La pop­u­la­tion kurde du Rojhe­lat, par­tie du Kur­dis­tan occupée par l’I­ran, compte env­i­ron 7 mil­lions de per­son­nes, qui y sur­vivent tant bien que mal. 


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Si la langue et la cul­ture kurde n’y sont pas inter­dites comme en Turquie, le régime iranien réprime féro­ce­ment toute oppo­si­tion poli­tique et toute vel­léité d’au­tonomie, et nie tout exis­tence poli­tique au peu­ple kurde. Il a bridé le développe­ment économique de la région, n’y instal­lant aucune indus­trie et ori­en­tant la pro­duc­tion de ressources unique­ment dans l’in­térêt du cen­tre. Le chô­mage y est endémique, sans oppor­tu­nité d’emploi. Le Rojhe­lat peut être con­sid­éré comme une marge, au sens où l’en­tend Brigitte Prost : « La marge serait l’é­cart (de sur­face, de temps, d’in­ten­sité fonc­tion­nelle) entre un “plus”, c’est-à-dire un ter­ri­toire organ­isé, fonc­tion­nant suiv­ant des règles mis­es en place pro­gres­sive­ment, et un “moins” qui, pour un espace, une époque, une forme d’ac­tiv­ité don­nés, ne répond plus aux normes du sys­tème, du ter­ri­toire auquel il se rat­tache, que cette non-réponse soit bru­tale (rup­ture) ou pro­gres­sive (mod­i­fi­ca­tion, transition). »

La ges­tion colo­niale de la marge kurde par l’é­tat cen­tral iranien a un impact direct sur l’en­vi­ron­nement. Ain­si, l’é­colo­gie devient un des rares espaces de con­tes­ta­tion pos­si­ble. L’E­tat ne s’y trompe pas, et les activistes écol­o­gistes payent un lourd tribu à leur lutte. Deux d’en­tre eux, Goran Ghor­bani et Fateh Hosh­mand sont par exem­ple détenus depuis plusieurs mois sans procès par les forces de sécu­rité du régime. Début 2019, dix militant.e.s écol­o­gistes ont été arrêté.e.s sous un pré­texte fal­lac­i­eux suite à leurs actions pour l’en­vi­ron­nement. Elles et ils seront relâchés après plusieurs mois de détention.

Entre­tien avec un des mem­bres de l’as­so­ci­a­tion écol­o­giste dont on ne dévoil­era évidem­ment pas l’i­den­tité. Pour des raisons de sécu­rité, l’en­tre­tien se déroule chez une tierce per­son­ne. Impos­si­ble de met­tre les pieds dans les locaux de l’as­so­ci­a­tion sans déclencher une réac­tion des autorités. S’in­téress­er à l’é­colo­gie – tout comme aux asso­ci­a­tions de femme, au poli­tique ou à toute activ­ité sus­cep­ti­ble d’une remise en cause du régime — expose à de lour­des sanc­tions, y com­pris pour les étrangers.

• En quoi con­siste votre travail ?

En Iran, on ne per­met pas que les asso­ci­a­tions aient un point de vue poli­tique. En général, il y a trois aspects pour la pro­tec­tion de l’environnement, sur lesquels on a travaillé :

L’aspect indi­vidu­el : cha­cun est respon­s­able pour pro­téger la nature.

L’aspect social-poli­tique : on est for­cé­ment devant une force poli­tique et cette poli­tique est la cause prin­ci­pale de tous ce qui se pro­duit sur l’environnement. On doit donc la ren­con­tr­er. Par­fois sur cer­tains pro­jets cette ren­con­tre est arrivée jusqu’au par­lement iranien.

L’aspect indus­triel : sur cet aspect on est arrivé à prévenir l’in­stal­la­tion de cer­taines indus­tries destruc­tives dans la région. Par exem­ple le gou­verne­ment avait l’intention de fab­ri­quer une petite raf­finer­ie de pét­role mais on ne l’a pas per­mis parce que ce n’était pas loin du lac Zrib­ar1et ça aurait causé sans doute des dégâts. Bien sûr ça n’a pas été un tra­vail facile, le procès a duré presque deux ans, et pour ça on était en con­tact avec le noy­au prin­ci­pal du régime.

Lac Zribar à Mariwan, Kurdistan e Rojhelat, Iran, juillet 2019. Le lac Zribar est un espace naturel avec un écosystème riche.Les associations écologistes se battent pour le préserver contre les politiques de l’état central qui ne tiennent pas compte de l’environnement, comme par exemple le projet, abandonné depuis, de construire une raffinerie de pétrole juste à côté.

• Pourquoi menez-vous des activ­ités environnementales ?

Le prob­lème de l’environnement est un prob­lème autant mon­di­al que région­al. L’environnement au Kur­dis­tan a sans doute ses pro­pres car­ac­téris­tiques. Ce qui nous a poussé vers ces activ­ités c’était que le gou­verne­ment ne fai­sait pas atten­tion à la nature de cette région. Par exem­ple : on dis­ait que chaque année près de 5000 oiseaux de 56 espèces dif­férences peu­plaient le lac Zrib­ar. On a con­sti­tué un groupe d’or­nithol­o­gistes pour faire des recherch­es dans ce domaine, on a finale­ment enreg­istré le nom de 257 espèces et comp­té plus de 80000 oiseaux qui vien­nent chaque année à ce lac. Cette recherche a fait que main­tenant dans la con­ven­tion inter­na­tionale des eaux, Zrib­ar est enreg­istré comme une lagune inter­na­tionale. C’était l’une de nos inquié­tudes primordiales.

Lac Zribar à Mariwan, Kurdistan e Rojhelat, Iran, juillet 2019. 

Un autre prob­lème c’est le feu. Par­fois les ter­res et les arbres brû­lent. Au début nous lut­tions nous-même con­tre le feu. Après on a enseigné aux autres, aux vil­la­geois, com­ment étein­dre les incendies dans leurs régions. Main­tenant dans beau­coup de vil­lages il y a des groupes de gens pour étein­dre le feu.

Rojhelat

Région de Hewraman, Kurdistan e Rojhelat, été 2019. Incendie dans la montagne.

Un autre prob­lème encore : il y a beau­coup de chas­se. Dans une petite ville comme Mari­wan il y a plus de 17000 armes de chas­se enreg­istrées et on dit qu’il y en aurait plus de 35000 autres sans autori­sa­tion. Ce nom­bre est assez élevé. Cela a causé des prob­lèmes pour les humains mais aus­si pour les ani­maux. Ce sujet est très impor­tant dans la région de Kur­dis­tan parce que selon le directeur de l’environnement de cette province la var­iété des espèces y est égale à celle de toutes les espèces du con­ti­nent africain. Mais cer­taines sont en cours d’extinction. Il y a des espèces qui sont orig­i­nale­ment du Kur­dis­tan comme la sala­man­dre kurde. L’habitat de cer­taines espèces est en dan­ger, il faut qu’on les préserve.

Un dernier prob­lème c’est l’industrie. Selon les sta­tis­tiques du gou­verne­ment le Kur­dis­tan com­prend 12% de la pop­u­la­tion de l’Iran. Pour­tant il a moins de 2% du développe­ment économique. Dans cer­taines régions du Kur­dis­tan qui sont plus loin du cen­tre du pays c’est même 0.02% du développe­ment indus­triel. Le gou­verne­ment fait entr­er des indus­tries très pol­lu­antes dans la région, comme par exem­ple les indus­tries du ciment à Dar­band­zli et Oura­man, ou comme le pro­jet de raf­finer­ie près de Zrib­ar. Au lieu de faire entr­er des indus­tries qui sont en accord avec la sit­u­a­tion géo­graphique et l’environnement de la région. On a résisté con­tre ça et par­fois on a eu des réus­sites dans ce domaine.

Toutes ces inquié­tudes nous ont poussées à agir dans le domaine de l’environnement. Dans les aspects plus indi­vidu­els aus­si. Par exem­ple, les gens ne fai­saient pas atten­tion à l’environnement et ils jetaient les poubelles n’importe où. Il y a eu une tran­si­tion trop rapi­de du monde tra­di­tion­nel vers le monde mod­erne. Dans le monde tra­di­tion­nel les gens mangeaient par exem­ple des noix et ils jetaient les par­ties inutiles dans la nature et ça ne cau­sait pas de prob­lème parce que c’était naturel. Mais dans le monde mod­erne on mange un bis­cuit et on jette son plas­tique dans la nature, le plas­tique n’est pas naturel et ça causera des prob­lèmes pour la nature. Il faut donc qu’on informe les gens dans ce domaine. On a com­mencé ça et heureuse­ment on voit qu’on fait beau­coup de pro­grès. Je dis ça grâce aux sta­tis­tiques, par exem­ple dans la plaine Bélu qui est l’un des lieux de pique-nique con­nu autour de Mari­van, chaque année on ramas­sait plus de 20 tonnes de poubelles, mais pen­dant ces dernières années même avec quelques autres lieux de pique-nique on ramasse au total seule­ment 2 tonnes de poubelles annuelle­ment. Donc ces activ­ités ont eu aus­si des effets cul­turels posi­tifs dans le domaine indi­vidu­el. En tant qu’être humain on doit être respon­s­able envers notre environnement.

• Com­ment le gou­verne­ment con­sid­ère-t-il vos activités ?

Le point de vue général du gou­verne­ment iranien envers l’environnement ressem­ble beau­coup à son point de vue envers les femmes. S’il fait quelque chose dans ces domaines c’est seule­ment pour garder la forme. Par exem­ple dans la poli­tique irani­enne les femmes n’ont presque aucun rôle. Mais une femme est la direc­trice du secteur de l’environnement. Parce que l’environnement n’est pas impor­tant pour le gou­verne­ment il en donne la respon­s­abil­ité à une femme pour garder son pres­tige et faire un geste devant le monde entier. Pour dire que les femmes irani­ennes sont dans la poli­tique tout comme les hommes. Cette femme n’est pas très douée pour cette respon­s­abil­ité mais pour le gou­verne­ment ce n’est pas impor­tant car c’est seule­ment la forme qui importe. Donc la sit­u­a­tion de l’environnement en Iran n’est pas bonne.

Rojhelat

Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Les régions kurdes sont parmi les plus riches en eau d’Iran. Mais le gouvernement construit des barrages pour renvoyer l’eau vers les régions désertiques. De fait, la lutte écologiue au Kurdistan est un sujet sensible, de nombreux activistes écologistes sont condamnés à de lourdes peines de prison, voire à la peine de mort.

Le gou­verne­ment n’est pas du tout gen­til avec nous. On est empris­on­né. A l’heure actuelle cer­tains de mes amis sont en prison. Il met tou­jours des obsta­cles à nos activ­ités. Pour lui l’environnement n’est sans doute pas une pri­or­ité quand il plan­i­fie un pro­jet. Ceux con­cer­nant la fab­ri­ca­tion des bar­rages sont seule­ment poli­tiques et pas envi­ron­nemen­taux. Les plans qui sont fait à pro­pos de l’utilisation de l’eau et les forêts sont plutôt poli­tiques et ne ser­vent pas la pop­u­la­tion. Tout comme ce que fait le gou­verne­ment turc à pro­pos des eaux du Tigre et de l’E­uphrate, le gou­verne­ment iranien le fait pour les eaux du Sir­wan et toutes les autres sources d’eaux qui tra­versent d’autres pays. Ils prof­i­tent de ces eaux et ne les lais­sent pas entr­er dans d’autres pays voisins. Je donne une autre sta­tis­tique : la province du Kur­dis­tan est la 6e ou 7e province en terme de ter­res agri­coles. Il est la deux­ième pour les ressources en eau. Je pense que Khûzistân est la 4e ou 5e province les ter­res agri­coles et la pre­mière pour les sources d’eau. Ain­si Khûzistân est le pre­mier pro­duc­teur agri­cole en Iran. Vu toutes ces sta­tis­tiques le Kur­dis­tan devrait être 3e ou 4e pour la pro­duc­tion agri­cole en Iran, mais il est 19e. Donc l’agriculture de Kur­dis­tan n’est pas du tout bien organ­isée. Les eaux du Kur­dis­tan vont vers les provinces voisines. Le Kur­dis­tan est défa­vorisé par rap­port au Khûzistân. Par exem­ple au Khûzistân env­i­ron 17000 ouvri­ers tra­vail­lent dans l’industrie de canne à sucre mais au Kur­dis­tan il n’y a même pas une indus­trie ou une usine ayant 1000 ouvri­ers. Cela a provo­qué l’émigration des Kur­des vers les autres régions du pays pour tra­vailler comme ouvri­er ou même comme ingénieurs dans l’industrie. Parce que dans leur province ils ne peu­vent pas trou­ver d’emploi.

Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Village de la région de Baneh.

Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Village de la région de Hewraman.

Sine / Sanandaj, Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Les petites exploitations agricoles de ce type vendent des légumes frais aux particuliers. Mais elles ne reçoivent aucune aide l’état car elles ne correspondent pas à ses besoins.

On n’est pas du tout à l’aise avec le gou­verne­ment pour agir. Dans l’ensemble le gou­verne­ment ne croit pas aux activ­ités visant la pro­tec­tion de l’environnement et il s’y oppose. Par exem­ple on est allé dans la nature pour planter des arbres, tout autour de nous il y avait les forces de police comme si on com­met­tait un crime. Ou par­fois on prend une autori­sa­tion mais finale­ment ils ne nous per­me­t­tent pas de faire notre activ­ité. Ils ne veu­lent pas que ces activ­ités se répan­dent par­mi le peu­ple mais on con­tin­ue, et les gens sont prêts à entr­er dans ces champs d’activités. Récem­ment on a invité le pub­lic à par­ticiper à un fes­ti­val sous le nom de ‘’une journée pour Zrib­ar’’ . Dans ce fes­ti­val qui a duré pen­dant deux jours plus de 10 mille per­son­nes ont été présentes. Ou par exem­ple plus de 30–40 milles per­son­nes ont par­ticipé aux funérailles de deux de nos mem­bres qui ont trou­vé la mort pen­dant qu’ils éteignaient l’in­cendie dans une forêt autour de Mariwan.

On a demandé aux vil­la­geois de net­toy­er totale­ment leur vil­lage le dernier mer­cre­di de chaque année. Cette année 204 vil­lages ont fait ça simul­tané­ment. Le gou­verne­ment n’aime pas ça parce que ce sont des activ­ités organ­isées et il a peur que ces activ­ités et cette organ­i­sa­tion n’entrent dans d’autres domaines et que cela se retourne con­tre lui.

• Le gou­verne­ment iranien gère-t-il la pro­duc­tion agri­cole et impose-t-il cer­taines cultures ?

Pour répon­dre à cette ques­tion je dois d’abord par­ler un peu de l’histoire de l’agriculture en Iran. Quand le régime a pris le pou­voir en Iran, il a mis en place une divi­sion agri­cole pour les dif­férentes régions. Par exem­ple les agrumes pour le nord de l’Iran, du blé et du grain pour le cen­tre et le Kur­dis­tan. Ca exis­tait dans le pays mais main­tenant les agricul­teurs sont plus libres pour cul­tiv­er ce qu’ils veu­lent. Mais le gou­verne­ment accorde cer­taines aides à ceux qui cul­tivent ce qu’il leur demande pour les encour­ager. Mais ces aides ne sont pas basées sur des recherch­es et elles ne sont pas écologiques, elles sont basées seule­ment sur les deman­des. Par exem­ple Khamenei dit qu’on veut être auto­suff­isant pour le blé. Donc une grande quan­tité des eaux souter­raines sont extraites dans ce but, seule­ment pour dire qu’on est auto­suff­isant dans la fab­ri­ca­tion du blé. Ce n’est pas écologique. En Iran il y 600 plaines dont 270 sont com­plète­ment sèch­es et incul­tivables. C’est le résul­tat de l’u­til­i­sa­tion abu­sive des eaux souter­raines. La plaine de Téhéran a 30 cen­timètres de sub­si­dence chaque année. La sécher­esse de la terre est arrivée jusqu’à Hamadān et j’ai enten­du dire qu’elle est arrivée jusqu’à la plaine Lailakh au Kur­dis­tan. Tout ça mon­tre que le niveau des sources d’eaux a beau­coup bais­sé. Dans tous les pays du monde les réserves aquifères doivent être util­isés à 20% au max­i­mum, c’est-à-dire dans les sit­u­a­tions les plus ten­dues. Deux pays ont util­isé davan­tage ces sources. L’un est Egypte qui a util­isé 46% de ses sources d’eaux souter­raines, c’était après les dernières guer­res et ten­sions dans ce pays. L’autre pays c’est l’Iran qui a util­isé près de 80% de ses sources d’eaux. C’est une grande crise pour l’Iran et ça devient de pire en pire. L’agriculture en Iran est en crise et les plaines vont devenir des déserts : cer­taines plaines du Kho­rasan, du Khuzestân, de Hamadān, Téhéran, Yazd, Ker­man, Ispa­han. La ques­tion de l’eau sera un prob­lème cru­cial pour l’avenir de l’Iran.

Baneh, Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Des habitants préfèrent venir remplir leurs jerrycans à cette source d’eau, de meilleure qualité que l’eau publique.

Il faut faire des recherch­es sur l’écologie de chaque région du pays pour savoir quel pro­duit y cul­tiv­er et pour avoir plus de récolte. Mais en Iran ces recherch­es ne se font pas assez. Elles doivent être faites minu­tieuse­ment parce que la terre de chaque région a ses pro­pres car­ac­téris­tiques, par exem­ple la terre de Hewraman peut être dif­férente de celle de Mari­wan. Ce n’est pas raisonnable de dire qu’il faut cul­tiv­er du blé ou du colza dans tout le pays parce qu’on a besoin de l’huile et qu’on veut être auto­suff­isant. Même s’il y a eu des recherch­es elles étaient plutôt cen­tral­istes, par exem­ple ils font des recherch­es sur le Zagros du sud et ils appliquent le résul­tat sur les autres par­ties de Zagros comme le Zagros du cen­tre et du nord qui sont totale­ment dif­férentes et qui ont leurs pro­pres car­ac­téris­tiques. Donc pour cer­taines régions ça peut être très con­ven­able mais pour d’autres c’est assez cat­a­strophique. Comme le pro­jet de Tou­ba dans lequel le gou­verne­ment a inter­dit l’élevage parce que à Ispa­han on éle­vait beau­coup de chèvres qui ont ruiné les arbres. Le gou­verne­ment a inter­dit l’élevage des chèvres dans toutes les par­ties de Zagros ce qui a été cat­a­strophique au Kurdistan.

Loez
Rojhe­lat — Juil­let 2019

Kurdistan e rojhelat (Iran), été 2019. Village de la région de Baneh.

Rojhelat


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Loez
Pho­to-jour­nal­iste indépendant
Loez s’in­téresse depuis plusieurs années aux con­séquences des États-nations sur le peu­ple kurde, et aux luttes de celui-ci.