Un des qua­tre prix du “courage en jour­nal­isme” est décerné aux Etats-Unis en 2018 à Zehra Doğan. Ils sont remis chaque année par l’I­WMF, à des jour­nal­istes, pour leur déter­mi­na­tion. Les trois autres lau­réates sont : Nima Elba­gir, Rosario Mosso Cas­tro, Mered­ith Kohut. 

Voilà donc un hom­mage sup­plé­men­taire, ren­du à Zehra, qui plaide pour sa libéra­tion rapide.

Chaque année, les “Prix du Courage dans le Jour­nal­isme” décernés par Inter­na­tion­al Wom­an’s Media Foun­da­tion (IMWF) hon­orent trois jour­nal­istes qui ont fait preuve de force de car­ac­tère à tra­vers leur per­sévérance à exé­cuter leur pro­fes­sion. Ces jour­nal­istes sont choi­sis parce que tra­vail­lant dans des cir­con­stances dif­fi­ciles et dan­gereuses, telles que l’oppression par les gou­verne­ments, les men­aces con­tre leur sécu­rité ou d’autres formes d’intimidation.

Sur­mon­tant les men­aces, l’op­pres­sion et un pla­fond de verre obstiné, les femmes jour­nal­istes du monde entier per­sévèrent dans leur quête de la vérité. L’IWMF célèbre leurs réal­i­sa­tions en décer­nant le prix Courage en jour­nal­isme et un prix d’ex­cel­lence pour l’ensem­ble de leur car­rière. Les lau­réats du prix Courage en jour­nal­isme se sont mis en dan­ger pour nous don­ner une fenêtre sur des enjeux mon­di­aux cru­ci­aux. Les lau­réates fix­ent de nou­velles normes pour les femmes jour­nal­istes et encour­a­gent les futures généra­tions de reporters à trou­ver leur voix.

Plus de 100 jour­nal­istes de 56 pays ont déjà été récom­pen­séEs par les prix IWMF Courage in Jour­nal­ism et Life­time Achievement.”

IWMF Zehra Dogan

IWMF se présente comme “une fondation qui exploite le potentiel des femmes journalistes en tant que championnes de la liberté de la presse pour transformer les médias d’information mondiaux”. Et précise que “les femmes journalistes du monde entier sont pleinement soutenues, protégées, reconnues et récompensées pour leurs contributions vitales à tous les niveaux des médias d’information. En conséquence, les consommateurs augmentent leur demande de nouvelles avec une diversité de voix, d’histoires et de perspectives comme pierre angulaire de la démocratie et de la liberté d’expression.”

Ce prix pres­tigieux est décerné par une fon­da­tion “à l’améri­caine”, qui oeu­vre inter­na­tionale­ment. Il ne sem­ble pas “doté”, bien que Zehra ait des pro­jets qui coûteraient moins chers qu’une seule table retenue pour les soirées de gala d’oc­to­bre… Opti­mi­sa­tion fis­cale à l’américaine ?

Mais quoi de plus logique que ce prix inter­na­tion­al lui soit décerné, comme le fut déjà le prix de jour­nal­isme “Metin Gök­te­pe”, pour son reportage sur les femmes yezi­dies, et, plus récem­ment en novem­bre 2017, celui de la “libre pen­sée”, remis lui, et doté par une asso­ci­a­tion suisse à Zurich ?

Quoi de moins logique qu’elle ne puisse les recevoir en per­son­ne, puisqu’elle se trou­ve tou­jours incar­cérée à Amed (Kur­dis­tan turc), dans une prison pour femmes de haute sécu­rité, parce que con­damnée pour ce même “courage” de journaliste.

Zehra recevra donc ce prix alors qu’elle est empris­on­née. Et nous devons con­sid­ér­er ce prix comme un appel sup­plé­men­taire pour sa libéra­tion, quel que soit le con­texte mondain qui le décerne..

Les “céré­monies” de remise des prix auront lieu le 25 octo­bre à New York et le 1er novem­bre à Washington.

Le jour­nal­isme n’est pas un crime.

Zehra Doğan est aujour­d’hui une fig­ure de proue pour dénon­cer l’in­car­céra­tion de dizaines de  jour­nal­istes, d’écrivains et d’artistes en Turquie, otages poli­tiques du régime. Ils/elles sont con­damnéEs à des peines allant jusqu’à la per­pé­tu­ité, pour “ter­ror­isme ou pro­pa­gande ter­ror­iste”, parce qu’op­posantEs, en tant qu’in­tel­lectuellEs. Ce prix, nous le savons, elle l’ac­ceptera donc comme une demande col­lec­tive de libéra­tion des cen­taines d’o­tages poli­tiques, et des mil­liers d’op­posantEs incarcéréEs.

Con­sid­érons donc comme une étape impor­tante dans la cam­pagne pour la libéra­tion de tous les otages poli­tiques en Turquie la remise de ce prix par une insti­tu­tion fémin­iste de défense des jour­nal­istes et de la lib­erté d’ex­pres­sion. Et souhaitons que tous les sou­tiens “jour­nal­istes” s’ap­puie sur la remise de ce prix pour pop­u­laris­er le com­bat de leur con­soeur, à la veille des échéances en Turquie…

Nous vous fer­ons savoir bien sûr, la réac­tion de Zehra et les suites…

Pour en savoir davan­tage à pro­pos de Zehra Doğan, con­sul­tez le dossier spé­cial qui lui est ICI consacré.


El Pre­mio a la Valen­tía en el Peri­odis­mo para Zehra Doğan Haga clic para leer

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