Le 24 juin, jour des élections présidentielles et législatives en Turquie, la délégation de l’Association de solidarité France-Kurdistan avait choisi de se partager entre deux villes de la grande municipalité de Mardin : Kızıltepe, ville nouvelle située sur la grande route qui longe la frontière syrienne jusque Cizre avant de pénétrer en Irak; et Nusaybin, une de ces villes qui ont été coupées en deux par le tracé de la frontière turco-syrienne en 1921: Nusaybin du côté turc, Qamishly du côté syrien.
Je faisais partie du groupe de quatre personnes qui avait choisi Nusaybin, déjà visitée lors des élections du 1er novembre 2015.
Le gouvernement turc avait, par avance, interdit la visite d’observateurs étrangers dans les bureaux de vote. Il ne nous était donc pas possible d’effectuer la même mission qu’en 2015. D’ailleurs, outre la situation d’état d’urgence qui prévaut dans toute la Turquie, Nusaybin est en “zone rouge”, sous contrôle militaire renforcé (sıkıyönetim). Toutefois, nous avons pu visiter à peu près tout ce que nous voulions voir et nous déplacer à notre guise durant cette journée électorale.
De toute manière, l’atmosphère était étrangement calme. Alors qu’en 2015, sur les routes, nous croisions ou accompagnions sans cesse d’interminables convois de voitures couvertes de drapeaux du HDP, du portrait d’Öcalan et transportant une population exubérante, l’état d’urgence faisait son effet…
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Etienne Copeaux
Note de la rédaction de Kedistan : Le blog d’Etienne Copeaux est une archive incontournable pour qui se passionne pour l’histoire de la Turquie et veut y poursuivre des recherches. Nous renverrons donc systématiquement sur sa lecture, pour la suite des articles. Le blog est également en flux en bas de notre page d’accueil.