“The New Municipal Movements”, par Eleanor Finley, publié dans le numéro 6 de ROAR Magazine. Illustrations par David Istvan
Potentiel révolutionnaire
Bien plus qu’une simple stratégie de gouvernance locale, le municipalisme radical est en train d’apparaître comme chemin vers la liberté sociale et la démocratie sans Etat.
Les nouveaux mouvements municipaux
Il y a de cela très peu de temps, l’idée que les Etats-Unis d’Amérique élisent le magnat de l’immobilier Donald Trump à leur présidence semblait presque inconcevable. Mais maintenant que cette proposition impossible s’est concrétisée, un nouvel espace s’est ouvert pour les pensées visionnaires. Si élire Donald Trump est effectivement possible, quelles autres impossibilités pourraient être réalisées ?
Jusqu’à aujourd’hui, l’opposition populaire à Trump s’est largement exprimée par des manifestations massives et des protestations dans la rue. Le jour de l’inauguration de Trump, on estime à 2,9 millions le nombre de personnes ayant manifesté dans les rues d’une douzaine de villes des USA. Ces moments critiques, comme la Marche des Femmes ou la Marche pour la Science, représentent des opportunités plus que nécessaires pour ressentir une catharsis, exprimer de la solidarité et reconnaître des valeurs partagées. Pourtant, en tant que protestations, elles sont intrinséquement limitées. Plus exactement, elles échouent à faire surgir un programme pour la profonde transformation institutionnelle dont notre société a si désespérément besoin.
Derrière les mobilisations très visibles, des formes populaires et municipales d’opposition à Trump sont en train de se constituer. Sous la bannière des “villes sanctuaires”, des organisations communautaires, des groupes de croyant.es, des défenseur.es des droits, des centres pour travailleur.es et des citoyens engagés ont mis en place des réseaux de crise pour soutenir les familles d’immigrant.es vivant sous la menace de la déportation. Ces projets, structurés pou la plupart sur une base de voisin.e à voisin.e, défient le modèle dominant vis-à-vis de la participation politique et soulèvent la question cruciale de ce qu’être un.e citoyen.ne signifie réellement.
Pendant ce temps, des maires et élu.es de villes sont apparu.es comme étant parmi les opposant.es de Trump se faisant le plus entendre. En juin dernier, près de 300 maires, dont 9 des 10 plus grandes villes des Etats-Unis d’Amérique, ont désobéi aux vœux du président et se sont réengagés à suivre l’Accord de Paris sur le Climat (issu de la COP 21, NDT). Reste à savoir si ces déclarations constituent en soi des actes de défiance politique ou de simples gestes symboliques entrepris par des élites locales cherchant à avancer leurs carrières. Mais ce qui importe, c’est que durant cette période d’agitation politique sans précédents, les gens en appellent à leurs représentant.es locaux.les d’agir au nom de leur communauté – indépendamment de la citoyenneté – plutôt que de suivre les velléités d’un régime d’extrême droite. Illes regardent vers leurs propres municipalités, les voyant comme des lieux d’action politique fondée et d’autorité morale.
L’alternative municipaliste
Au milieu de ce tohu-bohu, une petite constellation de plateformes civiques a émergé, avec pour but de transformer comment les villes et municipalités des USA sont gérées. En effaçant les lignes entre mouvement social et gouvernance locale, ces expériences municipaliste organisent la base des municipalités ou des quartiers existants, réclamant des solutions écologiques et socialement justes aux problèmes qui concernent toute la communauté. Leur but commun va cependant bien au-delà de l’élection de partis progressistes aux mandats locaux. Patiemment, par un mélange d’éducation politique, de mobilisation de base et de réformes, les municipalistes visent à remettre le pouvoir de prise de décision dans les mains des citoyen.nes. Le municipalisme n’est pas simplement une nouvelle stratégie de gouvernance locale, mais plutôt un chemin vers la liberté sociale et la démocratie sans Etat.
Le terme “municipalisme” dérive lui-même du “municipalisme libertaire”, pensé durant les années 80 par le théoricien social et philosophe Murray Bookchin. En le proclamant “libertaire”, Bookchin invoquait le sens originel de l’anarchisme du 19è siècle. Selon lui, les concepts essentiels tels que “liberté” avaient été détournés et réappropriés par la droite, et il était temps que la gauche les réclame. Néanmoins, la dénomination de “libertaire” a été abandonnée par nombre des nouvelles expériences municipales. Récemment, la plateforme citoyenne catalane Barcelona en Comú (Barcelone en Commun) a aidé à populariser le municipalisme en le rendant partie intégrante de son projet politique en Catalogne. Leur version du municipalisme a beaucoup à voir avec la théorie et la pratique des communs, auxquelles illes font appel pour défendre la ville contre le tourisme sauvage et le développement urbain.
Le municipalisme se distingue par son insistance sur le problème sous-jacent de notre société qu’est la dépossession du pouvoir. Le capitalisme et l’Etat provoquent non seulement une souffrance matérielle et une inégalité extraordinaires, mais ils nous dérobent également notre capacité à jouer un rôle empli de sens dans nos propres vies et communautés. En prenant le pouvoir sur les prises de décision, ils nous privent de notre propre humanité et de notre sens d’utilité – ils nous privent de sens.
La solution, telle qu’elle est vue par les municipalistes, est la démocratie directe. Pour y parvenir, nous pouvons cultiver la nouvelle société au sein de la coquille de l’ancienne en érodant la légitimité populaire de l’Etat et en dissolvant son pouvoir dans des assemblées et des confédérations où règne le face-à-face. Cela implique d’avoir foi en l’intelligence des gens et en leur désir de changement. Pour reprendre Bookchin, le municipalisme libertaire “présuppose chez les gens un désir authentique de démocratie, pour arrêter les pouvoirs grandissant de l’Etat-nation”. Les gens peuvent, et devraient, être les experts de leurs propres besoins.
Tous les mouvements qui s’alignent avec le programme municipaliste ne s’y réfèrent pas en tant que tels. Par exemple, le mouvement de libération kurde défend un modèle très similaire, sous le nom de “confédéralisme démocratique”. Bookchin lui-même adoptera plus tard le terme de “communalisme” pour indiquer son affinité avec la Commune de Paris de 1871. Toute région et culture du monde, ou presque, dispose sous une forme ou une autre d’un héritage historique d’assemblées populaires, de démocratie tribale ou d’auto-gouvernance sans Etat. La question est de savoir comment faire revivre ces héritages et comment les utiliser pour éroder la domination du capitalisme et de l’Etat sur toute la société.
Le rôle des villes
Les municipalités, les villes, les villages et les quartiers fournissent l’échelle physique réelle à laquelle une telle politique d’autonomisation peut s’épanouir. Historiquement, les villes ont su rassembler les gens et favoriser la diversité en encourageant l’interaction interculturelle. Cette caractéristique inhérente insuffle aux villes une sensibilité humaniste et, par extension, un potentiel radical. Comme l’a dit Hannah Arendt, “la politique est basée sur le fait de la pluralité humaine”. Les villes tissent, à partir de différents types de personnes, une riche mosaïque de la vie quotidienne.
La peur et la méfiance à l’égard des villes ont été un pilier central du mouvement d’extrême-droite de Trump. Les trumpistes ont peur des immigré.es, des Noir.es et de celleux qui jouent avec les normes de genre. Ils craignent les élites, la domination politique et la précarité économique que représentent les villes, impitoyablement éblouissantes. Toute une gamme de caricatures sont s’agencent en une seule image annonciatrice d’un cosmopolitisme décadent.
Ces antagonismes sont d’autant plus graves que l’inégalité qui existe dans les grandes métropoles est grande et flagrante. La “gentrification”, ou “embourgeoisement”, est loin d’être une explication suffisante pour le déplacement interne massif qui se produit aux États-Unis. À San Francisco, une petite maison modeste coûte environ 3,5 à 4 millions de dollars, les appartements d’une chambre coûtent entre 3500 $ et 15000 $ par mois à louer. Sous les tours scintillantes des milliardaires de la technologie, les villages de tentes s’échouent vétustement entre les piliers de béton des passages souterrains des autoroutes. Pendant ce temps, les travailleurs pauvres sont exilés dans des banlieues isolées, où il y a peu de vie de rue et souvent pas de transports publics viables.
Alors que les mouvements européens réclament la préservation du “droit à la ville” des citadins, aux Etats-Unis, nous sommes dans la position de trouver comment simplement réintégrer les gens ordinaires dans le paysage urbain. Le capitalisme a donné naissance à des villes américaines déformées. Leurs formes vastes et saillantes traduisent l’impuissance et l’aliénation des relations sociales capitalistes. Le peu d’espace habitable qui existe ces dernières années a été englouti par l’immobilier et la haute finance. Cette distorsion de la vie urbaine s’étend toujours vers l’extérieur, transformant des terres agricoles en terrains de stationnement, des commerces familiaux en Walmarts et des communautés rurales très unies en arrière-pays banlieusards ternes.
Le municipalisme peut lutter contre la tendance des travailleurs des zones rurales à se méfier des villes — et des diverses personnes qui les occupent — en remettant le pouvoir entre les mains des gens. Dans les villes, les municipalités peuvent mettre en place des programmes pour transformer leurs caractéristiques physiques et matérielles inhumaines. Un programme municipaliste chercherait en fin de compte à reconquérir les zones urbaines comme des endroits où les gens vivent réellement, et non pas simplement aller faire du shopping. Dans les contextes ruraux et suburbains, les municipalités peuvent offrir une vision de la décentralisation et de l’indépendance par rapport à l’État qui est dénuée de fanatisme et d’abus. Les allégeances rurales aux industries extractives peuvent être brisées en offrant des modes de vie écologiques liés à la prise de décision locale et civique. Ces tâches ne sont pas faciles, mais elles sont essentielles au changement social holistique dont nous avons si cruellement besoin.
Organiser le pouvoir municipal
Le mouvement municipaliste aux Etats-Unis aujourd’hui est comme un semis. Il est petit et délicat, frais et plein de potentiel. Bien que nous recherchions souvent un leadership de gauche dans les grandes villes comme New York ou Chicago, ces nouveaux dirigeants municipaux sont enracinés dans des villes relativement petites comme Jackson, Mississippi et Olympia, Washington. Ça ne devrait peut-être pas nous surprendre. Alors que les grandes villes sont vidées de leurs habitants et de leur caractère d’origine, les villes petites et moyennes offrent relativement plus de possibilités d’interaction et d’organisation communautaires.
Cet été, j’ai eu l’occasion de rencontrer des dirigeants de plusieurs projets municipaux, dont Cooperation Jackson, le Seattle Neighborhood Action Councils (NAC), Portland Assembly, Olympia Assembly et Genese Grill’s District City Advisor à Burlington, au Vermont. Ces militantes ont constamment apporté des analyses sophistiquées, soulevé des questions difficiles et partagé des approches novatrices en matière d’organisation. Mais ce qui m’ a frappée le plus, c’est leur capacité à articuler des idées utopiques avec des politiques de bon sens visant à réellement améliorer la vie des gens. Leurs aspirations politiques sont sérieuses et fondées sur la conviction que le pouvoir populaire peut réellement offrir des solutions supérieures aux problèmes sociaux difficiles.
A Seattle, la Coalition d’action de quartier (NAC) s’est formée au lendemain de l’élection de Trump. Comme de nombreux groupes antitrump, leur but premier est de protéger les groupes ciblés contre les crimes haineux et de leur fournir des services immédiats. Pourtant, au lieu de convoquer de grandes “assemblées générales” amorphes comme Occupy Wall Street, le CNA délimite ses chapitres en fonction de la douzaine de quartiers de Seattle. Chaque section de quartier est habilitée à choisir ses propres activités et de nombreux groupes ont évolué grâce à des campagnes d’écoute porte-à-porte.
Le CNA crée de nouvelles formes de rencontres entre les citoyens et les fonctionnaires municipaux. Seattle est actuellement en pleine élection municipale et n’ a pas de candidat sortant. Le CNA organise ainsi une série d’assemblées publiques publiques intitulée “Jeopardy des candidats”, au cours desquelles les candidats sont interrogés sur une sélection de questions écrites par des citoyens. Comme le jeu montre Jeopardy, ils doivent choisir entre des questions faciles et difficiles. Qui choisira les questions les plus faciles “, lit un appel d’événement dans le Seattle Weekly,” Qui choisira les plus difficiles? Aurons-nous un Ken Jenningsdes élections de 2017? Venez le découvrir!”
Le CNA pourrait éventuellement trouver un visage amical au bureau. Nikkita Oliver, l’un des leaders, est un activiste de Black Lives Matter qui travaille sur une plateforme visant à tenir les fonctionnaires locaux responsables devant le public. Si elle gagne, la situation de Seattle pourrait ressembler à celle de Barcelone, où Ada Colau, militante radicale pour le droit au logement, occupe la mairie.
Portland, dans l’Oregon, l’organisation Portland Assembly utilise un modèle similaire de “conseil des porte-parole” et
recrute de nouveaux membres pour les associations de quartier existantes de Portland. Ils travaillent actuellement à la création d’une coalition à l’échelle de la ville, en faveur des sans-abri; ils plaident pour une réforme radicale de la police. Ce printemps, les amis de Portland Assembly ont fait la une des journaux avec le projet “Portland Anarchist Road Care” Après un hiver record, des activistes vêtus d’un habit de “bloc noir” — avec des vêtements noirs et des bandanas recouvrant leurs bouches — se sont lancés dans les rues de la ville avec de l’asphalte et des nids-de-poule. L’entretien des routes anarchistes bouleverse de façon ludique l’idée que ceux qui prônent une société apatride sont réactifs, destructeurs et irréalisables. C’est aussi un excellent exemple de ce que Kate Shea Baird appelle le “pragmatisme dur” — l’utilisation de petits gains pour démontrer qu’un changement réel est vraiment possible.
Le mouvement municipal le plus important et le plus prometteur aux États-Unis est peut-être actuellement Cooperation Jackson, une initiative civique basée dans le Grand Sud américain. Dans une ville où plus de 85 % de la population est noire et où 90 % des richesses sont détenues par des Blancs, Cooperation Jackson cultive le pouvoir populaire grâce à un développement économique participatif. Au fil des décennies, Cooperation Jackson et ses prédécesseurs ont formé une fédération de coopératives de travailleurs et d’autres initiatives pour la production démocratique et écologique. Cette base économique est ensuite liée aux assemblées populaires, qui déterminent largement les priorités du projet.
Comme le CNA de Seattle, Cooperation Jackson participe aux élections locales et à la gouvernance des villes. Le nouveau maire du Mississippi, Chokwe Antar Lumumba, est issu d’une famille de fameux radicaux noirs et est étroitement lié au mouvement. Lumumba a soutenu l’initiative de Cooperation Jackson pour la construction du Center for Community Production, un centre communautaire public spécialisé dans l’impression 3D et la production numérique.
Le potentiel révolutionnaire du municipalisme
Ce ne sont là que quelques-unes des expériences municipales qui se déroulent aux États-Unis. Ces initiatives sont-elles le signe de la naissance d’un mouvement démocratique révolutionnaire? Vont-ils nous sauver des mâchoires du fascisme et réaliser notre potentiel pour une société véritablement multiculturelle, féministe et écologique? Peut-être — et nous devrions tous l’espérer. En effet, quelque chose comme un nouveau paradigme municipal prend forme avec la reconnaissance que l’antiracisme, la libération féministe, la justice économique et la démocratie directe sont interdépendants. L’enthousiasme pour ce paradigme se manifeste au niveau de la ville, où les divers peuples sont encouragés par leur environnement à adopter des points de vue humanistes.
Cependant, il y a de bonnes raisons pour que les municipalités soient prudentes et prudentes. Tandis que les partis radicaux de gauche préparent le terrain à l’engagement politique de la base, les organisations de réforme libérales et “progressistes” comme MoveOn et Indivisible sont prêtes à absorber et à détourner cette énergie vers la politique des partis. Des termes ambigus comme “démocratie participative” sont des outils efficaces pour engager les gens qui ne sont pas à l’aise avec des termes comme “radical” ou “révolutionnaire”, mais ils peuvent aussi être facilement exploités par des institutions comme le Parti démocratique, qui, humiliés et amoindris de crédibilité, regardent maintenant avec avidité les élections municipales et municipales.
Ainsi, s’engager dans des mouvements “progressifs” sera sans doute une chimère. D’une part, ils peuvent être d’importants alliés dans les campagnes municipales et des points d’entrée pour les nouveaux arrivants politiques. D’autre part, ils peuvent frapper un mouvement populaire. Et lorsque ces plans centrés sur l’État échoueront, les gens seront bouleversés et désillusionnés — potentiellement en réorientant leur mécontentement vers le soutien à l’extrême droite.
Nous n’avons pas besoin, comme La Nation l’appelle gaiement, d’une nouvelle ère de “progressivité dans les grandes villes”, mais d’un mode de vie non hiérarchique qui confère abondance et liberté à tous. Pour les mouvements municipaux d’aujourd’hui, cela signifie que :
Nous devons valoriser la ville non pas telle qu’elle est, mais telle qu’elle pourrait être.
Nous devons insuffler un nouveau sens à l’idée de citoyenneté et appeler à une citoyenneté radicale fondée sur la participation au sein de la communauté municipale, et non sur l’approbation bureaucratique d’un État.
Nous devons résister à la tentation d’imputer notre foi aux maires bienveillants et aux autres personnalités, aussi charismatiques ou bien intentionnées soient-elles, à moins qu’ils ne cherchent à dissoudre les pouvoirs qu’ils détiennent.
La révolution est un travail de patience. Nous avons tous peu de chances de vivre la révolution que nous recherchons. Pourtant, nous disposons de plus d’outils que nous ne le pensons. La mythologie des États-Unis est celle de la décentralisation. Dans son livre La Troisième Révolution, Murray Bookchin raconte les vagues d’assemblées populaires qui se sont détachées de leur base en Nouvelle-Angleterre rurale pendant la Révolution américaine et qui se sont abattues sur les colonies du Sud. Les statuts de la Confédération et la Déclaration des droits sont des concessions à la pression populaire. La pensée confédérale persiste dans l’imaginaire populaire de certains des individus les plus apparemment conservateurs de notre société.
Aujourd’hui, la plupart des gens croient qu’on ne peut rien faire pour leur gouvernement. Pourtant, rien n’est plus éloigné de la vérité. L’amère leçon de la victoire de Trump est que le changement — que ce soit pour le meilleur ou pour le pire — est la seule constante dans les affaires humaines. Comme l’écrivaine de science-fiction et de fantaisie Ursula K. LeGuin l’a si éloquemment dit : “Nous vivons dans le capitalisme. Sa puissance semble inéluctable. Ainsi que le droit divin des rois. A tout pouvoir humain peut s’opposer une résistance, et tout pouvoir humain peut être modifié par des êtres humains”. Le mouvement municipaliste est peut-être petit, mais son potentiel est révolutionnaire.
Eleanor Finley
Eleanor Finley est écrivaine, enseignante, activiste et municipaliste.
Elle est également membre du conseil d’administration de l’Institute for Social Ecology (ISE) et doctorante en anthropologie à l’Université du Massachusetts, Amherst.