Bah ! La vieille revient avec ses mauvaises nouvelles alors qu’on vous annonce les prix Nobel du bonheur mondialisé. Je commence par quoi ?
Ha oui, le temps.
Non, pas celui qui passe, ça je ne connais que trop bien. Celui qu’il fait. Voyons voir…
Un rapport annonce des espèces en voie de disparition si on laisse le thermomètre monter. Je n’ai pas l’intégralité, censure oblige, mais celle de prédateurs du type Erdoğan n’a pas l’air menacée par la surchauffe. La preuve, au Brésil, une espèce du même genre fait son apparition, résultat semble-t-il du déboisement de l’Amazonie et des plantations de belles transgénies à la place. Mais peut-être ai-je mal compris ?
Les chercheurs qui cherchent, en tous cas, “tirent la sonnette d’alarme”. Ils ne savent sans doute pas que le fil est cassé, et que la mondialisation capitaliste tire la ficelle de son côté. Ils/elles risquent de jouer longtemps au tir à la corde avec le capitalisme, les gars les filles, et de voir passer les typhons et les migrants. On peut la faire aussi dans le désordre, le naufrage est le même…
Erdoğan de son côté pourtant fait dans la transition énergétique. Vous le saviez ? Il joue avec l’eau un peu partout et va nous construire deux centrales nucléaires non polluantes en CO2, garanties écologiques sur les conseils de la France, du Japon et de la Russie réunies. Des signataires de la COP à numéros non ?
Oui, produire plus d’énergie pour en dépenser plus… Un président français avait déjà eu une idée dans le genre, il me semble…
Bref, mon thermomètre va encore baisser cet hiver, mais en réalité, les prix de l’énergie en Turquie vont suivre et suivent déjà ceux du changement climatique fois dix. Ce n’est pas 1 degré 5, mais 15% pour la tomate et le concombre. Sale temps aussi pour les tomates donc.
Je ne verrai sans doute pas le prochain tremblement de terre à Istanbul et l’inondation du métro sous le Bosphore. Je ne verrai sans doute pas la disparition d’Erdoğan, mais j’aurais vu celle de l’ours rouge de Sibérie et je verrais celle du blanc du pôle. Sale temps pour les ours !
Le temps, toujours. Celui de prendre une douche pendant que la livre turque prend un bouillon et que mes économies coulent, avec en prime une inflation à deux chiffres et un score de popularité “immuable” pour le Reis. Sale temps pour les opposants d’aujourd’hui et de toujours !
Et une perpétuité pour la cinq ! Pour une phrase subliminale… Altan trinque… Et deux commentaires haineux pour la sauce ! Au trou ! Je veux une Turquie propre pour 2023 !
Un jour chasse l’autre, une mauvaise nouvelle chasse l’autre, le temps passe et la peur s’installe. On n’a pas franchement l’impression que cela se réchauffe, mais une seule liberté vous manque, et tout est déréglé…