On m’a dit de m’y mettre, pour la mauvaise année, alors je m’exécute.
Je présente mes meilleurs vœux de mauvaise santé à notre Reis abhorré, pour commencer. J’ai remarqué que comme moi, en marchant, il traînait de la savate, depuis quelques temps. Puisse-t-il coincer bientôt des genoux. Je ne voudrais pas, moi, disparaître avant de l’avoir vu au moins décliner…
Voyez à quel niveau politique on est rendu… à espérer qu’il tombe une tuile du toit.
Lorsque j’entends les éructations satisfaites de notre Ottoman national à propos de ses rencontres avec les petits et grands de ce monde, ou les échanges surréalistes à propos de méthodes de répression armées ou policières, que ce soit vis à vis de la Palestine ou de la France en jaune, je suis là, devant le poste, à prier pour qu’un pigeon lui chie dessus à ce moment là… et bien pire que je ne vous dévoilerais pas.
Il a encore décidé, en partenariat avec les vieux dirigeants de nos partis nationalistes ici, d’aller jouer les gros bras en Syrie, maintenant que Trump lui a décerné un brevet de pacificateur à sa place.
J’ai souvenir qu’il est interdit de rappeler que du temps du Premier Républicain Père de la Turquie, c’était après avoir fait de la place en Anatolie en faisant disparaître les Arméniens que plein d’exilés de l’ancien Empire Ottoman s’y étaient installés. Erdogan promet aux Syriens en exil de pouvoir faire de même, une fois les Kurdes “enterrés” (le mot est à la mode). C’est Bachar qui va être content.
Il promet que le Petit Mehmet n’y mourra pas, ou alors en martyr national. Il paraît qu’il y a plein de barbus pour le faire à sa place, comme à Afrin. Enfin, une bonne guerre, pour les élections municipales à venir, ça va rapprocher les unionistes nationaux, comme d’habitude… L’histoire de la Turquie se lit dans ses cimetières. Pour la mauvaise année 2019, je leur souhaite à tous et toutes d’aller pourrir en enfer.
Comment voulez-vous que j’apporte de bons vœux, dans toute cette noirceur, et avec tout ce qui se profile ?
Ah oui, je fais quand même des vœux pour que celles et ceux qui sont en prison en sortent un jour prochain, et pour qu’ailleurs, dans ce monde, il s’en trouve parmi vous pour les aider à en sortir, ou au moins leur écrire…
Et un vœu spécial pour un Kurde qui s’y connaît en matière de pieds de nez à ses geôliers.
Et pour vous, lectrices et lecteurs du magazine où je sévis, je vous souhaite quand même pour cette année 2019, et au nom de la petite équipe, que les forces centrifuges qui agitent drapeaux, 5 étoiles, gilets et matraques, chez vous en Europe, ne vous préparent pas des lendemains à la turca.
Image à la Une : Un chat d’Istanbul, 2018, par Chris T.
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