “info non sécurisée”. Ne tenez donc aucun compte de leurs aver­tisse­ments dits de “sécu­rité”, qui s’af­fichent dans la barre d’adresse de votre nav­i­ga­teur ou lorsque vous cliquez sur un lien. Notre site est sécurisé et vous n’avez rien à y crain­dre. Nous payons d’ailleurs pour cela. Google atten­dra pour que l’on passe à leurs normes…

A suiv­re…


Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Kedistan en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail des auteur(e)s et traductrices/teurs. Merci.
Kedistan’ın tüm yayınlarını, yazar ve çevirmenlerin emeğine saygı göstererek, kaynak ve link vererek paylaşabilirisiniz. Teşekkürler.
Ji kerema xwere dema hun nivîsên Kedistanê parve dikin, ji bo rêzgirtina maf û keda nivîskar û wergêr, lînk û navê malperê wek çavkanî diyar bikin. Spas.
You may use and share Kedistan’s articles and translations, specifying the source and adding a link in order to respect the writer(s) and translator(s) work. Thank you.
Por respeto hacia la labor de las autoras y traductoras, puedes utilizar y compartir los artículos y las traducciones de Kedistan citando la fuente y añadiendo el enlace. Gracias.
KEDISTAN on EmailKEDISTAN on FacebookKEDISTAN on TwitterKEDISTAN on Youtube
KEDISTAN
Le petit mag­a­zine qui ne se laisse pas caress­er dans le sens du poil.