Kedistan relaie volontiers cet appel à la solidarité, le cri d’une mère qui se bat pour récupérer son enfant resté en Turquie. Les frontières et leurs lois séparent des milliers d’êtres, de familles, provoquant des tragédies humaines. Cette fois-ci, la solution existe, mais la procédure est suspendue pour des impossibilités économiques. Nous pouvons mutualiser nos forces et aider cette jeune mère à prendre sa fille dans ses bras. Elle a toujours une chance de débloquer la situation, si nous agissons avec elle jusqu’au mois de février.
Pour l’aider, cliquez sur le pot commun. Vous pouvez également partager cet article dans vos réseaux, en français et en anglais. Multiplier les partages c’est aussi de la solidarité.
Voici son message…
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis Z.G… Je fais appel à votre solidarité.
Je me dois de vous expliquer pourquoi, je vais donc partager avec vous les grandes lignes de ma vie, sans entrer dans les détails de mon histoire personnelle.
Chacune des pages de nos vies est une autre lutte. Chaque personne se doit de mener le combat pour une vie libre. S’il s’agit d’une femme, il y a un double combat à mener. Une femme trans, bisexuelle, lesbienne mène des combats multiples.
A toutes les étapes de ma vie, j’ai été contrainte de lutter ainsi.
Je suis une femme lesbienne. En 2008 ma famille m’a mariée très jeune, par la force, et m’a envoyée en France. Avant de venir en France j’ai été violée. En France, je fus séquestrée à la maison pendant un an, et j’ai subi des violences physiques et psychologiques.
Dans un pays que je ne connaissais pas, dont je ne parlais pas la langue, enfermée à la maison, sous l’oppression d’un homme, au bout d’un an, je me suis trouvée avec 160 kg… Ces années furent comme la fin de ma vie.
En 2013 j’ai trouvé enfin un moyen pour quitter l’homme qui a détruit ma vie, et j’ai fui de la France vers la Turquie.
C’est à Istanbul, que j’ai vécu une autre étape de ma vie de combats. Je suis tombée enceinte d’une relation dont je ne voulais pas, d’un homme que je ne souhaitais pas.
Le 1 septembre 2015, j’ai accouché. J’ai aujourd’hui, une fille de 3 ans. Physiquement handicapée, n’ayant aucune sécurité ni aide sociale ou médicale, je dois vivre en France. Mais je suis alors séparée de ma fille. Je voudrais prendre ma fille avec moi en France. J’ai entamé des procédures, mais ces démarches sont suspendues pour des raisons économiques.
Pour que je puisse faire venir mon enfant, une procédure juridique doit être finalisée. Il s’agit d’un procès, pour lequel je dois fournir des analyses de sang, pour moi, pour ma fille, et pour l’homme enregistré comme le père de ma fille, mais qui n’est pas son père biologique. Pour chacune des analyses, je dois verser 99€, donc un total de 297€. Il y a aussi des frais d’un administrateur (tuteur), pour un montant de 600€, et des frais de dossier à hauteur de 200€.
Le budget nécessaire minimum atteint donc les 1100€.
Actuellement en France, je perçois une aide sociale mensuelle de 713€. Avec cette aide, j’essaie de payer la garde de ma fille en Turquie, et de survivre ici. Toute seule, je ne peux malheureusement payer ces frais pour poursuivre cette procédure.
Le 24 décembre, le procès fut suspendu du fait de ne pas avoir pu régler les frais de l’administrateur. Il y a toujours une possibilité de réactiver le dossier, à condition de payer l’administrateur, jusqu’en février. Si je ne peux faire aboutir cette procédure, ma fille ne pourra pas venir en France avant ses 18 ans et moi et ma fille serons obligées de vivre séparées, dans des pays différents. Si je réussis à récolter les sommes nécessaires, je vais pouvoir payer les frais de l’administrateur, fournir les analyses de sang des trois personnes, et le procès se terminera en un an.
Je voudrais tellement commencer l’année 2020 avec ma fille.
Je fais appel à votre solidarité pour traverser ces étapes en 2019.
Pour cela je sollicite votre aide pour récolter ce budget de 1100€ incontournable pour la continuité de mon combat pour retrouver ma fille.
Je vous souhaite une vie où les frontières n’existent pas, et où les mères retrouvent leurs enfants.
Merci Beaucoup
Z.G.
Pour l’aider, cliquez sur le pot commun.
Bringing a mother and her daughter together across borders Click to read