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La vallée des boucheries
Le vent portait l’odeur du thym, du basilic et du tabac de contrebande
Les petites fenêtres hautes des maisons aux toits bas
Diffusaient leurs lumières blafardes dans la nuit.
Les aboiements des chiens se mêlaient aux peurs
Ils entretenaient les peurs.
Puis, des coups de feu douteux retentissaient dans les montagnes.
Les âmes se convulsaient au bout du canin…
Les complaintes ‘élevaient en échos vers les montagnes.
Les portes étaient brisées, les amours, les espoirs
et tout ce qui peut être humain…
et le sang coulait dans nos rivières.
Zilan, Munzur, la vallée des boucheries…
et dans d’autres rivières de mon pays.
Les souffrances étaient enfermées dans cet espace…
Aucune créature de Dieu ne pouvait nous entendre.
Et, lorsque l’aurore dissipait la nuit noire, nous tombions amoureux des montagnes.
Il ne restait aux kurdes que la résistance.
Résistance était l’auteur nom de la vie.
(Chanson)
Le sang coule dans les fleuves jusqu’ici
Tous les jours, les mères chantent des plaintes
Les mariées regardent la route sans espoir
Ô la vallée des boucheries, oh,
Ô la vallée des boucheries, oh,
L’amour est avec toi, mon cœur est dans les montagnes
Dans le vent du matin
Une montagne est tombée, son nom : Mahsum
Ô la vallée des boucheries, oh,
Ô la vallée des boucheries, oh.
Musa Anter
“Nevala Kasaba”, La vallée des boucheries
Traduction Gulalys
“Si ma langue maternelle secoue les fondations de votre Etat, cela signifie probablement que vous avez construit votre Etat sur mes terres.”
Musa Anter
Musa Anter
(Nusaybin 1920 — Diyarbakır 20 septembre 1992)
Musa Anter également connu sous le nom de “Apê Musa” (“Oncle Musa” en kurde), était un écrivain, journaliste et intellectuel et activiste kurde important. Il fut assassiné par le JITEM1 en septembre 1992.
İlkay AKKAYA chante Nevala Kasaba. Avec une lecture de Musa Anter, en turc au début et en kurde à la fin de la vidéo.