A voir et à revoir, dans une ver­sion sous titrée inté­grale, le film de Luis Miran­da, réal­isé en 2014, et qui servit de référence syn­thé­tique à nom­bre de mil­i­tantEs en France notam­ment, pour abor­der une com­préhen­sion de la “ques­tion kurde”.

La red­if­fu­sion de ce film, à la veille des élec­tions anticipées prési­den­tielles et lég­isla­tives du 24 juin prend tout son sens, quand on sait l’im­por­tance du vote de la dias­po­ra des orig­i­naires de Turquie en Europe. C’est aus­si la bonne façon de ne pas en rester à l’im­age pointil­liste d’une “une” récente, et d’ap­pro­fondir une com­préhen­sion de ces 30 dernières années de la Turquie.

Au pas­sage, ce film vous incit­era à dépass­er l’im­agerie habituelle brandie autour d’Ab­dul­lah Öcalan, et vous incit­era aus­si, à par­tir du con­stat du rôle his­torique essen­tiel qu’il a joué et joue encore, même coupé du monde, dans les évo­lu­tions récentes, à com­pren­dre cet intel­lectuel, fig­ure tou­jours vivante du pan­théon des “per­son­nal­ités poli­tiques” qui ont été lead­ers des luttes dites de “libéra­tion nationale” de la deux­ième moitié du XXe siècle.

A l’in­verse de l’im­mense majorité de celles et ceux qui n’ont pas été assas­s­inéEs, Abdul­lah Öcalan est sans con­teste, celui qui entre­pris de con­stru­ire un nou­veau pro­jet d’é­man­ci­pa­tion, à par­tir des analy­ses de l’échec des blocs de la guerre froide, des guer­ril­las, de la chute du bloc stal­in­ien et de ses con­séquences inter­na­tionales, tout comme des crises des Etats-Nation. A ce titre, les car­i­ca­tures ne sont pas de mise, lorsqu’on en voit le résul­tat tan­gi­ble dans le pro­jet poli­tique du “Roja­va”.

Pour des élé­ments syn­thé­tiques égale­ment, pour celles et ceux qui n’au­raient pu assis­ter à la ses­sion de début 2018 du “Tri­bunal Per­ma­nent des Peu­ples” con­sacré à la Turquie et aux Kur­des, nous vous con­seil­lons, en com­plé­ment de ce film, d’en pren­dre con­nais­sance ICI.

Nous ne pou­vons que vous con­seiller égale­ment, encore et encore, de vous plonger dans les archives du blog incon­tourn­able “Susam Sokak”.

52 min
Disponible du 15/06/2018 au 12/09/2018 sur ARTE

Le Kur­dis­tan, partagé entre l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie, pour­rait jouer un rôle majeur dans un Moyen-Ori­ent déchiré. Mais qui sont les Kur­des ? Quelle influ­ence ont-ils ? Qui est exacte­ment Abdul­lah Öcalan, le dirigeant du Par­ti des tra­vailleurs du Kur­dis­tan ? Une enquête éclairante de Luis Miranda.

La lutte entre Pesh­mer­gas et par­ti­sans de l’État islamique autour de la ville de Kobané, au nord de la Syrie, a relancé le débat sur la ques­tion kurde. Un nou­veau rap­port pub­lié par la Société Hen­ry Jack­son, un think tank de poli­tique étrangère situé à Lon­dres, décrit ce peu­ple comme “la minorité déci­sive” dans la révo­lu­tion syrienne.

Au cœur des tensions
Ce doc­u­men­taire abor­de le Moyen-Ori­ent à tra­vers le prisme d’un ter­ri­toire, le Kur­dis­tan, partagé entre l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie. Qui sont les Kur­des ? Quelle influ­ence ont-ils ? Qui est exacte­ment Abdul­lah Öcalan, le dirigeant du Par­ti des tra­vailleurs du Kur­dis­tan ? Luis Miran­da a notam­ment signé le film Mon voisin le Kurde. Il nous embar­que au cœur des ten­sions du con­flit syrien et des pays lim­itro­phes. Son enquête mon­tre que la ques­tion kurde con­tribuera à redéfinir les rap­ports de force entre les pays du Moyen-Ori­ent, les États-Unis et la Russie. Con­sid­éré longtemps comme l’en­ne­mi numéro un de la Turquie, le leader du PKK, Abdul­lah Öcalan, pour­rait désor­mais jouer un rôle de médi­a­teur et devenir “la voix de la paix” comme l’écrivait récem­ment le mag­a­zine Time.”

(Source Arte)

Réal­i­sa­tion :
Luis Miran­da
Pays : France
Année : 2014

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Le petit mag­a­zine qui ne se laisse pas caress­er dans le sens du poil.