Au fil des élections, Erdoğan a fait distribuer, dans le désordre, charbon, pâtes, drapeaux turcs en papier, uniformes et bérets militaires pour les enfants, et badges divers, bien sûr. Voilà qu’il nous promet du “thé et des biscuits”…
Ses amis industriels lui feraient-ils défaut ?
Thé et biscuits pour tous ! Programme pour la Turquie de 2023. Il est grand temps qu’il file à l’anglaise, avant qu’on ressorte les casseroles de Gezi.
Cette campagne électorale tourne au one man show sur les télévisions, et à la préparation de guerre civile dans les mots du Reis, lorsqu’il parle des Kurdes.
Ce qui reste de journaux qui ne soient pas vendus rendent compte des “joutes” à distance entre celui qu’Erdoğan a désigné comme deuxième et lui même. On n’y apprend pas grand chose pourtant.
On en sait plus en lisant la presse étrangère et sur des réseaux à plumes. Mes doigts ne me permettent pas de pianoter sur un clavier de téléphone. Dommage.
On ne verra pas davantage les bobines des candidatEs dans les traditionnelles vidéos électorales sur la chaîne de télévision nationale. Elle a censuré leurs clips, et certainEs ont décidé de boycotter. Ils vont ressortir “la vie des pingouins”, comme au moment de Gezi.
Par contre, les sondages ne manquent pas.
Le dernier donne une courte majorité à Erdoğan, juste au dessus de 50%. Avec 8%, la dame de fer boude. Elle qui se voyait challenger, ferait moins que le candidat du HDP en prison (10,5%). Muharrem İnce pour le CHP dépasserait à peine les 30%. Grrr… Mais on y apprend aussi que ce sondage a été effectué auprès de 500 personnes qualifiées comme représentatives de la Turquie dans sa généralité… sur 57 millions d’électeurs/trices, avec le vote de la diaspora. Ouf… Je me suis faite peur.
Pour les législatives, l’AKP se ramasserait 46%, c’est beaucoup, et garderait une courte majorité avec les ultras des loups gris (4,8%). Ce serait encore moins qu’il y a 3 ans. Le HDP ferait plus de 11% et le CHP 27,5%. Retour à la case juin 2015. Quelle guerre Erdoğan va-t-il mener encore ?…
Même si je me dis que le problème n’est pas d’y croire ou de ne pas y croire, mais de trouver le moyen de se débarrasser du sultan, il n’empêche que les 500 personnes qualifiées pour le sondage officiel pourraient bien être celles qui vont bourrer les urnes, compter de travers, et couper les transformateurs le 24 juin prochain au moment du dépouillement, histoire de ne pas faire mentir leurs sondages.
Alors franchement, les gars les filles qui parlez maintenant français en Europe, j’espère que vous n’avez pas suivi les consignes du MIT et des centres culturels islamiques, sinon on est foutuEs.